Une femme, Un soir.


HUGUS Une femme, Un soir. Ajouté le 26/05/2006 à 21h31
J’ai rencontré une fille.
Une fille comme dans les rêves.
Une de celle qui vous en jette plein la vue.
Une qui vous cloue le bec sans que vous ne vous en rendiez compte.

Dans mon esprit, tout défilait très vite.
Je voulais le lui dire, mais la paralysie me pris.
Impossible de prononcer un mot.
Les bruits de la rue, l’image de son visage,
les mots qu’elle m’adressait s’entremêlaient et se brouillaient :

j’étais ivre.
Ivre d’un instant que je souhaitais infini.
Mon désir de lui dévoiler mes sentiments et mon incapacité oratoire guerroyaient sur un champ de bataille,
s'entrechoquant dans une partie de mon corps que je ne connaissais pas.

Sa prestance me subjuguait!
Enveloppant tout mon être, elle me réchauffait, m’excitait, me rassurait, m’effrayait et me glaçait en même temps.
Le reste du monde s’effaçait peu à peu, laissant à la place,
la confusion des émotions.

La rage m’envahis, j’avais mal.
Tous mes muscles se crispèrent.
Ma respiration changea,
un souffle remplie ma poitrine et se bloqua dans ma gorge.
Impossible d’émettre un son !

Rien qui n’eut pu faire croire que je m’intéressais
davantage à elle.
Rien qui n’eut pu traduire ne serait-ce que le millième de ce que je ressentais à ce moment là pour elle.

Le temps passant me narguait.
Il m’oppressait,
il était la raison de toute cette pagaille qui se jouait de moi...

Je l'aimais.


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