Larmes et...
X.Iorcenu | Larmes et... | Ajouté le 29/08/2008 à 18h55 |
Sillonnant les rives verdues du Cher à la recherche du sergent Serge je dérivais,véhémentement enchanté devant la rage qui me retenait. Mince alors,dis-je précipitament quel petit voyage armé d'agrément paumé dans une brousse rousse et louche révassant d'une longue et douce douche. Les rangers rongées plongeantes dans la boue au moindre bruit,au moindre coup ça me la coupe,ô lèvres! d'être ainsi trempé comme un ver de Cassis. Nous campons sous des pins et des chênes nous dormons autour du feu qui craque enfin emmitouflés dans nos mitaines sauf l'insensé sergent tête à claques. Mais où est-il ce fier à bras? Ce grand bouffi,ce cancrelat? Ce chélonien fortiche et fier? Ce félon,fils déchu,main de fer? RAS la casquette,rebut kaki qui casque pour toutes les erreurs dites humaines cachant ses douleurs sous un masque un homme qui tue n'a pas de peine. Dans une immense forêt de conifères forcés d'errer comme des cons,frères d'armes et de drames,sauts avant l'heure dans une profonde noirceur. Quand arriverons-nous au prochain camp? questionne un artilleur du rang écartant notre avancée pénible du besoin d'atteindre l'impossible. La poussière blème salissant les sourires aussi rares que la trace du sergent une forte impression,délit flagrant se faisait intensémént sentir. Nous fîmes une halte près d'un pont connu pour être large et long accroupis contre un talus verdâtre avec l'envie de ne pas se battre. Mais si l'ennemi apparaissait à l'orée du bois,de l'autre côté que ferait-on,braves compagnons, se disait-on à l'unisson? Les yeux rivés à mes jumelles observant l'horizon,ligne éternelle j'aperçus,suant sous les aisselles le corps d'un homme sous une échelle. Je reconnus avec aisance le gros bidon de mister Serge sans les galons sans crainte mesurée nous nous levâmes et partîmes dans sa direction. Arrivés tout près de ce Hyde évanouis affalé,refoulant,le nez dans les orties le crâne du sergent offrait une plaie rouge bosses et contusions retiennent ceux qui bougent. Par obligence nous fîmes ce qu'il fallait pour rendre à son rang un rien de dignité sans un regard il se leva,se fit signe de croix une grimace de dépit pour un égo sans foi. Le soleil s'en allait vers un grand lit de brûme la patrouille dépitée pensant que,sans rancune, le sergent les remercierait,braves sauveurs, s'en retourna silencieuse,l'arme près du coeur. |
loreley89 | RE: Larmes et... | Ajouté le 01/09/2008 à 09h53 |
...Ta poésie amusante nous situe à quelle époque?....à moins que ce ne soit le service militaire. En tout cas, j'aime le style léger, au plaisir de te lire |
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