Spleen IV
Arthur | Spleen IV | Ajouté le 07/08/2007 à 01h07 |
Temps incertain, teint livide et regard froid qu’as tu a m’offrir, à moi ton humble soldat, si ce n’est que le silence quand je susurre mon chant d’horreur! Je me baigne dans les rivières pourpres du mystère pour apprivoiser l’invisible, car tu est l’invisible cette force qui guide mes doigts! Suis-je sur d’écrire en cet instant où est-ce toi qui agit par enchantement et fait briller mon âme délavée!! La pluie ruisselle devant mes yeux, la nuit étend son bras et l’homme tremble d’être surpris dans son sommeil par l’effroi, mais moi j’ai froid quand tu n’est pas là! Tu danse dans le reflet de mon écran, tu te joues de moi, déjouant ma paresse, tu me sommes de te baiser, là! Sans artifice dans le feu de l’action sous le regard de l’autoportrait fatigué d’un poète maudit! Ta main insidieuse caresse mes chimères et ma main, chimérique prolongement de ton bras, pleure des ratures, dans le murmure de la nuit! Ô poésie! Fiévreuse ivresse, ô instants de tendresse, viens sur mon genoux je ne serai point irrévérencieux! Délivre moi aujourd’hui de mes utopies! Poète, oui à condition d’avoir un vécu, une histoire ou d‘avoir vécu au fil de l’ histoire! Ou mieux encore d’avoir appartenu à la grande histoire! Ô contes elliptiques! Avoir son nom à l’encre indélébile griffonné sur les pages poisseuses de l’histoire! Son histoire à elle! Votre histoire à vous! Mon histoire, l’histoire de toi, de vous, de ma France! Salope, pourquoi m’ignores tu! Moi poète de l’ombre, soldat d’hier, ancien combattant, nouveau con battant et futur con se débattant! Faut il que je sois cardinal pour bander sur les banc de ton Académie, à demi mots réciter mes leçons à la tribune! L’art n’est que transmutation, sommes nous les dépositaires des secrets d’hier, les gardiens des énigmes d’aujourd’hui! On fait vivre nos pairs au cours de nos vers, nous ne sommes que la continuité de la main d’hier, mais dans un corps nouveau! Indigent du spectacle! Ô poète aux mains vides! Ô prêcheur les poches pleines, oppresseur aux mains entachés, on vous cite à la une d‘un canard, la plume se déchaîne pour faire vivre votre gloire, mais nous? Je suis de la race inférieur, la base de la pyramide, l’archétype du parfait epsilon, oui moi le sain de corps mais plus d’esprit, l’archer, type ténébreux qui n’a plus de corde à son arc!! Arcanes sacrées de la poésie, puis je cueillir l’espérance en votre sein, intronisez moi Arcadien, je serai a jamais le fruit de vos entrailles, amen! Poète aux poches pleines, n’est-ce pas une hérésie! L’argent sert le pouvoir, ou le pouvoir sert l’argent a vous de méditer sur cette abîme! Moi-même à l’instar d‘un voyageur aux semelles de vents, ai joué avec les armes, ai-je seulement accepter l’idée que tu ne sera pas toujours à mon chevet! Je sais qu’hier en ces années blanches, toi ma muse, tu cessas de vivre! Certes ma main fébrile esquissa quelques lambeaux de textes, mais sans fond, sans âme! Je suis de la génération sans ambition, je sais à présent que là ou je vis c’est nulle part! Le monde ne m’appartient pas! Mon monde ne m’appartient plus, mon oxygène, mon eau, plus rien ne m’appartiens, je suis une marionnette. Un pantin entre les mains de la veuve capitaliste qui tire les ficelles et anime ma carcasse de convulsions désordonnées! Mon quotidien, ma vie de fantôme, arpenter en se repentant les journées monotones, suivre mon chemin de croix! Crois en l’avenir, mon cul il est mort quand le singe est devenu homme! Putain d’humanoïde chimpanzé qui a grandit en spoliant les lois sous la table! Je ne vis nulle part, je ne suis qu’un grain de sable sur la plage que piétinent les hommes! Je suis une brise matinale qui fait se mouvoir le rideaux, qui effleure le visage d’une amante, mais rien de plus! Je suis un cri d’effroi expulsé avec véhémence d’une bouche sainte! Un cri d’horreur qui résonne aux ban de l’académie! Un cri d’émoi qui frissonne dans les profondeurs de l’être! Des lettres! Que l’être! Je ne suis juste que quelques lettres, cinq pour être exact! Je ne suis qu’un esprit qui s’épanche sur une feuille, qui macule l’immaculé et je prie sur l’autel de la déraison que mes maux ne soit pas vain! Mais si, ô silence, ô terreur, ô clairvoyance fallacieuse! Ma caverne, ma tour estampillé Apple, Apple comme si elle renferme dans ses méandres obscurs la connaissance! L’ « informa poéticien » qui poétise en marge de la galaxie mais connecté à la toile, à ce vaste monde illusoire, la porte de mon salon est au fond du couloir, là on ne brille plus les lampadaires! Mon salon où je danse au son de ma folie, c’est ça poète, c’est le luxe de la solitude! C’est bourlinguer ivre d‘espérance, sur un océan de vide, essuyer l’incontinence humaine d’un revers de main, en bandant de se voir si seul! Si seul, mais si libre!! Ô rage, un électron libre mais emprisonné dans le chaos des particules! L’ermitage sur les hautes sphères virginales, n‘est plus à l‘ordre du jour, car il n‘y a plus d‘espace vierge ou l‘homme n’ai pas poser son gros cul! Même sur la lune, pour vous dire l’avidité humaine, poser son pied sur la lune!! Au clair de la tune mon ami Pierrot vend moi ta lune pour berner les sots !!!!! Ô Pierrot proxénète, Colombine naturalisée américaine, un petit pas pour l’homme, un grand vide pour l’humanité! Alors comprenez que je m’exile sur ma planète fantôme, que je soudoie ma raison pour voyager vers de nouveaux horizons, que je bâtisse des empires ou je suis roi, des tours de verre pour faire des tours sur et en moi-même! Des tours, des contours, des détours sur le pourtour de ma folie! Comprenez que je fume mes chimères la tête dans l’éther, loin des terres ou s’enterre les Poussières, ou se terrent les Lumières!! Soyez indulgent, si je m’enivre de vers !Au café de mes espérances je lève mon verre à ma décadence, je ne crois plus en rien, j’espère en tout! J’espère dans le sourire d’une femme, celui qui vous constelle les yeux de milliers d’étoiles! Dans l’éclat de rire d’un enfant j’oublie les éclats de voix de mes coups de gueules! Dans la chaleur d’un baiser je ranime ma flamme vacillante! Alors par amour je continue à vivre car poète c’est mourir d’amertume de n’être saisi qu’a demi mots! La poésie c’est comme pisser dans un violon, c’est détourner l’essence des choses! Et si la poésie me quitte, par pitié donnez moi des armes! Ô des armes qui valent mieux qu’un long discours, qu’une lente agonie! 2.2/1.3/3.5/1.1/2.2/1.5/1.8/1.3/3.6.§ |
loreley89 | RE: Spleen IV | Ajouté le 07/08/2007 à 09h21 |
Seb, je viens d'arpenter ton salon, situé en haut de ta tour d'ivoire.....histoire de t'y voir....et je suis redescendue mot à mot, ligne après ligne....et me voilà en bas...épuisée, mais heureuse de t'avoir trouvé, somme toute en pleine forme........toujours planant, toujours spleenant, mais bien vivant.......Bravo Ami et merci...mais, Dieu!!! tu es épuisant !!!! |
p.legaloa | RE: Spleen IV | Ajouté le 07/08/2007 à 15h09 |
-Sire!Sire,il faut que je vous parle... -Et bien,c'est fait.Vous me parlez,non? -Il parait que vous avez écris un nouveau...euh...poème? -Tiens donc,la poésie vous intéresse,maintenant? -Moi?non...pas du tout...mais... -Ben alors,qu'est-ce que vous me chantez,là?... -Euh...je chante pas,non...?c'est juste que je m'intéresse pour pouvoir un peu plus parler avec vous,sire! -Ah,c'est gentil,ça...et alors?... -Ben,le seigneur B. a eu l'habileté de me lire votre truc...le poème... -Euh,oui!...tout d'abord,on ne dit pas habileté,mais amabilité...mais,bon,passons... -Ouais...peut-être...et bien,en fait,de tout ce qu'il a dit,j'ai absolument rien pigé...mais vraiment rien du tout... -Ah bon?Vous m'étonnez,là!... -Non,je vous jure,j'ai bien essayé...mais non,j'y arrive pas...en tout cas sire,je trouve que c'est vachement beau... -Mais comment vous pouvez trouver ça beau,alors que vous y pigez rien...!hein..expliquez-moi un peu?... -Ben...ch'ai pas trop... -Vous savez,mon brave,que vous êtes véritablement un gros débile? -Euh,non...vous croyez? -Je ne crois pas...j'en suis sûr...et puis,maintenant,barrez-vous...j'ai assez entendu vos commentaires ...comment dire?...abscons...? -Euh,ouais...c'est pas faux...merci,sire! |
Lysée-Hodinia | RE: Spleen IV | Ajouté le 07/08/2007 à 20h58 |
Bonsoir Mon Arthur adoré.... Que c'est bon de te relire...! mais avant d'aller plus loin .... dis-moi, ton avant-dernier spleen, je t'avais demandé ce que voulait dire tes chiffres à la fin???? Car, si code il y a, là je sèche... grave ! Sinon, c'est toujours un immense bonheur que de se perdre dans les méandres de tes mots... Mon cher soldat, électron libre sur ce grand champ de bataille de la vie ... Reste avec nous... encore, tu as encore tellement de choses à nous conter par tes mots succulents, tes images, tes sous-entendus extraordinaires qui embellissent tes " Spleen " ... On sourit, on s'exclame, bref, on t'Aime trop Fort, beau chevalier!! Ta fan Lysée... Au plaisir! |
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