Tout au près de vos mots
Motscoeur | Tout au près de vos mots | Ajouté le 30/08/2012 à 15h30 |
Tout au près de vos mots (dédicace secrète) Tout au bord de vos mots, J’ai planté mon igloo, Pêché des feus de camp, Chassé cœur et pieds nus Vos consonnes sauvages, Cueilli des baies voyelles, Harponné cent syllabes Taillées dans vos silex. Tout en haut de vos mots, J’ai froissé les Ecrins, Dépecé huit clochers, Savonné six nuages, Suivi la migration D’un vol d’oiseaux polaires, De l’âme vers le sud, Au nord de vos Bermudes. Tout au fond de vos mots, J’ai caressé la vase, Semé quelques plantons A la volée des mers, Pleuré les naufragés De la phrase Méduse, Sondé la Terre en nage Que vos palmes chuchotent. Tout au cœur de vos mots, J’ai croisé le silence Accoudé au comptoir D’un bar à vin d’étoiles, J’ai parcouru l’ivresse D’un chenil aux abois Que vos mains de poèmes Apaisent lentement. |
Lysée | RE: Tout au près de vos mots | Ajouté le 05/09/2012 à 12h46 |
Bonjour à Toi bel Artiste ! Ma poésie est en berne... mes lectures aussi .. un p'tit tour en ce jardin et quel bonheur de lire une telle oeuvre ! Qu'importe à qui elle est dédicassée, c'ets beau, le sots dansent, ta plume est sublime à lire ! un joli mets à déguster quand on ne peut écrire..; on se laisse porter par l'écriture des Autres !! c'est un autre partage qui a son charme ! Au plaisir ,, Lysée ! |
motscoeur | RE: Tout au près de vos mots | Ajouté le 05/09/2012 à 13h14 |
Lysée grand merci...dédicace transparente, sur Jepoème j'ai croisé des poètes auxquels je me suis profondément attaché, l'une d'elle m'a inspiré grand nombre de ces poèmes, il y en a bien d'autre à lire et à venir... Je continuerai à passer par ici, sinon n(hésite pas à passer sur Jepo, j'ai le même pseudo... Bise et que ta plume t'emporte...je l'entends murmurer au loin... Didier |
Grand Jacques | RE: Tout au près de vos mots | Ajouté le 05/09/2012 à 14h39 |
Bien que l’on soit frère de plume j’entends vous voussoyer afin d’exprimer le respect que vous m’inspirez et que je vous dois. Vos écrits sont amour, tendresse, enfance, vous nous parlez de nous, de nos amours qui tremblent ou qui saignent, de la vie difficile qui fait nos cœurs plus vastes, interrogateurs sur le monde. Certes l'époque ne se veut pas tragique, elle l'est pourtant par trop de blessures. Ceux qui osent poétiser à hauteur d'homme sont accueillis par un silence gêné. Sommes-nous devenus si peu présents au monde pour que l’écriture pure nous effraie, et que des mots simples à nous brûler du dedans soient si vite oubliés ? Quand cesserons-nous d’aller de l’avant vers le divertissement futile ? Motscoeur, vous n’êtes pas de ceux qui ne savent pas aligner deux rêves et un accord, et encombrent inutilement les couloirs de notre mémoire. Vous avez écrit d'immenses textes, des chants obstinés qui passeront par-dessus les âmes lavables et amovibles, mais toucheront les autres : ceux qui savent, ceux qui se reconnaissent en vous, un semblable, leur frère…. Nous lisons en vos poésies comme en nous. Nous regardons dans le miroir de vos écrits les années mortes qui veulent sortir de l’anonymat et les voiliers qui y retournent. Les femmes aimées sont là, couchées en chien de fusil, elles ne tombent plus juste dans nos dedans, elles sont autour de nous. Nous voici enfin rassemblés sur le quai des fumées, nous nous regardons partir les uns après les autres. Le cercle ne doit pas se briser avant nous, nous sommes vos clôtures, nous sommes vos chutes. Nous les simples nous confondons la douleur et la vie. Nous laissons nos amours pauvres jaunir entre des pages non vécues. Les oiseaux de passage qui nichaient en nous s’échouent un peu partout. L'homme, lui, chemine, vaille que vaille, dans la précarité des choses de la vie, et il n'a pas de trop de l'écharpe nouée des amitiés pour passer l'hiver. En vos mains tendues, les mouvements d'ombre de vos mots sont bien ceux d'un des rares voyants de la poésie face à la marée binaire du monde : «Dame Poésie, A quoi bon vous dire, Combien j’aime vous lire, Mourir d’Amour, Souffle et désir» et tant d’autres, pour ne citer que les plus récents, sont parmi les plus beaux textes d’amour, donc de désamour, de la poésie française. Ses musiques montent doucement de ces mots, et se glissent dans l’haleine des autres. Motscoeur ce soir, le repas sera servi, nous ne pouvons pas nous manquer. Je m’invite à votre table, je sais qu’une assiette est mise, en permanence, elle attend, le messager celui qui conte à cœur ouvert. Chez nous dans l’autre monde une lumière est encore allumée. Voilà les premières étoiles vont s’allumer dans la première nuit du monde. La première neige va tomber sur l’aube de l’enfance Vos rêves passent avec des mots épars ils s'en vont dans la vie escortée de flambeaux. Vous êtes un être mixte qui est mêlée à la fois au langage prosaïque et au langage poétique, c’est-à-dire à la fois de philosophie et de poésie. A votre santé mon frère…A TA SANTE PJacques |
Grand jacques | RE: Tout au près de vos mots | Ajouté le 05/09/2012 à 16h05 |
....A votre santé mon frère...A TA SANTE POETE Jacques |
Motscoeur | RE: Tout au près de vos mots | Ajouté le 05/09/2012 à 21h46 |
Grand écrivain... En toute humidité, merci... Didier |
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