Les Amoureux de la ville de Ur


ichanour Les Amoureux de la ville de Ur Ajouté le 03/05/2006 à 14h24
Ce poème est dédié aux visiteurs de poesiepassion et spécialement à Pauley, Loreley89 et Marc

Aux environs de la ville de Ur
Deux palmiers centenaires
Epris dans une bizarre histoire d’amour
Se sont mis à échanger quelques vers

L’un et l’autre sont contraints
D’héberger un joli oisillon
Qui traduira en illustres chansons
Les paroles intimes de chacun

Elle :
Je regarde le ciel, je te vois !
Je regarde la mer, je te vois !
Je regarde l’horizon, je te vois !
Pousse-toi, s’il te plait,
Je veux voir la lumière.

Lui :
Quand je regarde le ciel,
Quand je regarde la mer,
Quand je regarde au loin,
Et je ne te vois pas
Je perds mon humeur.
Tout devient amer
Je hurle de peur.
Reste ! Ne t’en vas pas,
Tu es mon bonheur.

Elle :
Tu me fermes le ciel.
Tu me pollues la mer
Tu m’obstrues l’horizon.
Tu m’étouffes, de l’air, de l’air, de l’air,

Lui :
Toutes les couleurs du ciel,
Ne sont que le reflet de tes yeux !
Tout l’azur de la mer, sa majesté et son ampleur
Ne sont pour toi que de simples serviteurs
Toute la terre, son horizon et sa grandeur
Ne peuvent contenir un seul arome de tes fleurs

Elle :
Tu me fermes le ciel,
Tu me pollues la mer,
Tu m’obstrues l’horizon.
Tu m’étouffes, Vas-t-en !
Ouf ! De l’air, de l’air, de l’air,




Et vint enfin le fameux mois d’avril
Avec ses vents, ses pluies et ses armes
Bombarda les routes, les quartiers et les villes
Viola le paysage et détruisit tout son charme

Engloutit tout le pays dans le noir
Empêcha les enfants de pleurer
Démolit en profondeur tout territoire
Dévasta jardins, oasis et vergers

Le premier palmier plaisantin
Attendit curieusement de voir naître
La silhouette de son vieux copain
Mais hélas, l’ami tarda d’apparaître

Le deuxième palmier amoureux
A accepté comme convenu de partir
Il a toujours été généreux
Et refuse de voir son amie souffrir

Le premier palmier malheureux
N’arriva plus à voir l’horizon
Attendit impatiemment l’amoureux
Qui n’apparut plus aux environs

Le deuxième palmier agressé
De voir son espace bataillé
Décida vite de ramasser
Un des obus mitraillés

Il partit vite vers les cieux
Regardant longuement le soleil
Un ange palmier lui fit des adieux
Avant de se livrer au sommeil

Le premier palmier au déboire
Se rendit compte du grand tort
Arrêta de respirer et de boire
Et sombra à jamais au remord









ichanour RE: Les Amoureux de la ville de Ur Ajouté le 04/05/2006 à 15h20
Ce poème est dédié aux poètes, à tous ces errants éreintés par les choses de la vie, aux visiteurs de poesiepassion et spécialement à Pauley, Loreley89 et Marc

loreley89 RE: Les Amoureux de la ville de Ur Ajouté le 11/05/2006 à 09h32
coucou Ichanour, ça y est je l'ai découvert...il me plait beaucoup et je te remercie...je vais te l'emprunter prochainement..car, j'ai un tableau où un palmier parle avec les fleurs...

ichanour RE: Les Amoureux de la ville de Ur Ajouté le 11/05/2006 à 12h41
oui avec plaisir.

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