Le sable d'Omaha
cialto
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Le sable d'Omaha | Ajouté le 24/05/2006 à 12h07 |
Le sable d’Omaha La nuit rôde, Les visages de brume ruisselent de peur, Côte à côte, Le « Garand » serré sur le cœur, Et l’on se donne la main Tous, enfants du rêve américain /// Et quand le bateau s’ouvr’ sur l’aube légère, Le sable a le goût de l’enfer… le goût de la prière…./// Oh, dieu, tous ces bruits, tous ces cris tachés de sang, C’est la mort qui choisit ses amis… Ainsi va la vie dans l’eau rouge de Normandie… Mais dites-moi, dites-moi.. Dog Charlie, Aurais-je eu moins froid que lui dans l’eau rouge de Normandie ? 9386 grains de sable dans le creux de ma main…// tombent un par un comme autant de croix blanches qui me fredonnent les sanglots longs des violons de l’automne… La nuit salit Les corps empilés des mourants qui supplient, Oh, maman ! Qu’est ce qu’on a fait de mes 20 ans… Et le sable se souvient Des enfants du rêve américain // Aux yeux déchirés… aux ventres ouverts Seuls face à face avec la mer… dans une ultime prière…/// Oh, dieu, tous ces cris, ce vacarme taché de larmes, C’est le prix de la paix à nos âmes, Ces ainsi soit’il sous les falaises de Colleville… Mais dites-moi, dites-moi, Easy green, Aurais-je eu moins peur que lui sous les falaises de Colleville ? 9386 grains de sable dans le creux de ma main…// tombent un par un comme autant de croix blanches, comme autant d’hommes qui blessent mon cœur d’une langueur monotone… 9386 grains de sable dans le creux de ma main…// tombent un par un et dessinent un « well done, america » sur le sable d’Omaha… sur le sable d’Omaha… |
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