AMOUR FOU.


Hubix-J.Felert AMOUR FOU. Ajouté le 01/06/2009 à 22h07
Tu as croqué le sein frileux
de la femme qui te murmurait
j'ai mille doigts entre nous
et des étoiles pour te garder.
Tu as jeté son sexe au dehors
des regards sâles de l'hôpital
où la femme s'éteignait plus loin
qu'un souvenir embarassant.
Sa chair était laiteuse et douce
dans l'herbe de tes rêveries
à cheval sur l'aube vertigineuse
où la femme se multipliait.
Son corps ressemblait à un océan
où tes mains épuisait l'or
de ses désirs buccaux humides,
c'était la femme impossessible.
Depuis la nuit et ses environs
tu touches à la peau embuée
de la femme derrière le vent
qui soufflait depuis toujours.
En promenant ton nom étrange
la lune croisse auprès des mots
soudés à la bouche entr'ouverte
de la femme sur le divan.
Que mourir entre les murs
blancs d'ordinarité morne
te semble alors maladroit
et que la femme se détourne.
Que frappe ta tête autrement
sous la pression des rires
fusants de la femme,la sirène
qui rampe entre les vers
et jamais le sol ne laissera
la trace de ce qu'il a vécu
dans ton rêve,ton silence,
ta rivière d'un peu plus haut
tu as caressé la femme nue
qui déchirait ton esprit
pour entrer en son paradis
assis,les yeux entrecoupés
tu as cueilli sa main menue
qui enveloppait des soleils
pour te réchauffer puissament
devant le noir précipice,
le vide sidéral de ta conscience
jetée par l'infinie démence
ne t'a pas interdit d'aimer
et de partager ta folie...



loreley89 RE: AMOUR FOU. Ajouté le 04/06/2009 à 18h20
je sens que le mot "femme" est très important pour toi, dans cette poésie en 3D, mais j'ai du mal à saisir le sens complet...j'apprécie de la lire, et de partager "ta folie" (sourire)

Hubix-J.Felert RE: AMOUR FOU. Ajouté le 04/06/2009 à 20h47
merci Loreley pour ce commentaire qui ,très clairement,à mis le doigt sur une évidence,la femme,en poésie,est un thème qui revient régulièrement m'inspirer,comme d'autres d'ailleurs sur ce site;mais un autre thème me touche intimement,c'est celui de la folie,la démence,neurologiquement parlant;étant un inconditionnel d'Artaud et appréciant également De Nerval,deux poètes qui furent atteint de démence,cela ma certainement marqué dans mes lectures et autant influencées.Là,il s'agit d'un homme dont l'amour fou pour une femme reste trouble dans le sens qu'il est lui-même fou,d'où l'hôpital,et qu'il n'est pas évident que la femme dont il est amoureux existe réellement...cela reste pour moi-même dans l'expectative de savoir ce qui est réel ou non dans ce que l'on vit de tous les jours...en tout cas,au plaisir..

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