La caravane messianique
motscoeur | La caravane messianique | Ajouté le 28/11/2010 à 17h46 |
A l’ombre du figuier stérile, je sombre égaré Dans une pause guère tranquille, bouturé Au buisson ardent de l’exil, clôturé, Assoiffé, sur le sol craquelé en péril saumuré. Le désert brûle ma nuque raide Dans un tourbillon proche de l’à l’aide. Le vent des sables consume mes réserves d’oued Jusqu’à ce que la corde du puits cède. « Mes frères ! » résonne le cri du benjamin surpris, Innocemment trahi par de soudaines intempéries, Venant des quatre points cardinaux d’Assyrie, Abandonné aux bêtes affamées en furie. Boire le fond du trou c’est ma religion, Pataugeant dans la boue en rémission, Bouillonnant dans le chaudron des conversions, Je plonge dans le baptême en immersion. Mon salut agrippe la manche d’un marchand de chameau, Attendri par la voix fluette d’un jeune passereau, Sorti d’outre tombe d’un sinistre caveau, J’empoigne les tresses de détresse du nomade aux pieds chauds. De sel et de sueur, le voyageur en caravane m’orientant, M’étrenne dans le cortège royal d’Orient, Dans une nuée d’encens et de safran, Marchandant mon pèlerinage d’infortune au plus offrant. La glorieuse étoile fuselée aux contours d’or, Guide le pas des savants aux paupières d’aurore, Dans l’infinie poussière astrale qu’ils adorent, Et m’offrent en présent à l’enfant nu qui dort. |
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