Gwerzioù evit Ael C'haoant - Chants pour Philis
ATDPDDdKemper | Gwerzioù evit Ael C'haoant - Chants pour Philis | Ajouté le 15/05/2011 à 02h28 |
Chant II Miséreux fusses-tu, affin de Violence, Quand ne te fusses plu en cruelle Indolence ; Partant, l'Épart lointain eût tenu obvié Ton cœur du Trait abject dont il l'eût dévié, En sorte que, continûment, nulle langueur Te pût d'une autre Amour circonvenir ce cœur, Ni plus, pour l'incliner, ruser d'affèterie, S'y faisant immiscer de chimère Égérie. Toutefois, eusses-tu su quelque doux Asile Qui valût pour ses murs que du Feu l'on s'exile, Te cloîtrant à jamais en un jeûne absolu, Hors tout âme sur qui jeter ton dévolu, Ainsi rendisses-tu la tienne âme inquiète Que tel éloignement ne la fît obsolète ; Lors, la raison de chair, aussi sevrée des Mannes, S'eût départie d'un vain silène, entant les Mânes. Pauvre infécond mourût d'entendre si tant tard Combien salubre au cœur est la Plaie de ce Dard, Qu'en dépit d'Inertie, Nonchaloir ou Marasme, Contentements d'un presque insatiable Phantasme, Le trépas seul te fût tout sort vaticiné ; En toi, qui te crusses d'Amour déraciné, Par devant cet état surnagea pour en geindre Le souvenir sombré que tes yeux dussent craindre. Ce pourquoi te contrains, afin que vie te tienne, De tantôt, embrasé, souffrir grande Géhenne, Car, sitôt, esseulé, t'y maintenant affable, Éluderas la relation de cette fable. Epône, ce 31 Septembre de 2007. |
atdpddkemper | RE: Gwerzioù evit Ael C'haoant - Chants pour Philis | Ajouté le 15/05/2011 à 02h31 |
Désolé, petite faute sur le "e" manquant à "toute âme" |
Berrysime | RE: Gwerzioù evit Ael C'haoant - Chants pour Philis | Ajouté le 16/05/2011 à 19h25 |
Un vrai délice parodique ! Et moi qui me croyais d'un humour excellent ! Voilà de qui j'ai à être enseigné : iatus, images saccagées par des sgriltchs borborythmiques, Watteau façon Mad Max ! Voilà en un condensé radicalement parricide empalant à la fois Dante Racine, Malherbe et Grévisse tout roide jusqu'à la garde en une seule brochette éruptive. Voilà bien les parquets en chêne multiséculaires des fats à jabots radicalement striés d'entrelacs électriques faits à l'obsidienne puis amoureusement lustrés au vitriol. Du travail de pro égaré et convaincu : la franc-maçonnerie de l'art brut poétique tendance rétro-punk ! On regrettera juste la carence d' obsolètes expressions en vieux françois, et d'autres, empreintes à la finance jet-set ou geek, avec une voyelle volontairement manquante sur toute la fable, le tout épointé d'esprit, et là, camarades, nous aurions de quoi ressusciter tous les morts des musées depuis Gilgamesh jusqu'à la Compagnie Créole version 5.0 en frac et livrée de soie bespoke avec Arvö Pärt en fond sonore. Qui en croit ses oreilles ? |
ATDPDDdKemper | RE: Gwerzioù evit Ael C'haoant - Chants pour Philis | Ajouté le 17/05/2011 à 07h13 |
Si tu voyais dans quoi on m'a appris à lire... J'en brasse des quantités mais au fond, j'ai beau chercher, ma voie n'est ni dans la rock-punk-narine burinée d'un rail de coke qu'elle vient de s'aligner sur la fesse droite d'une inconnue, ni dans l'odeur suspecte et/ou orgiaque des rideaux du salon surréaliste encore embué des effluves d'absinthe... Ces vers pompeusement vaseux et quelques autres crises prosales de satire sont tout ce que j'ai... Quant à mes références... en effet, les têtes en sont tombées. |
ATDPDDdKemper | RE: Gwerzioù evit Ael C'haoant - Chants pour Philis | Ajouté le 17/05/2011 à 07h27 |
... En ce qui concerne les borborythmes, l'âme d'une personne éprise, cuisses exclues, se trouve bien loin de l'abdomen. Après, le délire pseudo créatif de campus me reste assez inaccessible ; on y verra sans doute l'opiniâtreté ou la suffisance de l'artisan, qui, dans un souci de tradition quasi superstitieux, s'interdit à tout prix de se ranger dans la file des parias crêtés qui sont allé "gifler Ulysse" en reprenant le rasoir que d'autres précieuses continuaient à glisser sous le fard de Mona Lisa entre deux courbettes odorantes... Mea maxima culpa. |
Berrysime | RE: Gwelloc'h eo komz brezoneg evit fall ar galleg | Ajouté le 17/05/2011 à 20h05 |
Reprenant la canne et la houppelande sur la sente allant de Gottfried de Strasbourg jusqu'à D'Urfé , j'y croise certes un rasoir (pluralitas non est ponenda sine necessitate), mais toujours pas de cette bande passante sous des ohms surmultipliés piaillant un cryptage alien... Cependant nous savons que l'amandier refleurira, ou qu'il est immortellement et quintessentiellement fleuri de toute éternité, où qu'il soit mais nous savons où, et cela, sans doute, suffira ce soir à nos coeurs adoubés redoublés. Nein ? |
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