Passage au renouveau.


X.Iorcenu Passage au renouveau. Ajouté le 04/05/2009 à 23h01
Je cherche à m'évader du fiel
creuser la tombe qui ravit
je rage de trop me laisser faire
je marche dans un corridor flou;
des silhouettes me regardent penser.
Comment leur donner des réponses?

Prétendu lâche à me représenter
je feins un alibi au plus affranchi,
la poussière recouvre mes soupirs
je ne suis plus apte à me comprendre,
j'ai trop fourni d'efforts sans suite
j'ai saigné nu dans la pénombre
sans compter les brûlures du dehors;
je dors recourbé dans mes rêves,
des fleurs explosent entre mes doigts,
j'entends des musiciens me plaindre.
Quels accords auront raison de moi?

Je mange le silence à mes yeux
je suis en retard sur moi-même
je hume le vent qui s'éparpille
des relents fermentés me sermentent,
revenir me voir compter mes illusions,
ces gouttes qui perlent à reculons
dans ce salon où mon égo tournoyait
avant de s'évanouir dans l'au-delà,
entouré de paroles fort aimables
loin des tourments de l'inquiétude;
je lis des poèmes de mon âme,
léger frémis d'une aventure
je vole pour disparaitre en grâce
happé par l'innocence encore jeune.
Deviendrais-je un enfant de demain?

Verrais-je briller l'étoile révoltée?
Pour la main qui me tient prisonnier
je donnerai le la de la raison
je cherche à protéger ma solitude
qui me caresse comme une mère féconde
sur le satin du verbe renaitre
un instant crû où j'aurai dû gagner
dans la lumière d'un sens possible
à vouloir changer ma reconnaissance
contre un miroir,loin de ce monde
à la frontière paupière de l'autarcie;
je monte un escalier d'incompréhension,
personne ne peut me consoler.
Qu'ai-je fait pour être ainsi amer?

J'ai besoin d'étendre ma paresse
de tenter de toucher un mirage
qui ébloui ma mémoire incertaine
je n'ai plus cette sensation exquise
d'aimer qui que ce soit;pourtant
j'aimerai voir une larme,en secret
sur quelque joue de femme,
je pourrai la lécher de plaisir;
ce sacrifice de sentimentalisme
je couche mon corps endoloris
bouffi d'espoir qui se veut singulier
je compte le repentir qui parle
de sa bouche fine comme un papillon,
de me remercier d'être sain;
je m'en vais regagner la tristese
d'un paradis peint par la mort
agenouillé dans la tourbe du passé
grattant le sable des esprits libres,
plongeant ma tête dans les regrets
d'être né pour saluer l'horreur
comme un ange au corps scarifié
je sussure au fond du désaroi
que je ne veux plus être faible
vaciller dans un futur contraire;
je m'évapore en lignes parallèles
logé dans un loft nephrétique
à saisir des "pourquoi?" vermillon
sur un métaphorique iceberg
bercé par les gerçures des plaintes
sortant du tunnel des chimères;
je suis passé au crible meurtrier
d'un printemps pittoresque et précoce
dans l'attente immuable et totale
d'une permutation physiologique
ce désir,une autre évasion
une émission,une naissance stable
au large d'un bonheur régulable
d'un cocon-l'irrésistible jouissance
sans excès-mon succès est intact,
alors je vire en tête du certain
revigoré d'une lutte vivace
avec le sens certifié de l'émoi.

Aujourd'hui,je suis effervescent
saisissant chaque seconde offerte
choisissant mes joies intérieures
pour mieux parler de rédemption.


loreley89 RE: Passage au renouveau. Ajouté le 05/05/2009 à 22h29
oh...je sens que tu franchis les étapes de ton indépendance, du moins mentale...qui permet au moins de ne plus se sentir étouffé. Mais, parfois aussi de se découvrir et de se dire que finalement on n'est pas si mal ensemble, (moi et moi) un bel émoi...Merci X et bravo, au grand plaisir de tes mots

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