L'hiver infini
motscoeur | L'hiver infini | Ajouté le 10/12/2011 à 23h16 |
Les vents de l’automne attisent quelques braises Que l’été a laissées à l’orée des falaises, Laves noires sculptées par la burle, démone. La cendre éparpillé s’éveille et tourbillonne. Entre deux sucs blafards chapeautés de glace, Sur la plaine endormie que la bise refoule Se dressent quelques cils : épidermique grâce! Les chaumes endeuillés brisent la chair de poule. Tristes témoins fauchés du brasier estival, Les labours orphelins supplient Saint Agricole, Sous un manteau de lait, à la tombée des pôles. La nuit croque le jour sur un tapi d’étoile. Le silence à genoux dépose une prière, Murmure virginal, au pied de la glaciale, Verrouille le vitrail de l’horizon tombal. Un corbeau balbutie des cantiques lunaires. Sous un voile usagé, immaculée de chaux, Une épaisse douleur pique et blesse la Terre, Violée, chauffée à blanc, sous l’heurt de nos araires. Une ombre à son secours survole l’échafaud. Elle quitte le troupeau faute d’absolution, Trouve réparation dans l’éternel oubli, Habillée d’un linceul en l’hiver infini… Ô mère ensevelie ! Ô pâle dormition ! |
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