Aux lèches du chaumard
Lucilius | Aux lèches du chaumard | Ajouté le 21/07/2010 à 13h57 |
J'ai sondé un soleil dans une nuit si noire Que pas un seul rayon n'y pouvait resplendir ; Les étoiles d'argent passées au laminoir Disparaissant en mer sans même rebondir. Suffirait-il d'un ciel pour que tout se confonde, Des plaisirs convoités aux croix du repentir ? Deux ombres enlacées sur un quai se morfondent, Une brise ouatée les pressant de partir. J'ai largué sans regrets d'inutiles amarres ; A quoi bon relâcher là où rien ne respire, Sauf les torons couinant aux lèches du chaumard Et la mer hoquetant au gré de ses soupirs. Que pourras-tu m'offrir hors ta vague présence, Mon implapable écho, ma pure intimité ? Me suffit un regard pour briguer sa luisance, Nos reflets fusionner en étroit comité. J'ai gommé plein d'années de ces albums futiles Où jaunissent au jour les traits de figurants Figeant dans l'objectif une pose infantile, Parfois illuminée d'un éclair fulgurant. |
puccilena | RE: Aux lèches du chaumard | Ajouté le 21/07/2010 à 15h20 |
Magnifique poème,constat amer de la vie qui,parfois,nous mène en bateau et,si l'on a facilement le mal de mer,il faut quand s'avouer la beauté de celle-ci...la nostalgie fait souvent déborder la goutte d'une tristesse facile du vase de la réalité...merci Luculius et au plaisir... |
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