esprit libre


fil de fer esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 02h13
L'obscurité qu'on lui reproche, ne tient pas à sa nature propre qui est d'éclairer, mais à la nuit même qu'elle explore.

Univers en expansion. Il n'est pas moins d'expansion dans l'infini moral de l'homme - cet univers.

L'amour est son foyer, l'insoumission sa loi, et son lieu est partout dans l'anticipation.

Il n'a rien manqué de la dernière goutte de sang hurlé jusqu'au sel de la splendeur.

On n'habite que le lieu que l'on quitte, on ne crée que l'oeuvre dont on se détache.

Il ne fera que varier de lieu mental en abdiquant l'usage de la parole.

Maison entre toutes, à la fois demeure pour la méditation et le souffle.

Mère des secrets, reine persécutée par ses fils insensés, réduite à un honteux servage. Comment s'insurgerait-elle?

Ce n'est pas le mur qui questionne, ni le maçon, mais l'absurde habitant.

Toujours en chemin vers le point qui signe sa justification et clôt son existence.

Nous sommes d'une lignée qui se sent à l'étroit dans des sommations strictement intellectuelles.

L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. Cycle bas.

Si tu ne libères rien de toi, ni ne corriges pour rendre unique, tu pourriras vivant.

Surgit des choses communes, traverse notre champ radieux, lie tout ce qui peut-être lié.

On vivra en improvisant à ras de son prochain. Homme sans faute originelle.

Occident barbare, cynique et cupide, content de soi, ayant perdu jusqu'à l'instinct de conservation et le désir de beauté.

Si ce n'est pas le capitaine, sur la passerelle du navire, qui dirige la manoeuvre, ce sont les rats.

Je suis l'imbécile des cendres froides mais qui croit à un tison quelque part survivant.

Met en péril ton bien et tes entrailles, alors passera de nouveau l'homme terrestre. Semeur de prodiges.


fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 02h47
Comparaître aux portes de l'éveil quand la foudre sème. L'excès et l'accès ne font qu'un.

Rien n'est crée ni même montré pour jamais, que par l'annulation des distances et le déchirement, césarien, des suites.

Si l'univers n'avait pas était fait d'un coup, les monstres seraient plus nombreux.

L'ouragan, le signal, la flèche, l'oiseau, la plongée des rosiers de l'Epte. Embrasement des échéances.

Le pas, ici, ne serait qu'usure. Le temps enchaîne, mais l'instant délivre.

Si l'acte et la vitesse sont généreux, c'est qu'ils ignorent la gratitude. Être du bond, non du festin, son épilogue.

Place à l'éclair, magistrat de la rose et du baiser. Pédagogue absolu.

Quand la mémoire est la maison, ne désavoue pas le bras perpétué en toit.

Le bonjour et le salut ne sont sain que brusqués. Le fruit jaillit du couteau.

Sa pression correspond à l'étreinte d'un manque ou d'une démesure. Duo nuptial.

Le monde ne redevient un accord que dans l'orgasme. L'amas des cieux dans la boucle de l'hirondelle.

Envie de naître. Faculté de mourir. Grand bûcher des alliances.

Le filon de foudre se perd sous terre. Etincelle et unité. Or nocturne.

Ce sera la grenade à coeur ouvert, l'élargissement des spores, l'espace gratifié. Convergence sur un sommet de plusieurs pentes.

C'est toujours le battement qui sauve l'esprit. Pics victorieux du naufrage millénaire et quotidien.

Saillant du verbe ou détroit du blanc de l'étoile entre les nuages. Point diamanté actuel.

L'assaut répété reste fraternel par le fond. De la source au puits. Du coeur de l'arbre à l'extase du fruit.

La limite du terme épars n'accorde pas l'ubiquité sans exiger son effacement.

Parole qui se confond avec le silence. Mutisme et mutation du verbe.

Salut, poussière mienne, salut d'avance! Poudre de projection.

Celui qui part n'est point menteur. Le dernier mot - c'est le ciel qui l'a.


fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 03h51
Mais quelle roue dans le coeur de l'enfant, tournait plus fort, plus vite, que celle du moulin dans son incendie blanc?

Un passant de fortune s'est joint au ruisseau, à l'enfant, à leur mirage enfin.

Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière. Essaime la poussière, nul ne décèlera votre union.

Le nouvel astre qui monte n'est-il pas en voie de se montrer plus vaste, plus intime, plus éblouissant?

Il m'apprit à voler au-dessus de la nuit des mots, loin de l'hébétude des navires à l'ancre.

Ce n'est pas le glacier qui nous importe mais ce qui le fait possible indéfiniment.

Les racines de notre être? Mais elle plonge au plus insondable passé!

Nos confidences ne construiraient pas d'église; le mutisme reconduisait tout nos pouvoirs.

Accomodant le regard de son âme, il oublia ses vaines craintes en face de la Terre qui monte.

Son énergie que je jugeais grande éclatait en fougères patientes.

Je vins au monde dans la difformité des chaînes de chaque être. La création et la risée se dissocient. L'air-roi s'annonce.

Qui sait voir la terre aboutir à des fruits, point ne l'émeut la barrière des roseaux. Les murs entiers sont à celui que ta clarté met au monde.

Le poète est retourné pour de longues années dans le néant du père. La pyramide des martyrs obsède la terre.

Nuit impénétrable, et cependant chargée de présences,- la nuit de tout ce qui est en nous.

Dure, afin de pouvoir mieux aimer ce que tes mains n'avaient fait qu'effleurer sous l'olivier trop jeune.

Il y a un homme à présent debout, un homme dans un champ de seigle - un champ sauvé.

Une lampe inconnue de nous, à la pointe du monde, tenait éveillés le courage et le silence.


fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 04h41
Vieux sang voûté, mon gouverneur, nous avons guetté jusqu'à la terreur le dégel lunaire de la nausée.

Vers ta frontière, Ô vie humiliée, je marche maintenant au pas des certitudes. Je te sauve d'un hôtel de décombres.

La profondeur et l'universalité de nos dépendances feront l'intimité enveloppante de notre communion.

Femmes qui dormez dans le pollen des fleurs, déposez sur son orgueil votre givre de médium illimité.

Contre ce qui mérite d'être écarté ou détruit, il se raidira, lui, le fils de la terre. Trempé, agrandi, renouvelé.

Son verbe n'est pas un aveugle bélier mais la toile où s'inscrit un souffle. Homme l'illusion imité.

Tel un mélèze grandissant au dessus des conjurations, tu es le calque du vent.

Que faut-il, la barre du printemps au front, pour que le nuage s'endorme?

Sa résignation n'est qu'un élan pour transposer plus haut le champ de son activité.

J'écoute marcher dans mes jambes la mer morte,- vagues par dessus tête.

Cette fumée qui nous portait était soeur du bâton qui dérange la pierre.

Dans le bois on écoute bouillir le ver, la chrysalide tourant au clair visage, sa délivrance naturelle.

Le tri du bon et du mauvais grain se poursuit sur la blanche surface où se tient le combat.

J'attends encore que tu viennes fendre le froid qui nous retient.

Par surcroît de clarté, reprendre synthétiquement.

Je vous aime mystères jumeaux, je touche à chacun de vous - j'ai mal et je suis léger.


fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 05h23
La vitre de l'amoureux frissonne devant le feu de bois. La croix s'évade hors du monde sensible. Ascension.

Approchons-nous encore et nous reconnaîtrons le séraphin enflammé de l'Alverne. N'est-ce pas de la nuit qu'il rayonne?

Joue et dors, et mesure bien nos chances. L'air investit, le sang attise - l'oeil fait mystère du baiser.

Une distance qui sépare. Un chemin qui réunit. L'oeuvre se poursuit.

Nous le pensions lointain: nous vivons plongés dans ses nappes ardentes. Vase spirituel.

Le tourbillon vint aux genoux; et cet élan, le lit des larmes s'en emplit d'un seul battement.

Parce qu'il est le centre, il occupe toute la sphère. Ce foyer, cette source.

Son coeur rougit à la durée victorieuse, avant de rompre le combat des Constellations.

N'est-elle pas la réaction spontannée, naturelle, de l'âme aux excitations d'un milieu en lequel elle est faite pour vivre et se développer?

Mon amour à la robe de phare bleu, j'aime et je sanglote. Je suis vivant.

Ceux qui m'offense meurent jeunes. Comment ne pas les aimer?

Violente l'épaule s'entrouve; muet apparaît le volcan. Terre en quoi l'olivier brille tout s'évanouit en passage.

Restez fleur et frontière, restez manne et serpent; ce que la chimère accumule bientôt délaisse le refuge.

Le trèfle de la passion est de fer dans sa main. Un feu précise son royaume.

Celui qui brûle, en enflammant. Celui qui calme, en éclipsant. Celui qui console, en recueillant.

Je trouble les faibles, j'irrites les forts, je suis la bonté - la pieuvre du coeur.

L'un substantiel et le multiple crée se rejoignent dans une totalité. Mystérieux Plérôme.

Qui supporte le mal sous ses formes heureuses?

Ineffable rigueur qui maintient nos vergers, tout offrir c'est jaillir de toi.

Comme un baptême avec vous dans les eaux du monde.

fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 06h01
De si loin que je me souvienne, je me distingue penché sur les végétaux désordonné de mon père - attentif aux sèves.

Tiens mes mains intendantes, gravis l'échelle noire, Ô dévouée.

La volupté des graines fument, les villes sont fer et causerie lointaine. Haine du peu d'amour.

Dans la luzerne de ta voix tournois d'oiseaux chassent soucis de sécheresse. Visage chaleur blanche.

Frère, silex fidèle, ton joug s'est fendu. L'entente a jailli de tes épaules.

Ta lampe est rose, le vent brille. Le sillon s'éclaire entre ton bien et mon mal. Allez me suffit.

" Je t'aime ", répéte le vent à tout ce qu'il fait vivre. Je t'aime, et tu vis en moi.

Prestige d'un retour qu'aucune fortune n'offusque. Je n'ai retenu personne sinon l'angle fusant d'une rencontre.

Voulez-vous me passer votre main, le pouvoir d'achever le doute. Entre le cylindre et la route rien ne retient les cantonniers.

L'index de la lampe est subjugué, le petit jour, pieds nus, se sauve. Comme nos genoux brillent!

Tu bois dans un épieu l'eau souterraine pour la lècher au fond de sa faille. Ô ma diaphane digitale!

Pas seulement le rayon qui effleure, mais le rayon qui pénétre.

Les eaux se font accueillantes, lauréat des yeux transportés, jusqu'au torrent.

La hampe du coquelicot, révolte et fleur, meurt dans la grâce. Tout calme est une fin, une joie.


fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 06h25
D'une psychanalyse de la caverne à une poétique de l'exploration.

Dans les arcanes de la digestion, ta gardienne alchimie s'est produite.

La foi opère. Qu'est-ce à dire? Opère une synthèse.

Un visage pour voir, des mains pour adoucir, un coeur pour aimer.

Ecoute aux tempes rocheuses des présences dispersées, le mot qui fera ton sommeil.

Vois bouger l'entrelacement des certitudes arrivées prés de nous à leur quintessence.

Maintenant ton image luit là où son coeur s'est penché.

Terre devenu tendre, branche où mûrit ma joie, ce qui miroite , là, c'est toi.

La cime ne se mesure bien que par l'abîme qu'elle couronne.

Rivière de la lampe qui désaltère l'angoisse autour de son chapeau.

Nul n'empêche la lumière exilée de trouver son élu dans l'inconnu surpris.

L'humanité, visiblement, traverse une crise de croissance.

Pour des extensions mystiques, un corps digne de résurrection.

Elle franchit d'un bond l'espace et le jaloux, et c'est un astre entier de plus.

Il douait d'omniprésence un temps qu'on interrogeait pas.

Ouvre tes bras, ton coeur, et accueille le flot, l'inondation, de la sève humaine.

Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.

Reçois-là et sauve-là, puisque sans ton soleil elle se dispersera en tiges stériles.

Un lieu, tel quel, dans sa levée de pierre et de ciel, là-haut sur le tympan.

Il n'entrera pas dans votre coeur pour limiter sa mémoire.

fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 06h53
Y avait-il une alternative à tous ces monuments aux morts? Secoue-toi, infirme vent de portefaix!

Elle nous tenait amoureux sur l'arc tout-puissant de son imagination.

Invité à tous les départs, ses mains jettent les feux de l'esprit sur la matière.

Elle effaçait d'un coup la montagne, se chassant de ses flancs maternels. L'eau est lourde à un jour de la source.

La modicité quotidienne avait fui, le sang jeté était rendu à sa chaleur. Dimension rassurée.

Baigné dans un océan de matière en quête d'un inaltérable. Se perdre dans l'insondable, se pacifier dans l'incorruptible. Oh! Adorer.

Le maître de forges évoque la fusion d'un haut fourneau. Il n'a pour témoin qu'une âme soeur embrasée de solitude foraine.

Ö voûte d'effusion sur la couronne de son ventre. Murmure de dot noire!

Nativité, guidé les insoumis, qu'ils découvrent leur base, l'amande croyable au lendemain neuf.

J'évoque la nage sur l'ombre de sa présence. Assez maudit le havre des simulacres nuptiaux.

Mêlez votre acheminement aux orages de qui sut guérir de la désertion.

Au sein du toit le pain suffoque. Sent s'éveiller l'obscur plantation.

Le silex frissonait sous les sarments de l'espace, la parole lasse de défoncer buvait au débarcadère angèlique.

Un lourd manteau glissa de ses épaules: le poids de ce qu'il y a de faux, d'étroit, de tyrannique, d'artificiel, d'humain, dans l'humanité.

Voici le sable mort, voici le corps sauvé - la femme respire, l'homme se tient debout.

fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 07h52
Il n'est pas sans rapport avec l'homme de la caverne de Platon. Traversée et mutation.

Le matérialisme inhérent à la masse humaine donne l'effet d'un réservoir vidé. O le galbe porcin de leur prospérité.

Je ne verrai pas la race de notre liberté servilement se suffire.

Pieds blessés de trébucher, menues mains de se débattre. Chance.

Mais qu'est-ce qui brille encore au-dessus de nous?

Lorsque nous nous regarderons, nous n'affligerons plus la terre.

Toujours un voile épais d'engourdissement et de matérialisme.

La foi en l'avenir ne sert-elle pas de couverture à un sacrifice du présent et du réel?

Par-dessus frontières et cloisons, l'enveloppe pensante de la terre. Conquête d'un savoir antérieur.

Voyant, s'accroît le champ des intéractions. Mouvant du dehors et du dedans.

L'air se poudre de pluie, de soleil revenant. Vendange du ciel novice. Je m'éveille lavé.

Le pur sang ravi à la roseraie, frôleuse mentale en flambeau.

Il n'y a plus d'aversion. Que la pause d'un bal dont l'entrée est partout dans les nuées blanches.

Sur ma lyre mille ans pèse moins qu'un mort. Comme il est beau ton cri qui me donne ton silence.

Le ciel en nage asséna sa fumée. C'est vous mon père qui changez.

Aussi irrésistible qu'irréversible. Je le vois de mon coeur car mes yeux sont fermés.

Un bon pavé dans la mare aux théologiens. Evolution?

A vos lèvres mouillez la flamme, quand en image elle y fleurit.

fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 08h34
Elle nous regarde sous l'angle du ciel dont le bleu d'orage nous est le plus favorable.

J'entrouve la porte de notre chambre. Y dorment nos jeux, placés par ta main.

Au plus profond de son être, elle métamorphosait les pires ombres du monde.

Ferment de toute croissance, aiguillon de tout amour, flamme ardente - âme écarlate!

Du sol glacé elle s'élève, déploie tel un chant sa fourrure, pour protéger ce qui la bouleverse.

Entre les deux abîmes de Pascal, un espace ouvert à la conquête. Volume cérébral.

Voici encore les marches du monde concret, où gesticulent des silhouettes dans la rapine et la discorde.

Ils se tiennent biologiquement, ils se commandent organiquement. Hasard saisi et dirigé.

Tu permets que toutes les fenêtres reflétées ne fasse qu'un seul visage sur les vertes avenues libres. Merci d'être.

Pour qu'une forêt soit superbe, il lui faut l'âge et l'infini.

On lira une allégorie métaphysique ou le récit d'une escapade extra-conjugale.

D'abord simple observateur, puis après Darwin, simple rameau de l'évolution, ici et maintenant flèche créatrice.

" Il faut vider les vieilles outres "... disait-il jadis à ses frères!

Au-delà de la nature il y a les chemins de fer.

Ma soeur furieuse appelle à l'attaque. Ma soeur vermeille est en sueur. Vivre, limite immense.

Mon esprit est tellement malade que je ne m'en aperçois plus et que je crois être dans mon état normal.

La noblesse était déserte, le rameau distant de ses bourgeons. Le requin et la mouette ne communiquaient plus.

Glas d'un monde trop aimé, j'entends les monstres qui piètinent sur une terre sans sourire.

Lorsque la guerre se taira, blessure devenu berceau, on reviendra révéler les désirs nouveaux.

Tu marches comme un incendie de forêt, comment te suivre!

fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 09h04
Je vois enfin la mer dans sa triple harmonie qui tranche la dynastie des douleurs absurdes.

Ce détachement sécréte cet espace neutre à l'intérieur duquel peut se déployer l'oeuvre.

Quand-il dit: j'ai levé la loi, j'ai franchi la morale, rien de ce qui l'a vu vivre et agir n'est témoin alentour.

Il semble que la pensée de Thomas ne soit pas dissociable de la chaleur humaine.

Plus prompt à sauver la proposition qu'à la condamner. Sang chaud.

Justice de la cité ou lit de menuisier, beauté ou pou,- choix de la fin sous l'arche d'alliance.

Elle déploie et replie l'accord d'un tracé évanouissant et d'une poussière d'or - substitut du soleil enfui.

De l'essaim à la fleur, du pollen au rayon, de la fenêtre au toit.

Le jardinier sourit au souvenir de ses outils perdus, au bois mort qui se multiplie.

Hamlet n'est point l'ombre d'hier, mais l'ombre - la promesse de demain.

Délivrer du déterminisme physique et émotionnel comme un avenir possible à l'amour humain.

Un bruit long qui sort par le toit; des hirondelles toujours blanches; le grain qui saute, l'eau qui broie.

Son âtre ne tarit pas de voeux pour vos maisons et son bâton de cyprès rit de tout son coeur pour vous.

Nous avons cessé de parler, et ce n'est pas le silence. Qu'attendons-nous les uns des autres?

Le serpent ne te connaît pas, et la sauterelle est bougonne; la taupe, elle, n'y voit pas; le papillon ne hait personne.

Il est midi, chardonneret, le séneçon est là qui brille. Reprend ton vol et reviens à ton nid de laine.

L'écho de ce pays est sûr, je vois tout de mon petit mur - même tituber la chouette.

Du sommeil dogmatique ou de l'insomnie de l'absolu, on sort, depuis Kant, par la pensée critique.

Nous nions toute détermination finie et tout sens figé. L'éclair me dure.

fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 09h45
Elle reste sertie dans l'aurore et chante la terre agitée, carillon maître de son haleine et libre de sa route.

Est-ce l'abord des libertés, l'espérance d'une plaie vive, qu'a votre cime vous portez, peuplier à taille d'ogive?

L'enfant que vous déshabillez, malin des carrières, voit la langue de vos baisers en transparence dans sa chair.

Douleur et temps flânent ensemble, quelle volonté les assemble? Doute qui se change en hyperbole!

Foule tes peurs, écarte ton angoisse et Descartes se froisse.

L'écume du néant conjuré, identique au feu de la rampe. Il n'y a qu'une présence à recevoir.

La fiction est peut-être un jeu. Mais ce jeu est d'essence supérieure. Il est " le procédé même de l'esprit humain ".

Nos civilisations s'épuisent dans le superflu. Agitation au sein de la captivité.

La panacée de l'incendie porte l'éclair dans la personne du chasseur mélancolique. La magie sèche l'ensorcelle.

Une haine n'est parfaite que si elle est parfaitement stérile.

L'artefact imite dans le battement de ses plis, le mouvement de l'apparaître et du disparaître.

La clé, qui tourne deux fois dans la porte, souffle l'ardeur, éteint la voix. L'amour quitté, le vent m'endort.

Ecoutez passer, regarder partir, la paille du grain qui ne peut pourrir.

Route, es-tu là? Les prodigues s'en vont ensemble.

Innocence, ton voeu finit sur la faucille de mon pas où chaque logis sera ton logis.

Tracé d'une piste noire sur le manteau neigeux à la hauteur du ciel étoilé.


fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 10h14
Le bus spatial fait une halte. La porte s'ouvre. Diane s'extirpe et vomit quelques fleurs. Tout revient à sa place.

Transfert de la communauté soumise à l'or sans éclat et à l'obscurité de l'urne électorale jusqu'à l'or pulvérisé des soleils levants.

Ses yeux ont allumé toutes les forêts pour les regarder vivre. Gens sans aveu, vos jambes ne le porte plus.

Cristallisation, au sens hégélien, de moment où l'activité mobile et sans repos du magnétisme atteint à un repos complet.

Jacques tends la vigueur de ses bras à l'écume des moribonds, applique sa loi blanche à leurs fronts. L'air de ses longues veines est inépuisable.

La folie se coiffait de longs roseaux coupants. Quelque part ce ruisseau vivait sa double vie.

Si le masque colle au visage, il n'est pourtant pas le visage.

Brûlé l'enclos en quarantaine, toi nuage passe devant. Nuage des cavernes, nuage de résistance, entraîneur d'hypnose.

Le sang muet qui délivre, tourne à l'envers les aiguilles, remonte l'amour sans le lire.

Libérateur du cercle, justicier des courants inhumains. Sur la paille des fatalistes, l'écume d'astre coule tout allumé.

Les labours rayonnants adorent les guérisseurs détrempés. Là, les tomates des vergers, l'air nous les porte au crépuscule.

Dans les profondeurs vacantes de la terre, les arcs forgent un nouveau nombres d'ailes.

Ainsi m'apparaît dans la frise de Lascaux, mère fantastiquement propre, la sagesse aux yeux pleins de larmes.

fil de fer RE: esprit libre Ajouté le 03/06/2008 à 10h35
L'air était maternel. Les racines croissaient. La main à cinq hameçons cueille le fruit du sel.

Danseur d'abîme, esprit, toujours à naître, oiseau et fruit des magies sauvés.

Des ténèbres du roc aux caresses de l'air, les eaux parlait à l'oreille du ciel.

L'homme privilègié ne pouvant être que la proie gracieuse de sa dévorante raison de vivre: l'amour.

Un métre d'entrailles pour mesurer nos chances!

Tard dans la nuit nous sommes allés cueillir les fruits indispensables à nos songes d'été: les figues violettes.

Dans l'amour, il y a encore l'immobilité, ce sexe géant. Pur sanglot suivi de son venin.

Nous ne pouvons juger la nature sans la prolonger. Nous ne sommes pas soudé à l'égarement d'autrui.

Des hommes et des femmes en deuil de patrie intérieure. Toujours à creuser le coeur massif.

Sur l'herbe de plomb, sur l'herbe de mâchefer, sur l'herbe jamais essoufflée - faisons l'amour.

Des compagnons solides aux compagnes liquides la nuit est claire à traverser. Hors de son alvéole de désir et de cruauté.

Ce sont les questions des anges qui ont provoqués l'irruption des démons. La victoire n'est que sur leurs bords.

L'esprit aussi, comme toute chose, à tremblé. L'aigle est au futur.

Bouddha éveille. Socrate en dialecticien. Jésus est amoureux.

loreley89 RE: esprit libre Ajouté le 04/06/2008 à 20h39
En fait toutes ces pensées, méritent d'être lues et relues. Car, il y a des certitudes qui apparaissent plus tard..ou bien que l'esprit intègre pour s'en faire sa propre philosophie..En tout cas, merci pour ton travail..que je lis avec beaucoup d'intérêt.

ywh RE: esprit libre Ajouté le 10/04/2009 à 19h05
Génial!

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