Vie de chien
valentini | Vie de chien | Ajouté le 20/01/2012 à 15h29 |
La vie que j'ai menée, m'a laissé sans modèle. Suis-je le messie qu'annonçait la prophétie? Le brouhaha, ah, ah, ah, laisse la place au silence. Tous ou presque me regardent avec un drôle d'air. Un air entendu, je ne sais plus combien de fois! Tellement, tellement, qu'il en devient ahurissant. À preuve cet exemple concordant le plus récent, de Téhéran à Jérusalem, l'accord est général: il est fou! Le sentiment que j'ai de moi se confirme. La prophétie dit que j'apporterai la paix sur terre. Elle a même prévu une mise en mort, soignée, pour compenser le trou du budget militaire. Et donc opérée dans les règles de l'art qui satisfait aux règles communes à toutes les religions. Au calcul rationnel, le scalpel, aux patients, (pensez à prendre rendez-vous), la prière. J'accepte, je consens, je dis oui à l'Apocalypse. La mort n'est rien. L'amour n'a pas de prix. Le messie se sépare de tous les maquignons. Radical à dessein, il ne discute pas le bout de gras. D'ailleurs, quel poseur-laveur de carreaux riches témoignera qu'il m'a vu à Camp David ou Oslo? J'entends une explosion. Après la joie, la haine. Tout va bien. Je viens de franchir le mur du son. Cette fois, j'ai l'absolue certitude de moi-même. La prophétie atteste que je descendrai du ciel au milieu des flammes. Personne ne me reconnaîtra. Le monde entier s'unira dans l'unanime humanité. Il verra en moi, l'adversaire qu'il attendait. Je n'ai pas peur. Je suis le peintre sans pinceau qui oeuvre au noir du miroir. Qu'imaginiez-vous? Que le messie n'a pas prévu de porte de sortie? Eh bien! Regardez-vous! C'est vous, la porte. |
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