L'ENVELOPPE DU NEANT


Hubix-J.Felert L'ENVELOPPE DU NEANT Ajouté le 20/02/2008 à 15h59
Le ciel-enfant embrasse l'animal parasite
au coin de son sommeil d'estampe
l'ivre gluon d'irradieux vertiges
s'échoue dans des crépuscules iconoclates
le ver se cambre sous ses anneaux impurs
bavant des étincelles de sa mue close
un arc-en-ciel entrecoupé d'absolu
s'éloigne du vide des senteurs éventées
dans la pénombre de la non-existence
et nait l'encens de son cri transparent
la peau du monde se tache de rêveries
des échos oniriques plissés par dépit
un songe-éclair au fond d'un trou satin
vole la perle de cristal danse la raison
au centre de la main qui s'étrangle
son souffle souffre de son inapparence
cette fleur-relique qui a des yeux remparts
se cache sous un manteau de chair
son coeur,je l'arracherai sans offense
et le noierai dans un feu dissolu
je songe à ensevelir son corps à venir
sous l'eau ridée de son futur chagrin
donne-moi la force de mourir à genoux
sur les cendres d'un solennel rendez-vous
dans le ventre ouvert d'un terrain vague
où la puissance est une luxueuse histoire
toi,animal névrotique qui rampe en moi
entre les pupilles de ma patience nouvelle
pénètre l'invisible miroir de mon passé
dévore mes entrailles calcinées de désir
brûle mes flancs,âcres morceaux graisseux
dans le précipice volé à la pâle douceur
tu mangeras mon cerveau ricaneur
l'universel relent de ma sagacité
ma pensée liquéfiée sur un rebord amer
le long d'un couloir d'hypothétique espoir
goûtes-moi cette blessure d'un après besoin
tatoues-moi l'entier de ma réflexion essentielle
au temps bouffi d'oboles inconsistantes
quuand je viendrai lêcher ton identité
grossir ta léprosité de lugubre parfum
l'incendiaire lueur qui m'imagine mort
le combat mûr de mon égo impassible
serpent de plâtre croquant la parole légère
le mot commun,l'arête de l'impressionnable
l'aspiration maladive vers le subconscient
aux aurores carnassières d'une ascension vaine
voilà cette noirceur qui s'invite à bouger
comme un cancer ravalant sa paresse
ma musique cérébrale s'interrompt enfin
aussi près d'un enfer d'espace poisseux
le ver termine sa digestion péremptoire
dans le cul-de-sac d'une morgue bénite
entre les saints qui rongent leurs mensonges
et le fion des candélabres leucémiques
il accouchera d'un sentiment d'irréalité
de n'être qu'un courant d'air aphone
sans comprendre ce qu'il aurait pu croire
petite vermine dans un linceul lucide
tu appartient à la braise innommable
au mal réfléchissant l'âme déchaussée
au gène déviant sur une digue barbare
tu es l'instant où les immondices s'ammoncellent
où l'odeur de la putréfaction nait du néant
l'enveloppe carcérale d'un cauchemar rongé
je t'attends à mon tour pour te respirer
et coucher dans l'âtre de ta nuisance
quand tu m'auras donné ta laideur d'être
pour me purifier de t'avoir mal aimé
et embaûmer le lit de l'au-delà
petit ver qui dort entre entre mes bras.



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