Aspiration Nocturne


motscoeur Aspiration Nocturne Ajouté le 08/11/2010 à 01h33
Aspiration nocturne


Dans la nuit bien mal à guise les bruits sont étourdis.
L’ouï indécise, d’indicibles décibels indécis,
S’engourdit aux fourmillements chuchotis des fourmis.
Sans un cri se bise l’inffirmante poésie infinie.

Habillé de noir, dans l’ombre et lumière d’un Renoir,
L’attrait lumineux, halo fumeux incantatoire,
S’érudit en libre lumière pensée sur l’écritoire…
A faire frémir le panache vers luisants d’un renard.

Les yeux pluvieux de jours radieux,
Humblement se mentent, inutilement trouilleux.
Au moindre gémissement, les mots informes, caillouteux,
Grincent à portée de pieds, hésitants, chatouilleux.

Devinant le venin problème, la blanche nocturne
M’effraie de ses grands yeux, aux ailes taciturne,
Et dépose une plume sur la fange du poème diurne.
Dans le sombre tous les choix sont gris de lacune.

A titre posthume, la brume m’étrangle de son écharpe
De peur que m’enrhument les paroles qui s’échappent
De mon chapeau endeuillé de fard et d'attrape.
Sur la piste aux étoiles la magie illettrée sort de ma cape.

Dans ce petit coin lunimeux la dyslexie est salutaire.
La nuit j’ai beau dire ce que je veux taire,
Le silence prêt à bondir provoque mon cœur planétaire
De cinquième mousquetaire, dans un hymne solidaire,
A ceux qui meurent, en terre, de n’avoir pas voulu se taire.









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