Un amour de violon ( dernière version!)


motscoeur Un amour de violon ( dernière version!) Ajouté le 11/05/2012 à 08h31

Il est droit. Elle et lui…Elle, aussi élancée,
Debout telle un cyprès, à petits pas chassés,
S’apprête à onduler. Si près de lui, elle est
Sa corde sur le manche, il est son chevalet…

De tout son corps tendu, il attend cet instant,
Lié à la volute en haut de l’instrument !
L’archet souple est désir qu’il ne sait contenir…
Sa flèche est un soupir qu’il ne sait retenir…

La table d’harmonie s’accorde à ses chevilles
Et vibre en la mineur jusqu’à ce qu’elle oscille…
La chute est symphonie, le rouge est mélodie,
Il chante les non-dits en fond de rapsodie !

Sa main est un voilier, l’épaule est un rivage,
Les vagues sur le cou caressent son visage…
Sur le menton s’échoue l’écume de sa fièvre,
La braise est un naufrage aux courbes de ses lèvres…

Arc boutant, son cœur accourt à son secours,
Se hisse à sa portée, se noie dans un toujours…
Emportée par sa voix, il l’aime à tout jamais
Dans les hautbois du chœur qu’un violon a semé !




Lysée - Ho ! RE: Un amour de violon ( dernière version!) Ajouté le 12/05/2012 à 12h00
Bonjour à nouveau !

Rapsodie ou océan d'amour, qu'importe, tes mots s'élancent , nous entraînant dans sa musique de sentiments !

Les émotions sont au rendez-vous .. tes descriptions toujours si soigneusement choisies , que l'on vit ton poème en même temps !

Que les notes du violon, l'archet, l'artiste, la muse puissent encore nous emporter si loin , dans la beauté des choses !
Qu'il est bon ton partage , Merci encore de nous permettre de lire, découvrir tes créations uniques!

Lysée.

Grand Jacques RE: Un amour de violon ( dernière version!) Ajouté le 14/05/2012 à 14h06
La symbolique du violon et de l’archet recèle beaucoup d’érotisme, les vibrations des sens prennent ici le pouvoir, et le violon ressemble tellement au galbe d’une hanche féminine!! Ton poème effleure l’âme et caresse les corps,. J’aime tes écrits tellement évocateurs, subjectifs et délicats à la fois….l’esprit vagabonde dans la nuit des soupirs, les mots sont jaillissements, incandescences. Le violon frémit longuement, il rêve de l’archet qui le fera chanter.

Ta symphonie se termine comme un secret pesant trop longtemps parcouru. L’appel n’est plus rien qu’un long cri déchiré qui les délivre et sombre en leur souvenir uni

"Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige."" (Baudelaire)" ...

Merci de cette lecture, ce voyage dans l’amour et la musique

Amitié

Grand Jacques

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