ASYLUM.


Hubix-J.Felert ASYLUM. Ajouté le 18/12/2008 à 23h03
Accroché à la primauté d'être vivant
je jette mon âme,sâle,seul contre le temps
éventré sous le soleil pourrissant du jour
à quémander le lieu où j'ai vomi l'amour.

Sur quelle digue qui m'écume la raison
sous quel pont où la faim saigne mon nom
neurasthénie est mon voyage au pré fleuri
où je divague entre des miroirs rajeunis.

Je m'habille de la pâleur des gens soucieux
qui croisent la vérité dans le regard de dieu
marchant sur les nuages de chaque incertitude
ma main caresse l'eau au lit de solitude.

Manger dans la nuit des étoiles qui s'étiolent
cerner mes yeux dans la bouche où je m'isole
je suis l'enfant d'un demi-siècle occulté
sans rêves dans la rue au caniveau glacé.

Le semblant est dans ma tête un grand désert
au sable tendre,au creux du vide où je me perds
que fou je sois,debout,immobile,j'avance
dans le labyrinthe de la vie inconscience.

Le vent me souffle comme un poème inachevé
spleen disgrâcieux au sens du mot inquiet
que dans l'espace je cherche mes veines ouvertes
fissuré de toujours comme en moi,l'inerte.

D'autres chemins où le visage me retient
où la femme enveloppe sa beauté au loin
je la puise où la fleur pleure en fragrance
imaginée,je l'ai,je dors ma révérence.

Des voix sortent des voies où je n'existe
fantôme du dérisoire en bout de piste
je trace sur mon ciel le bleu de l'esprit
qui m'a volé ce bel oiseau de l'aujourd'hui?



éclaircie RE: ASYLUM. Ajouté le 19/12/2008 à 06h15
quelle écriture, voyage en pays de tous les sentiments de toutes les folies de tous les malaises et les espoirs.

loreley89 RE: ASYLUM. Ajouté le 19/12/2008 à 10h39
Je viens boire à la source de tes mots, et je bois tes maux...Hubix, quelle source amère aujourd'hui irrigue mon regard. Je t'envoie un pâle rayon de soleil que l'Hiver m'accorde, il réchauffera ton coeur et tes mots. Merci et Bravo pour ton poème au coeur des sentiments.

Plume
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