le son divin
joey | le son divin | Ajouté le 23/08/2008 à 03h14 |
L'usage de composants hallucinogènes purs est comparable à celui de psychotropes dans les cérémonies religieuses ou magiques. Dans les deux cas, les effets consistent en une profonde altération psychique au niveau de l'expérience de la réalité. Ce n'est pas seulement la perception du monde extérieur qui est affectée, mais aussi celle que le sujet a de sa propre personnalité. Les changements dans l'expérience sensorielle du monde extérieur sont dus à une modification de la sensibilité des organes de la perception. La perception sensorielle, particulièrement pour ce qui est de l'ouïe et de la vision, est stimulée par les hallucinogènes. Ces changements dans la perception de soi montrent bien la profonde influence de ces drogues qui affectent le fond même de l'être: la conscience. Notre expérience de la réalité est impossible sans un sujet, un moi qui perçoit la réalité. Cette expérience subjective de la réalité dite objective est le résultat d'intéractions entre des signaux sensoriels externes transmis par l'intermédiaire des organes des sens, et le moi, qui amène cette information au niveau de la conscience. Dans cette situation, on peut concevoir le monde extérieur comme un émetteur d'informations ou de signaux, et l'être profond comme un récepteur. Dans ce cas, c'est le moi qui assure la transmission. Sans eux (émetteur et récepteur), la réalité n'existe pas. Il n'y a pas de musique à la radio et l'écran est vide. Si nous adhérons à ce concept de la réalité comme produit de l'intéraction entre un émetteur et un récepteur, la perception d'une réalité différente sous l'influence d'hallucinogènes peut s'expliquer par le fait que le cerveau, siège de la conscience, subit de grands changements biochimiques. Le récepteur est ainsi réglé pour des longueurs d'ondes autres que celles que l'on associe à la réalité normale du quotidien. De ce point de vue, l'expérience subjective de la réalité est infinie et ne dépend que de la capacité du récepteur, qui peut changer de façon importante à travers la modification biochimique du champ du cerveau. Dans l'ensemble, notre expérience de la vie se fait d'un point de vue plutôt limité: c'est l'état dit normal. Grâce aux hallucinogènes,cependant, la perception de la réalité peut-être transformée et élargie. Ces différents aspects ou niveaux d'une même réalité ne s'excluent pas mutuellement. Ils forment une réalité globale, transcendante et extra-temporelle. La possibilité de changer la longueur d'ondes sur le "moi récepteur" pour produire des modifications de la perception de la réalité est ce qui donne aux hallucinogènes leur véritable signification.. Cette capacité à créer des images du monde nouvelles et différentes est une des raisons pour lesquelles les plantes psychotropes sont considérées comme sacrées. Quelle est la différence essentielle et caractéristique entre la réalité quotidienne et les images vues au cours de l'ivresse hallucinogènes? Dans un état conscient normal,dans la réalité quotidienne, le moi et le monde extérieur sont séparés: on fait face au monde extérieur qui est devenu un objet. Sous l'influence des hallucinogènes, la frontière entre le moi et l'extérieur disparaît ou se brouille selon le degré de l'ivresse. Une interdépendance étroite s'instaure entre le récepteur et lémetteur. Une partie du moi s'étend jusqu'au monde extérieur, aux objets qui nous entourent: ceux-ci commencent à prendre vie, à acquérir une signification différente et plus profonde. L'expérience peut-être heureuse ou, au contraire angoissante, entraînant la perte du moi sur lequel on comptait. Le nouveau moi se sent lié dans un même bonheur avec les objets extérieurs et les autres êtres humains. Cette expérience d'étroite communication avec le monde extérieur peut même culminer dans la sensation de ne faire qu'un avec toute la création. Cet état de conscience cosmique qui, dans des circonstances favorables, peut-être atteint avec des hallucinogènes est apparenté à l'extase religieuse spontanée, et appelée samadhi ou satori dans les religions asiatiques. Dans les deux cas, le sujet accède à un état dans lequel le moi et la création, l'émetteur et le récepteur, ne font plus qu'un. |
sans visage | RE: le son divin | Ajouté le 24/08/2008 à 19h42 |
le son divin ??? MMMmmm en tous cas ton poeme lui est bien divin |
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