La 'tite chatte bleue
mmmmamour | La 'tite chatte bleue | Ajouté le 17/10/2003 à 17h13 |
Il était une fois une petite fille, la plus jolie qu’on eût su voir ; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Elle portait des’tites bottines bleues, qui lui seyait si bien, que partout on l’appelait la ‘tite chatte bleue. Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit : Va voir comme se porte ta mère-grand, car on m’a dit qu’elle était malade. Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre. La ‘tite chatte bleue partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un petit Village. En prenant sa voiture elle repensa à sa copine titine qu’elle s’était promise de visiter, la pauvre enfant, qui ne savait pas qu’il est dangereux de promener la nuit pris les chemin les plus fous sous une pluie battante. Je vais voir ma titine, et lui porter tout mon amour, avec un petit peu de bonheur, que je lui ai préparé. Demeure-t-elle bien loin ? lui disaient les passants. Oh ! oui, dit la ‘tite chatte bleue, c’est par-delà le moulin que vous voyez tout là-bas, à la première maison du Village. Eh bien, dit un monsieur, un certain doudou, je veux l’aller voir aussi ; je m’y en vais par ce chemin-ci, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. Doudou se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille s’en alla par le chemin le plus long, s’amusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu’elle rencontrait pour sa copine titine. Doudou ne fut pas longtemps à arriver à la maison de Martine ; il heurte : Toc, toc. Qui est là ? ... A suivre ... |
mmmmamour | La 'tite chatte bleue (suite) | Ajouté le 17/10/2003 à 17h19 |
Toc, toc. Qui est là ? C’est votre amie la ‘tite chatte bleue (dit doudou, en contrefaisant sa voix) qui vous apporte tout son amour, avec un petit peu de bonheur. Martine, qui était dans son lit à cause qu’elle se trouvait un peu lasse de son dur travail de secrétaire avec ses porte-ouvertes et tout ca, lui cria : Tire la chevillette, la bobinette cherra. Doudou tira la chevillette et la porte s’ouvrit. Il se jeta sur la gente dame, et la bouffa en moins de rien ; car il y avait plus de trois jours qu’il n’avait pu compté fleurette à une jeune fille. Ensuite il ferma la porte, et s’alla coucher dans le lit de Martine, en attendant la ‘tite chatte bleue, qui quelque temps après vint heurter à la porte. Toc, toc. Qui est là ? La ‘tite chatte bleue, qui entendit la grosse voix de Doudou eut peur d’abord, mais croyant que Martine était enrhumée, répondit : C’est votre copine la ‘tite chatte bleue, qui vous apporte ………... Le Doudou lui cria en adoucissant un peu sa voix : Tire la chevillette, la bobinette cherra. la ‘tite chatte bleue tira la chevillette, et la porte s’ouvrit. Doudou, la voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture: Mets tout sur la huche, et viens te coucher avec moi. La ‘tite chatte bleue se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa Martine était faite en son déshabillé. Elle lui dit : Ma ‘tite chérie, mon tit cœur de beurre, que vous avez de grands bras ? C’est pour mieux t’embrasser, mmmmmmon mmmamouuur. Titine, que vous avez de grandes jambes ? C’est pour mieux courir, mon mmmamouuur. Martine, que vous avez de grandes oreilles ? C’est pour mieux écouter, mon enfant. Martine, que vous avez de grands yeux ? C’est pour mieux voir, mon enfant. Ma titine chérie, que vous avez un grand…. C’est pour mieux t’enfiler ma douce. Et en disant ces mots, le grand doudou se jeta sur la ‘tite chatte bleue, et s’en régala sans ménagement. MORALITÉ On voit ici que de jeunes enfants, Surtout de jeunes filles Belles, bien faites, et gentilles, Font très mal d’écouter les grands doudou, Et que ce n’est pas chose étrange, S’il en est tant que le doudou mange. Je dis le doudou, car tous les hommes Ne sont pas de la même sorte ; Il en est d’une humeur accorte, Sans bruit, sans fiel et sans courroux, Qui privés, complaisants et doux, Suivent les jeunes Demoiselles Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ; Mais hélas ! qui ne sait que ces doudou doucereux, De tous les amoureux sont les plus dangereux |
webmaster | moderation | Ajouté le 21/10/2003 à 15h25 |
Bonjour ! J'ai déplacé la suite de ce texte afin que les gens la retrouvent. (la suite était à l'origine écrite comme un nouveau texte) En effet, en fonction des commentaires apportés à chacun des deux textes il y a de grandes chances que les deux textes se retrouvent séparés très rapidement et ça devient dur de retrouver chaque morceau du texte. En le mettant en commentaire du premier, ils seront donc toujours ensembles. |
Bernard Lanza | RE: La 'tite chatte bleue | Ajouté le 21/11/2003 à 14h47 |
Cette nouvelle version du PETIT CHAPERON ROUGE est tout à fait délicieuse, et tu devrais continuer à adapter ainsi des contes pour la jeunesse. |
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