Sanguin


jean-Pierre Sanguin Ajouté le 11/05/2005 à 00h38









Si tu me croises, change de trottoir,
Ça vaudra mieux pour tes mâchoires,
Car au moindre frôlement d’épaule,
Avec ta tête j’joue au football.
Surtout ne me regarde pas,
Sinon j’t’arrache les tripes, le foie,
Baisse la tête, tire toi au plus vite,
Sinon gare à la mort subite.

Je suis un sanguin,
Pour la baston j’ai le béguin,
Je suis hargneux comme un pit-bull,
Moi la violence ça me stimule.
Je suis agressif,
Et j’adore éclater les pifs,
Décorer de jolis coquards,
Les tronches de blaireaux, de bâtards…

Mais quand je sors avec Justine,
Ma douce et tendre petite copine,
Je suis doux comme une veste polaire,
Je ne suis jamais en colère.
Et comme un gros chat je ronronne,
Avec mon bouquet d’anémones
Et mes lèvres rencontrent ses lèvres
A la saveur âcre du genièvre.

Refrain
Les coudes appuyés sur le bar,
Je transforme ta vie en cauch’mard,
Si tu fais juste mine de m’parler
Et dans ma bière d’postillonner.
Sur la route éloigne ta bagnole,
Sinon j’t’assomme à coup d’torgnoles,
Quand j’ai bu dix quinze apéros,
Faut pas la chercher ma clio.

Refrain
Mais quand je mange avec Justine,
Ma douce et tendre petite copine,
Je suis prévenant et docile,
J’obéis d’un batt’ment de cils.
Je lui sers des mets délicats,
Bien présentés sur un grand plat,
Et lui verse des verres de vin fin,
Je suis un vrai p’tit séraphin.

Refrain
J’ai bossé dans des tas d’usines,
Juste le temps d’coller mes bottines
Dans les côtes de mes chefs d’équipe,
Je ne supporte pas les critiques.
Bien sur quand je joue au basket
Ça s’termine toujours en coup d’tête
Ça donne du boulot au Samu
Et c’est tant pis pour la sécu.

Refrain
Mais quand j’habite avec Justine,
Ma douce et tendre petite copine,
Et qu’elle réclame mon corps de brute,
J’accours comme un jeune chien en rut.
Quand elle n’a plus besoin de moi,
Que brutal’ment elle me renvoie,
Je m’en vais sans protestation
Pour éviter toute discussion.

Refrain
Et pendant que ma douce Justine,
Avec un d’mes potes s’acoquine,
Je dérouille le premier venu
Qui traîne ses pieds sur l’avenue.
Je lui donne des coups d’ manche de pioche
Pour massacrer sa grosse caboche,
Et oui j’te l’dis, j’suis un sanguin,
Pour la violence, j’ai le béguin.

Je suis un sanguin,
Pour la baston j’ai le béguin,
Je suis hargneux comme un pit-bull,
Moi la violence ça me stimule.
Je suis agressif,
Et j’adore éclater les pifs,
Décorer de jolis coquards,
Les tronches de blaireaux, de bâtards…






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