UNE ANNEE MORNE
Hubix-J.Felert | UNE ANNEE MORNE | Ajouté le 25/02/2008 à 20h11 |
A chaque automne les autochtones entonnent encore un silence monotone qui glace d'effroi l'âme des morts. Ils exigent une esquisse d'exquises excuses qui glissent le long des parois verticales qui mènent au délire cérébral. Brûlant des lippes pileuses qui sussurent savamment aux ombres disparates et poreuses ils se signent du temps. Puis ils puisent sous leurs cils où s'écorchent des îles de lents mondes immobiles grâcieusement dociles. Pour en finir à la saison où pleut le pluriel de l'onde ils marchent tous en ronde rouges imbriqués de plomb. A chaque hiver les divers rêveurs se leurrent de soulager leur peur d'être navrants qui meurent. Une lumière mièvre luit dans l'orée austère d'une paire de pieuvres se mélangeant légères. Gardent dans leur mémoire les limbes désagrégées ils soulignent d'une main noire leur sentence violée. Porteurs d'innocentes vertus qui plient sous le poids d'une oprobe la lenteur de leur voeu défendu les mène au temps qui se dérobe. Même au Ceylan l'océan est si lent que le silence se sent las amer d'être lassant attendant la disgrâce. A chaque printemps s'égrène la vision vivace des rivières aux chemins fugaces qui s'endorment allègrement. Douceur colorée d'une saine matinée où les oiseaux volètent en toute liberté des amours naissantes aux unions passagères la bise embrase les anneaux de lumière. La vie réfléchit les miroirs à l'instant d'une banale histoire où le soleil s'éclate les rayons en de multiples trainées vermillon. Les primevères se promènent au bord des talus verdoyants la joie enveloppe le vent qui devient brise paisiblement. Des lutins butinent la rosée fraîchement étendue des nuages passés et le chant délicat des sirènes résonne dans le coeur des enfants. A chaque été les beautés s'encaustiquent de produits élastiques qui leurs perlent des pieds. Des bouchons s'échelonnent de Lyon à Alonne la patience pardonne à ceux qui sont pressés. Goémons mélangés de pétrole où surnagent des bactéries molles viennent s'enliser sur les plages à la santé du grand partage. De grands volleyeurs musclés gesticulent sur le sable des ados au regard allumé assistent à leur débat passable. L'horizon plonge son éternité dans l'océan couvert de vagues où les nageurs désargentés se noient pour engraisser les crabes. C'est une année morne au banal sans bborne turpitude en est sa maîtresse dans sa patente alégresse. |
loreley89 | RE: UNE ANNEE MORNE | Ajouté le 26/02/2008 à 17h52 |
là tu as bien su transposer tes sentiments..c'est l'évidence ..mais, juste une petite étincelle, et tu n'aurais rien vu cette façon...c'est ton état d'âme de l'instant où tu as écrit..il a dû changer depuis...(sourire) |
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