Chaud et froid...
motscoeur | Chaud et froid... | Ajouté le 14/03/2011 à 23h28 |
Nounours sur son nuage, en image Sur la TSF, au soir, sur le rivage D’une fin de journée. Sur la plage, Le marchand de sable m’encourage, D’envisager, mes yeux picotant, La chambre à l’étage, sagement. Il faut m’arracher à la douceur Du poêle, la tisane et ses vapeurs. La cocote minute et ses bonnes odeurs De repas débarrassé, sonne l’heure, Dans la cuisine bouillante, du couvre feu. La porte baille sur un couloir frileux. Il fait chaud et froid. La tommette glacée Colle à mes pantoufles. Emmitouflées, Mes épaules traversent le pôle nord, Dans l’à peine ombre du corridor. Les plafonds hauts me glacent le dos. Je peine à m’envoler à dos d’un dodo. La cage d’escalier compte mes pas. Je monte à l’échafaud, le cou droit. Frôlant la rambarde et son bois chaud, La lune par le soupirail soupire. Gaucho, J’appelle mes moutons sous le poncho, Qu’il faudra compter sous le drap peau. Un lit bateau m’attend, par tous les vents, Embarque mes rêves aux grèves du levant, Quand le soir, et ses promesses de liesse, Demain caresse et tient en laisse. Comme une lettre glisse dans la houle, A la lueur d’une minuscule ampoule, Je grelotte, oblitéré, dans les plis frais. Une bouillotte rose ose me réchauffer. Ma carcasse, aujourd’hui, garde en mémoire L’armoire à glace mouchetée et ses histoires, Quand le coton chatouillait mon nez frigorifié, Dans le chaud et froid du cocon douillé. |
Grand Jacques | RE: Chaud et froid... | Ajouté le 15/03/2011 à 16h43 |
Bonjour Motscoeur, Après tante Lysée c'est frère Grand Jacques qui vient te rendre visite...Quelle belle famille Encore une touchante composition littéraire peignant toute une époque. Tu es vraiment le poète de l'enfance et de la ...révolte Dans chacun de tes poèmes, toujours une révélation qui me concerne, alors que bien des ans nous séparent Merci et amitié G.J |
Lysée - Ho ! | RE: Chaud et froid... | Ajouté le 15/03/2011 à 21h25 |
Bonsoir à toi, Que de souvenirs reviennent à la surface ! on rajeunit, quel bonheur ! Toi aussi, comme tantine Lysée, tu as connu le marchand de sable, le " Bonne nuit les petits ", Nicolas et Primprenelle .. Le poële ( moi, j'ai fais brunir une chemise de nuit .. à vouloir qu'elle soit moins froide à prendre.. dur dur ! ) Le couloir frileux : mon dieu ! moins marrant quand on devait y rester quelques minutes, punis, sans lumière ! .. La cuisine où il faisait si bon, où ça mijotait dans les grandes gamelles... Ah! tu comptais les moutons pour t'endormir .. moi, je lisais sans cesse la Comtesse .. jusqu'à fatiguer mes paupières! La bouillotte : nous, c'était une brique entourée d'un vieux tissu .. Aujourd'hui, les enfants n'ont pas ces douceurs que nous avions .. tout avait un parfum différent, une vie plus calme, moins stressante .. Sublime époque ! Merci de faire revivre de tels souvenirs même si des fois, on a eu froid ! A bientôt, L. |
Ces poèmes attendent vos commentaires
© Indigene Poésie 2003-2019. Tous Droits Réservés.