L’été.
Seb. | L’été. | Ajouté le 08/07/2007 à 14h46 |
Chuchotement de vie végétale à l’ombre de la treille, Aux rayons d’argent nous voila omniscients, Tes artères noircies, ô Flots incestueux d’omnipotents, Sous l’effet de leurs serres se drapent de noir ton ciel! Les mornes zombis, réanimés par un souffle de vie, Donnent un coup de brosse à leurs carcasses moisis. Aventuriers offrant à leurs icônes le fruit du sacrifice, Univers ou s’affichent et se brûlent les artifices! Dans l’arène bondée, la reine ridée toise l‘ingénue, Injures et regrets s’ensablent dans le silence des regards, La précieuse apprêtée danse dans la plus simple tenue, La beauté est une sirène qui ravive le désir des vieillards! L’été c’est des vieux qui claquent des dents, C’est des corps que l’on abreuve pour retenir l’étincelle, C’est des climatiseurs qui repousse l’éternel, Léthe c’est un fleuve, ou ils oublient leurs funestes instants! C’est un frémissement animal dans l’envers du carnaval, Un Œil creux , déambulant la peau sur les os, La faim au ventre, la peau sous les eaux, Passe la caravane au chevet de la mort estivale! L’été c‘est un château éphémère esquissé sur le rivage, Le génie abjure quand la vague se fait sarcophage, Tempête quand le pied assassin égraine son empire. La marée, ce noir vampire qui le saigne et fait souffrir! C’est des regards lubriques qui s’évaporent dans l’azur, Des corps qui se chevauchent, des ébauches au fusain, Caricature d’amour de ces histoires sans lendemain, La mine s’étire jusqu’a n’être qu’un indicible murmure! L’été c’est une révolution qui danse dans les flammes, Illusions retranscrites sur les lèvres des proscrits, Prostrée dans la fange de ces étranges nuits, Ô fumées elliptiques qui cajolent leurs âmes! C’est des nuits langoureuses dans la torpeur des caresses, Au bord des lèvres, s’écoule en mince filet l’ivresse, Des plaintes cristallines, voluptueuses promesses, Des pagnes que l’on ôte pour abuser de nos déesses! L’été c’est des verres qui trinquent, des bouteilles à la mer, Des maîtresses esseulées en marge du banquet, Des encriers qui sèchent leurs lourdes larmes bleutées, Et ces instants qui oxydent nos veines, ô misère! L’été c’est les sanglots d’un poète avant l’automne, Une douce musique, une complainte monotone. C’est des instantanés que l’on glace à titre posthume, C’est le soleil mourrant, l’étoile qui éclaire la lagune! |
Lysée-Hodinia | RE: L’été. | Ajouté le 08/07/2007 à 20h52 |
Bonsoir, Seb ! Hé bé ! T'as fait fort, là! Ta plume a scruté dur à l'horizon de ton regard... On te retrouve, les mots soigneusement choisis ... Quelle envolée, ta main s'est régalée sur la longue page, ô joie! derrière lui l'absence, c'est le retour du déferlement! Bonsoir à toi.... L. |
loreley89 | RE: L’été. | Ajouté le 08/07/2007 à 22h49 |
Seb, tu es allé au delà des apparences trompeuses..tu as démystifié les lourdeurs de l'été. Bravo l'été a quelque chose de magique, mais la réalité, parfois est autre... |
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