L'araison se défile
| motscoeur | L'araison se défile | Ajouté le 04/11/2010 à 17h57 |
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Et puis plus rien Ça n’a servi à rien, Ces bouts de petits riens, En proie d’acarien. L’araignée à pattes velues, A tissé la toile de son dévolu, Sur les mots à demi nus Qu’il n’aurait pas fallu. A l’affut d’une vibration, Elle attend sans compassion, Que baisse mon attention, Sans absolution. Je sais qu’elle me guette, Avec ses yeux de bête. Et pourtant rien ne m’arrête, De poursuivre le feu qui m’entête. Captivante, au creux de son ventre, Elle se délecte, dans son antre, De fixer du regard le centre Du piège, avant que je n’entre. Je vole, tel un moucheron, Qui a piqué le Chaperon Rouge de son éperon, Gardant en lui le fleuron. C’est fait, ainsi pense-t-elle. Elle sent le battement des ailes, Aux confins de sa nacelle, Contrôlant les rênes de ses ficelles. Je repère, rapide, l ’embuscade. Le réflexe subit d ’une parade, Inflige l’estocade, Et me libère de l’incartade. Elle contourne sa ligne de front, Pour faire oublier son affront, D’un appétit si profond Sorti des tréfonds. Ma patience aura raison de son impatience. Je ne saurais être sa pitance, Son gibier de potence Qui se jette au fer de lance. Dans sa profonde conquête, Hésitante, elle interroge sa quête Qui n’a su rester secrète, Et m’adresse une requête. Je palpe le fond de son doute, L’aveu de sa déroute, De son échec qui lui coûte, Qui loin de moi la déboute. Dépouillée de ses absides, L’araison démasquée se vide, De mes petits riens translucides. Et puis plus rien … qui ne m’intimide ! |
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