NICOLAS DE STAEL
Ramblin Rose | NICOLAS DE STAEL | Ajouté le 20/09/2010 à 12h17 |
Est-ce que du haut de mon piédestal Je te connaissais, Nicolas, Nicolas de Stael ? Dans une de mes nuits, j’ai regardé le trouble personnifié Un sourire affectueux serti de deux pierres ténébreuses J’ai cru bien faire en racontant ma vie ébréchée Je me suis déglingué dans mon costume décousu En voulant m’ouvrir plus grand que les livres J’ai mis un terme à son innocence et sacrifié son insouciance Est-ce que du haut de mon piédestal Je m’intéressais à toi, Nicolas, Nicolas de Stael ? Dans une de mes vies, j’ai caressais le trouble personnifié Une femme de toute beauté dans un écrin d’intelligence J’ai cru bien faire en marchant sur l’eau Je me suis noyé dans mon pare dessus élimé de prétention En voulant briller plus fort que le soleil J’ai mis le feu à son innocence et brûlé son insouciance Est-ce que du haut de mon piédestal Je t’ai regardé, Nicolas, Nicolas de Stael ? Dans un de mes rêves, j’ai aimé le trouble personnifié Un corps d’ivoire ornementé par des fils d’ébène J’ai cru bien faire en faisant l’amour de ma vie Je me suis débarrassé de mon masque défiguré par mes ivresses En voulant me déshabiller plus nu que la nudité J’ai mis un bâillon à son innocence et étouffé son insouciance Est-ce que du haut de mon piédestal Je t’ai rencontré, Nicolas, Nicolas de Stael ? Dans un de ces jours, je ne serai plus un fauteur de trouble Comme la mer qui m’a déjà submergé, je me retirerai Comme le soleil qui m’a déjà brûlé, je me consumerai Comme la vie qui m’a déjà brisé, je me casserai Comme les livres qui ont déjà une fin, je me refermerai Et si de mon piédestal, je ne t’ai jamais parlé, Nicolas Comme toi Nicolas de Stael je m’en irai. Du haut de mon piédestal M’aurais-tu aimé, Nicolas, Nicolas de Stael ? |
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