Un sourire par millier
| motscoeur | Un sourire par millier | Ajouté le 26/12/2010 à 00h28 |
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Néons hyper trop fier, dans les rayons, Flashent, en bruit de fond. Les cotillons, Aux hères boulimiques de réveillon, À rang, marchent, forcés, en bataillons. La panse évidée, de sûre consommation, Aux pas qu’à dansent les commissions… Welcome to the bestial way of bastion! La troupe ventrée broute sans question. Complices, dans l’édifice de la foule en délice, Les têtes de gondoles, gondolées d’artifice, Codent barre l’appât rance de mes orifices. Je transpire d’innombrables caprices. Remplir, coûte que coûte, ma soute En déroute, avide de pâtés en croute, De panoplies griffées en toile de joute, Le panier bronzé des ménagères m’envoute. Seul parmi tous, par manque amer, J’étire ma liste de course élastomère, Aux achats exponentiels, condensés, De mon cœur, en poches retroussées. Dans ce labyrinthe quelqu'un m’aime-t-il ? J’achèterais, à prix coutant, le mercantile Amour d’un caddie débordant de bazar. Au hasard des étales je me trouve bizarre. Pour ne pas sombrer dans les pommes, Je détale au milieu des bêtes de somme. Une seule voie de détresse m’empresse De passer en vitesse mon ivresse en caisse. Dans ce hangar, hagard, tout s’achète, Et pourtant dans mon dos un visage m’arrête. Belle demoiselle, de grâce irréelle, elle m’observe. Le tapis roulant emporte mes creux en conserve. Déroutante, transparente, surprenante, Pétillante d’un regard, à souhait tentante, Son esprit surgit de la masse grouillante, Dans son blouson décolleté, de vie débordante. Elle me connaît ? Je la connais ? Étonné D’une telle humanité, dans ce temple effréné, Comblé par la gratuité d’un sourire par millier, Éparpillé, j’égare mes paquets, vides par milliers. |
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