PARENTS - THÈSE ANALYTIQUE.
Hubix-J.Felert | PARENTS - THÈSE ANALYTIQUE. | Ajouté le 04/11/2008 à 21h51 |
"-Bonjour docteur,que puis-je pour vous? -Bonjour cher ami,parlez-moi donc de votre famille. Ma mère est rouge pomme et elle tourne encore dans sa cage sous un hêtre tranquille ses cheveux font des noeuds coulants le long de mes pensées entièrement louées comme un ballon glacé qui flotte perdument elle me parle d'hier au vent des sentiments je la serre aussi loin dans la terre humide que la poussière lui sied avec désinvolture et elle vit en volutes d'un délicat grenat m'offrant de la blancheur au mur sa tendresse elle m'agrandit des yeux en me disant je t'aime ses mots sont plumes et herbes au ciel rafraichissant dans mon espace cérébral elle danse enchantée-un air vif sur mon visage au souvenir d'une chanson murmurée à l'aube où je m'envolerai couvert de pluie... Mon père bouscule les éléments en paroles il est survivant d'un intérieur loquace l'enfer de son regard s'agrippe à chaque pas sur le chemin éteint de sa course futile il abandonne le cri et jette ses tourments comme un basson qui grince,lugubre,maladif atrophiant l'univers de ses trop lourds secrets étouffant-vénéneux-violent et sarcastique parasite séquencé lié aux convulsions aux souvenirs perdus au tranchant de la vie il rêve en abattis dans un lit-caniveau glacial assentiment au rendez-vous des maux dérivant essoufflé au luxe d'être vivant en apné,sur le seuil d'un océan de doutes balisé par la platitude de mon inexistence il m'a oublié-son coeur est pierre sèche... Ma soeur est cette fleur qui fane trop souvent et c'est une brindille qui penche au vent,fragile sa voix est chant aux échos mélodieux elle rêve d'espace et de perles de bruine enfant non désirée aux larmes intérieures cadenassée aux jours de noirceurs fatales elle glisse au sentiment d'instances irréelles en murmurant l'amour de ses lèvres gercées quand personne ne l'écoute-elle s'absente des heures à contempler le vide de la raison promenade triste sur les chemins d'ennui c'est une rose qu'on arrose de tendresse infinie je la vois transparente comme une eau pure légère,introvertie,le regard dans le vague comme un fantôme,elle erre dans la nuit et j'entends ses murmures perdurer aux aurores... Mon frère,je le sens, est un extra-terrestre alien-né jusqu'au sang-près à me kidnapper dans ses 600 yeux le flou me dévisage il jongle avec les maux de son ciel invisible il est le cauchemar de mes années d'enfance aspirant mon esprit par ondes psychotiques sa voix est d'outre-tombe,grave et solennelle c'est aussi un vampire,il n'a pas de reflet pâle,éthéré et son humour...morbide il hypnotise les gens avec dextérité leur enlève leurs cerveaux et les mange tous crus il se peut également qu'il soit un lycanthrope velu aux pleines lunes,hurlant dans la forêt prêt à mordre le cou de quelques créatures se pâmant sans regrets en leur inexpérience je le crois bien capable de m'avoir condamné... -Alors,docteur,je peux sortir bientôt? -Enfin,mon bon ami,soyez un peu patient!... -Mais,je le suis déjà..." |
Sappho4 | RE: PARENTS - THÈSE ANALYTIQUE. | Ajouté le 04/11/2008 à 22h07 |
Quelle famille !... Un texte qui semble fuir les clichés et les facilités et qui pour cela entre autres qualités est de bout en bout original. |
loreley89 | RE: PARENTS - THÈSE ANALYTIQUE. | Ajouté le 05/11/2008 à 18h08 |
..OH Hub, ta description familiale plus que réaliste, me pousserait à les imaginer...et toi, tu surnages admirablement..jonglant avec les revers et les travers..merci pour cette présentation :) |
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