L'hiver infini
motscoeur | L'hiver infini | Ajouté le 04/12/2010 à 00h25 |
Le vent d’automne souffle sur les braises Que l’été a oublié aux pieds des falaises Volcaniques, sculptées par la burle, démone. La cendre hivernale légère tourbillonne. Entre deux sucs en poudre glace, Sur l’étendue blanche à la chair de poule, Se dressent les cils que la bise foule. Les chaumes endeuillés refont surface. Témoins fauchés du brasier estival, Les champs de blé pleurent les épis dorés Sous le manteau, délicatement saupoudrés. Les labours se parent d’une rivière d’opales. Le silence à perte de vue entre en prière, Murmure virginal dans la glaciale. Les corbeaux entonnent des hymnes mortuaires. Le soleil grise l’horizon tombal par le vitrail. Une tache de chaleur caresse la terre, Sous le voile immaculée de chaux, Violée par le soc infernal de nos araires. La Mère clame son innocence sur l’échafaud. Épuisée, elle terre sa dernière volonté, En dormition, enveloppée d’un linceul, Meurtrie par la domination de nos orgueils. Dans un hiver infini, j’étreins sa fécondité… |
Grand Jacques | RE: L'hiver infini | Ajouté le 04/12/2010 à 11h41 |
On ressent l'hiver, ses frimas, une sorte fin du monde au tréfonds de soi-même. Plus qu'un poème c'est une symphonie que tu nous interprètes, où tu nous joues ton hiver comme Vivaldi. On attend les autres saisons Merci Motscoeur, salut à toi |
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