A. I. SABLE.


X.Iorcenu A. I. SABLE. Ajouté le 15/07/2009 à 22h47
J'ai vu le jour une nuit automnale,
quand un orage rôtait son trop plein d'énergie,
un géant blême aux longs doigts d'un blanc sâle,
m'a pris la tête,déjà,pour commencer.

Il a crié très fort:"Enfin,ça y est,je l'ai,
c'est un glaçon!".Effectivement,j'avais très froid,
depuis s'efface quotidiennement la paix,
à la pâleur reine des dissidents sans foi.

J'ai suivi le long cours des ans,
sans jamais en perdre un instant,
j'ai goûté à tous les quatre heures,
je les connais bien tous par coeur.

Je suis devenu fin comme un ver,
un léger crooner solitaire,
chantant tantôt haut,tantôt faux,
j'en ai perdu la voie des mots.

Je suis un porcelet haineux de Limoges,
ancien roi comateux,avec ma propre loge,
je vends des sourires au chat du voisin,
il finira groggy au fond du jardin.

J'essuis mes maux sous les auvents austères,
avec le ventre rond de ma dernière mère,
assis près d'un autel où dorment des soudoyés,
noyés dans leur pardon aux affres décorées.

Je critique,hais,puces rondes et blafardes,
qui sucent les épidermes des filles bâtardes,
assistant prolongé aux lourdeurs stomacales,
ingurgiteur honteux du vent soufflant des dalles.

Je suis un gai quêteur de l'arène du trottoir,
avec dix vains fous rires d'angelot dérisoire,
je gratte papiers et mains en crin,
suivant les règles mentales des temps anciens.

Je suis un éplucheur de fausses nouvelles,
fraichement évaporées de la fumée des veilles,
la peau couverte de l'encre d'un des débiles,
qui mêle aux lettres une tristesse dactile.

J'ai les pieds nus sentant le fleur d'érable,
et sur le dos des plans dans un cartable,
que je n'ouvre jamais de peur de les voir,
se perdre dans les nues en juste désespoir.

A. comme je voudrai ête haï
I. ci-git ce que je suis
sur le sable,émouvants grains d'émoi,
qui ne laissera aucune trace de moi...

(ceci est un poème retrouvé de 1988-X.).


loreley89 RE: A. I. SABLE. Ajouté le 15/07/2009 à 23h11
...ça vallait la peine d'être écrit, et aussi d'être lu, merci X ...la façon dont tu le dis, on croirait que tu as fait du ménage et que tu as mis la main sur un vieux grimoire ...c'est amusant! Merci

Plume
© Indigene Poésie 2003-2019. Tous Droits Réservés.