UNE IDEE CLAIRE DU VAGUE.


Hubix-J.Felert UNE IDEE CLAIRE DU VAGUE. Ajouté le 06/02/2011 à 21h54
J'ai fait le tour en pieds
des maisons de pâté
en errant monotone
du papier de carbone
pour voir en amitié
le tiers de mon quartier
et poursuivant des yeux
le long de Pi moins deux
quelques signes du temps
où je naissais enfant
d'une idée préconçue
à l'angle d'une rue
d'un pays mesurant
la valeur d'un Rembrandt
et je t'ai dans le vide
comme une danaïde
accrochée du regard
sur la grille de départ
d'un courant d'air d'avril
qui pendait à un fil
sous le reflet éteint
d'un miroir alsacien
dépendant du néant
par la main du présent
où des chats sous hypnose
griffent la vie en rose
cueillie à marée basse
près d'un hôtel où passent
des images fugitives
que le soleil ravive
d'un vague souvenir
d'un étrange sourire
au fond d'une ruelle
où des esprits rebelles
redorent le blason
d'écus et de poinçons
admirent, passagers,
dans le vent désolé
un sumogatari
brillamment ahuri
amicalement vautré
en toute impunité
sur le siège éjectable
d'un U.L.M. en sable
au-dessus de l'émoi
un peu trop à l'étroit
dans le rétroviseur
du frère du masseur
qui hésite à penser
la veineuse tranchée
traversant l'horizon
à la vitesse du son
dans les enceintes brunes
la tête dans la lune
ressemblent à l'intervalle
entre le mot dédale
et le poète céleste
qui sait ce qu'il lui reste
de secondes de visions
de pierres et de prisons
où chaque mot respire
le suintement du pire
en son rêve océan
où chaque roue de paon
tourne dans l'univers
quand les dents de la mère
sont posés sur la table
de chevet en érable
sur une autre planète
à travers les lunettes
d'un serpent filiforme
au fond d'un haut-de-forme
où vivent des lapins
postés chaque matin
sous un buisson ardent
là où l'interne ment
à la lumière vive
quand le bateau dérive
sur une mer limpide
qui se perd et se vide
dans la bouche d'égout
au lieu d'un rendez-vous
de la mort joyeuse
belle et mystérieuse
qui repasse en enfer
les chemises à l'envers
du prince des ténèbres
luciférien célèbre
qui fume en cheminant
au coeur des maux troublants
aux lignes horizontales
dans un sommeil létal
où les vies servent encore
à transformer en or
chaque R que l'on respire
aux lueurs des lampyres
quand l'aurore assassine
les reflets des vitrines
dans les yeux qui s'espacent
en des visions fugaces
un rêve d'autrefois
et des milliards de la
qu'un diapason dépose
aux pétales d'une rose
qui trouble les chants verts
et le froid de l'hiver
qui blanchit les cheveux
des enfants malheureux
dans les cours des écoles
au fort souffle d'Eole
quand le risque d'erreur
sortant des haut-parleurs
se joue au milimètre
d'un possible, d'un peut-être
d'un champ de distractions
où paissent des moutons
gras comme des caractères
la nourriture des vers
ivres de liberté
dans le plus que parfait
de la voix du poète
que l'attribut et l'épithète
obligent à s'inspirer du vague
et quand il se dit vague
l'esprit est déjà loin
au clair de l'incertain...




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