LE CHEVAL DE L' ABOUR.
Hubix-J.Felert | LE CHEVAL DE L' ABOUR. | Ajouté le 06/10/2010 à 22h51 |
Il y a un cheval sur le piano qui dort il rêve qu'il broute les fleurs de l'âge d'or ensevelissant sous son ombre les yeux des spectateurs qui traversent les cieux. Comme le soleil grandissant du jour nu son henissement s'accroche encore aux nues et éclabousse le caniveau gris anthracite où les passants ébahis paraissent tacites. Un mince filet de mots coule du vent qui nait du rêve de la nuit d'avant où le cheval galopait en plein essor sur l'hippodrome posé sur des ressorts. A travers des jumelles divisées par deux qui sortent de l'écurie en forme d'oeufs prêtes à gagner un autre univers en souriant en silence et à l'envers. Entre les lignes encrées quelque part dans sa mémoire de cheval qui part en des prairies indivisibles à fables comme le café est servi sur la table. Des matières qui le font oublier son animalité, alitée ou pliée quand son souffle devient écume face à la mer et l'air qu'il hume. Dans le secret sentier des songes dans le salin dessein où plongent les enfants du siècle à peine éclot au regard écarlate, de vingt kilos. Au fond d'un miroir original qui ne reflète qu'eau virginale épurant sa croupe et l'éternité de l'onde claire au son d'infinité. Il y a un pianiste qui monte le cheval en toque pourpre, en plein festival, de multiplications fortuites et vaines de cavalières se dénouant les veines. En attendant de bien mieux comprendre ce que le cheval sent, un coeur à prendre, sous sa robe brune la route est tracée plaine désert forêt, sabots délassés. Dans le virage après la partition les doigts touchant le sol-répétition: le pianiste aime le cheval de l'abour qui fait le lien entre larme et l'amour. |
puccilena | RE: LE CHEVAL DE L' ABOUR. | Ajouté le 10/10/2010 à 11h08 |
Le poème sur les équidés que j'attendais!...non, des idées à foison...des références surréalistes...ce lien musical souvent exploité dans tes poèmes...Buñuel au-dessus de cet écrit extra-ordinaire, comme légitimité, pas mal...Cher Hubix, tu nous étonneras toujours.... |
Hubix-J.Felert | RE: LE CHEVAL DE L' ABOUR. | Ajouté le 10/10/2010 à 22h51 |
Merci Puccilena pour ton commentaire qui, sans te lancer des fleurs, est proche de ce que tu décris.En effet, j'ai écris ce poème, un soir, après avoir vu le film de Luis Buñuel "Un chien andalou", co-écrit à partir d'un rêve qui lui fut raconté par son ami Salvador Dali.Evidemment, il y a des variantes, puisque je parle de l'âge d'or, autre film buñuelien et que le cheval est dans le film un âne, mais il reste le fil conducteur du poème, surréaliste s'il en faut.Amicalement.H. |
scrooge | RE: LE CHEVAL DE L' ABOUR. | Ajouté le 14/10/2010 à 17h10 |
Tiens donc, un cheval pianiste qui monte des champs de courses à ressort? pourquoi pas? De ta part, plus rien ne me surprend. |
Lysée-Ho ! | RE: LE CHEVAL DE L' ABOUR. | Ajouté le 16/10/2010 à 08h00 |
Bonjour, Il est vrai que certains de tes textes ont ce côté surréalistes saisissant.. à la Dali ! Des peintures originales en mots .. Bravo pour ton imagination fertile .. Au plaisir.. L. |
loreley89 | RE: LE CHEVAL DE L' ABOUR. | Ajouté le 16/10/2010 à 13h58 |
alors, coïncidence, j'avais -avant de lire la réponse d'Hubix- apparenté à un tableau de Dali ce poème et je constate, qu'en effet, il y a un rapprochement à faire. Donc, Hubix, chapeau bas, le tableau et le poème peuvent se rencontrer...par contre le film je ne connais pass... |
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