Je t'ai menti,
aujourd'hui, je te le dis,
Rien n'est aussi malsain qu'un mensonge sans fin.
Ce soir-là, il était venu vers moi,
Il m'avait dit tout bas,
Des mots qui n'existent pas,
Dans une aura
Qui n'existe que chez les muses d'ici-bas
Et puis, c'est là,
Que j'aurais dû me cacher
Des regards indiscrets,
J'aurais choisi de ne pas te tromper
Comme un blessé qu'on sort de l'armée.
Une fois, cent fois,
J'aurais dû résister,
Mais là sans toi,
J'ai pu enfin défier les lois.
Tu m'as manqué
Ces si longues années,
Que l'ennui m'a glaçé
De mes mains jusqu'aux pieds.
Aujourd'hui, je pense qu'une fois
On peut être pardonné
Un baiser volé
Est loin d'être épargné
Je n'ai plus de remords,
J'ai enfin pris en main mon sort. |