Médecine poétique


motscoeur Médecine poétique Ajouté le 28/11/2010 à 17h51

Les poèmes dégringolent dans les torrents montagneux,
Se faufilent entre les rochers algueux et calamiteux,
En cascades hurlantes, dans les chutes poisseuses,
Sources de nos âmes, en sémantiques fibreuses.

Contenues, en l’âme de fond, dans le lac de serre poinçon,
Ainsi fondent les neiges éternelles de nos frissons,
Déglacées dans le brasier ardent de nos esprits en sursit,
Vides d’une plénitude en soucis, aux écrits concis.

Mot à mot, léger, hésitant, dans un pas sage à guet,
Flottants dans l’embarcation déséquilibrée en pagaie,
Dans le courant des saumons frétillants de fertilité,
Les vers plongent en bout de ligne, âmeçonant la fatalité.

La réserve d’os rongés par les dents-cités profondes,
Flottent, amarrés aux berges de nos dentitions fécondes,
En palais secs, déglutissant voyelles et consonnes,
Mâchonnant l’emphase en rage de notre personne.

Au fil des flottaisons, les émotions nagent sans perditions,
En cours d’idées opulentes, nous demandent la permission
De songer au secours des noyers, aseptisés de sentiments,
Hurlants à contre courant de nos médicaments.

Médecins sans frontières aux ordonnances poétiques,
Dans un monde soulevant les poussières apocalyptiques,
Unissons nos écrits fébriles, fragiles dépôts d’argile,
Humblement, l’échine courbée, fière et gracile.
























Plume
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