Sous la fenêtre ouverte,
Quelques cerises vertes
Balancent au sommet
D’une ombre, clairsemée
De mille faisceaux blonds.
Faudra-t-il pour de bon
Que je jette une pierre
Par-dessus la lisière
D’un lierre parasite ?
Le vide qui m’habite
Puise à votre falaise
De l’eau pour ma fournaise.
Un rideau tout tremblant,
Immaculé de blanc,
Fait mine de bouger…
Par vos doigts, arpégé ?
Sous le toit d’horizon,
Brûle votre maison
D’un sonnet que j’apporte
Au seuil de votre porte.
Et si, là, n’êtes pas,
Je compterai mes pas,
À rebrousse poil, oui !
Ce n’est pas aujourd’hui
Me semble-t-il. Sauf, si
D’un semblant de sursis,
Un coucou de la main
Surgit : « Je t’attends…Viens ! »
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