Spleenitude!
motscoeur | Spleenitude! | Ajouté le 21/04/2011 à 22h50 |
Les blessures intimes ont fière allure Sur les lèvres fines et leurs gerçures. Je gomme les ans d’hydrophile indien, Pansant mes souvenirs de gamin. Christine, dans mes livres de cuisines, Ton regard a le goût de mon spleen, Ragoutantes, mes gamelles cramoisies, Je récure les piqures du temps moisi. Mon cœur d’enfant te cherche tant, Toi, qui disparus au printemps, Laissant derrière mes pupilles mouillées… J’ai tant voulu ne pas t’oublier. J’aperçois ton voile, au parvis de l’église, En communiante, ta vue me paralyse, Perfusant la dialyse de mon cœur. Vive la mariée, en ce jour de bonheur ! J’ai tant pleuré, et pleure encore, Malgré ma vie comblée de mentor, Mes yeux pleurent l’or de ton sourire… Il n’y a plus d’âge pour se mourir. L’annuaire raye le nom de jeune fille De celle qui, mon cœur, cheville. Mon désir, aphone, ploie sous le poids Des ailes d’automne qui se déploient. Ce poème est un cri étouffé. Le passé jamais ne se refait ; Et pourtant il est bien trop las, Dans l’ossuaire qui m’enchâsse. |
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