LA VITRE OUVERTE.


Hubix-J.Felert LA VITRE OUVERTE. Ajouté le 31/08/2010 à 22h40
Papillons de pluie ennivrés d'espace
dans mes yeux mouchoirs traversés de vent
au champs du possible-au soleil de glace,
vous disparaissez dans un coeur d'enfant.

Ô truite qui passe et me parle tant
du flot des rivières devenues mémoires
entre les mains lisses qui prient souvent,
vous glissez, rieuse, sous les draps du soir.

D'un secret enfoui naissent des étoiles
derrière les murs de la barbarie
montagnes de rêves couvertes de voiles,
j'entends les échos de millions de cris.

Dans la cour d'écoles les voix se confondent
la voute céleste se nimbe de gris
quand, du rouge aux joues, j'entre dans la ronde,
de tant d'innocence je m'en étourdis.

D'un ancien puzzle les pièces se recollent
formant un tableau aux tons singuliers
liant le silence aux blanches camisoles,
où je reconnais m'y être dévoyé.

Le vieux chat somnole dans la valériane
entre poésie-l'âme lumineuse
rejoint par l'idée aux ailes diaphanes,
de ce qui me reste de vie radieuse.

La tortue soupire à la vue d'un lièvre
fabulant, joyeux, près de la fontaine
je plume la lune, sans crier, de fièvre,
dans le lit d'orties de ma quarantaine.

Les rails se rejoignent dans mes souvenirs
et le train m'emmène vers un quai désert
je descends la vitre qui hurle de rire,
mon esprit s'égare au même endroit qu'hier.

Des chemins clos aux clairières irisées
d'enlisants miroirs au futur volatile
je suis vivant dans le sang des pensées,
loin du monde, des siècles et des imbéciles.



Lysée-Ho ! RE: LA VITRE OUVERTE. Ajouté le 01/09/2010 à 11h42
Bonjour,

La vitre s'est ouverte à ton regard .. et tes mots ont dansé !

Comme un pélerinage, au fil des étapes, on se promène sous tes images, s'arrêtant ici et là, pour se repaaître, respirer, comprendre, mieux voir, s'enrichir ... etc ...

Très beau, bravo !

Au plaisir, L.

puccilena RE: LA VITRE OUVERTE. Ajouté le 02/09/2010 à 09h59
imagination fertile, chemins sinueux que ton esprit trace à volonté, tu es sans doute en train, sur quelque voie lactée à respirer le vent de ta liberté, son oxygène purifiant...tu as ouvert la vitre et tout est arrivé, même en revisitant La Fontaine, tu trouve le temps de nous séduire encore...merci Hubix...

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