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Villeneuve-les-Avignons |
Ajouté le 22/10/2011 à 22h44 |
Sur les pentes du fort St André
J’évitais le tir des archers
En culotte courte faisait le siège
Tandis que ma mie brulait des cierges
Au loin la cité des papes
Fière comme un cap
Assise sur un trône
De l’autre côté du Rhône
La tour Philippe le Bel
Au seuil de la ville rebelle
Guettait le chemin de ronde
D’une imagination féconde
En contre bas la rue des Greniers
En la Chartreuse fortifiée
J’aurais donné ma vie
Pour défendre Mamie
Dans les thyms et romarins tapi
Je guettais les guerriers assoupis
Tonton Jojo me couvrait
Quand l’ennemi chargeait
Il était passé le matin chez le boulanger
Pour me ravitailler de zans et dragées
Sous l’olivier aux rameaux centenaires
J’endossais l’armure des mercenaires
Pourtant ne fus pas à l’abri d’une lance
Qui blesse les rêves d’enfance
Aujourd’hui j’ère comme un fantôme
Dans mes douves sèches d’homme
3 août 2011
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