sel profane / sel alchimique


fil de fer sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 02h44
Comment ramener au liseron du souffle l'hémorragie de tes yeux?

Nous surprend l'ordre de halte et le signal d'obliquer. C'est l'ouvrage.

Et maintenant, c'est moi qui vais t'habiller mon amour.

Tel regard de la terre met au monde des buissons vivifiants au point le plus enflammé.

O ma petite fumée s'élevant sur tout vrai feu.

Les chiens rongent les angles. Nous aussi.

J'étais une tendre enclume qui ne cherchait pas à s'occuper.

Cette voix jamais refoulée, basse comme l'absence, répéte: " Tu n'échappera pas, tu es parmi nous ".

Fourche couchée, perfection de la mélancolie.

Successives enveloppes!

Nous restons constamment encerclés, avec l'énegie de rompre.

L'eau de ma terre s'écoulerait mieux si elle allait au pas.

Verbes d'orages raisonneurs.

Faire la brèche, et qu'en jaillisse la flambée d'une herbe arômatique.

Désir, voyageur à l'unique bagage et aux multiples trains.

De l'océan du vide surgit l'événement et son buvard magique.

Ce passant s'est déjà retiré du décor terrestre.

Rester honnête même bafoué c'est vivre au plus profond de soi la liberté.

Parvenu à l'arche sonore, il cessa de marcher au milieu du pont. Il fut tout de suite le courant.

Nietzsche, perpétuellement séismal, cadastre tout notre territoire agonistique. Porteur d'eau.


fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 03h41
Laissez le grand vent où je tremble s'unir à la terre où je crois.

Une clé sera ma demeure, feinte d'un feu que le coeur certifie.

Aboli serait le privilège de récolté sans poison.

La corne de la lune mêlait le dernier sang et le premier limon.

Ils prennent pour de la clarté le rire jaune des ténèbres. Ils n'en distinguent rien par haine de l'obscurité.

Sans redite, allégé de la peur des hommes, je creuse dans l'air ma tombe et mon retour.

Ils se sont établis et prospèrent dans le berceau d'une mer où l'on s'est rendu maître des glaciers. Tu es prévenu.

A la fin était le poison. Rien ne pouvait s'obtenir sans lui.

Le navire fait route vers la haute mer végétale. Nous étions levés dès l'aube dans sa mémoire.

Qui a creusé le puits et hisse l'eau gisante, risque son coeur dans l'écart de ses mains.

Porteront rameaux ceux dont l'endurance sait user la nuit noueuse qui précède et suit l'éclair.

Il se réfléchissait ce beau visage qui allait tuer le sommeil, dans le miroir de notre regard.

Je déposai l'infime ver luisant sur le tracé de la vie.

Jamais plus loin que la main et le bras. Jusqu'à la fin et jusqu'au bord.

Perd-on la vie autrement que par les épines? La rose en larmes s'est ouverte.

La nuit était ancienne quand le feu l'entrouvrit. Ainsi de ma maison.

fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 04h25
On ne tue point la rose dans les guerres du ciel. On exile une lyre.

Entre l'étoile et le carré que de bannières en débris!

Je dirais: " Monte au cercle chaud ".

Le point fond. Les sources versent. Amont éclate. Et en bas le delta verdit.

Sans solennité je franchis ce monde muré: j'aimerais sans manteau ce qui tremblait sous moi.

Nous vivons, nous, de ce loisir, lune et soleil, frein et fouet, dans un ordre halluciné.

Il y a eu cette impromptue et fatale transgression. Comme un ailleurs qu'à l'air captif un feu récite.

Qui convertit l'aiguillon en fleur arrondit l'éclair.

Un brin d'allumette suffit à enflammer la plage où vient mourir un livre.

Confier à qui mes enfants jamais nés?

Il maintint la rose au sommet jusqu'à la fin des protestations.

La grotte où je tisse à la dimension d'un pressoir à fruit exprimant sa soif.

Le coeur nourrit ce qu'il éclaire et reçoit de ce qu'il sert le cintre de sa rougeur.

Bientôt on ne voit plus mourir mais naître et grandir.

Les vraies victoires ne se remportent qu'à long terme et le front contre la nuit.

C'était, ce sera, la lune de silex, un quartier battant l'autre.

Seule des autres pierres, la pierre du torrent a le contour rêveur du visage enfin rendu.

De quoi souffres-tu? De l'irréel intact dans le réel dévasté?

Reste à la fenêtre où ta fièvre bat. Nul autre ne passe par là.

Cette mort ne clôt pas la mémoire amoureuse.

Devant l'oubli nouveau, le seul nuage au ciel sera le soleil.





fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 04h54
Sur ce double jardin s'arrondit ton couvercle comme un revers obscur met fin à la pensée.

Tu as la densité de la rose qui se fera. La foudre et le sang, je l'appris, sont un.

Le blé vert dans une terre qui n'a pas encore sué, qui n'a fait que grelotter!

Ta lucidité est à la mesure de ton chagrin et ta tenacité à celle de ton espoir.

La chaleur qui une fois reçoit et, deux fois, donne. On ne contourne pas, on passe.

Nous demandons à l'imprévisible de décevoir l'attendu.

Les civilisations sont des graisses, l'histoire échoue, l'homme feule à l'oreille de l'homme, la fission est en cours. Quoi encore?

Désir d'un coeur dont le seuil ne se modifie pas.

Feu bien à l'aile, volonté non errante... Félicité des suites!

Des hommes de proie bien civilisés s'employaient à mettre le masque de l'attente fortunée sur le visage hébeté du malheur.

Comme tendrement rit la terre quand la neige s'éveille sur elle. Le feu qui la fuyait l'épouse, à peine a disparu la neige.

Serai-je avec qui j'aime? O ne pas qu'entrevoir.

Mon amour préférait le fruit à son fantôme. J'unissais l'un à l'autre, insoumis et courbé.

Quand le masque de l'homme s'applique au visage de la terre, elle a les yeux crevés.

Il en est qui laissent des poisons, d'autres des remèdes. Difficiles à déchiffrer. Il faut goûter.

La vie, par abrasion, se distrait à travers nous.

La mort est l'hôte. Elle délivre la maison de son enclos et la pousse à l'orée du bois.

Soleil jouvenceau, je te vois; mais là où tu n'es plus.

N'émonde pas la flamme, n'écourte pas la braise en son printemps. Qui croit renouvelable l'énigme , la devient.

Coeur luisant n'éclaire pas que sa propre nuit. Il redresse le peu agile épi.

fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 05h26
Quelles sont les lois qui corrigent et redressent ce que les lois qui infestent et ruinent ont laissé inachevé? Et sont-ce des lois?

Le courant des eaux grossies passera sur ce naïf tableau. Minuit blanchi par ses douze douleurs!

La chouette s'envole des entrailles du mûrier noir. A mes yeux, damo Machoto, l'alliée aux vertébres apparentes

Nuit aux corps sans arêtes, toi seule doit être encore innocentée.

Qui appelle encore? Mais la réponse n'est point donnée.

Voir de proche en proche une ombre mettre au monde une ombre par le biais d'un trait lumineux. Et à la scruter.

Brocante dans le ciel: oppression terrestre.

L'avez-vous enfin rencontrée? Etes-vous enfin heureux?

Je suis parti pour longtemps. Je revins pour partir.

Fondre sur la fête et croire durable le succès de ce soulèvement. Lézard chatoyant tiré de son sommeil anfractueux.

A chacun son sablier pour en finir avec le sablier.

Qui délivrera le message n'oppressera pas. Modeler dans l'apocalypse.

Pigmenté d'infini et de soif terrestre. Chuchotement parmi les étoiles.

La foudre libère l'orage. Maison mentale. Foudre sensuelle.

L'eau n'en fini pas de danser l'éclat de sa naissance.

Qu'est-ce que l'inepte loi des séries comparée à cette crue nocturne?

Toi qui nais appartient à l'éclair. Le contraire d'écouter est entendre.

Echec de la philosophie, de l'art tragique, des religions, de la politique. "" Echec "" au seul profit de la science action.

fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 06h10
Au jardin d'hiver une orchidée saignante, par césarienne.

Qu'est-ce qui détournera notre corps du laser pellagreux?

Ronger est l'un des rares verbes qui puisse se conjuguer par une complète obscurité.

Il ronronne de contentement. Ronger c'est ritualiser l'angoisse.

La subordination ou la terreur, puis les deux à la fois, totalitarisme vers quoi tout converge.

Aveugles, ne pissez pas sur le ver luisant; entre tous il se hâte.

La bête est devenu fabuleuse et spumeuse...

Retournons au jour aérien et à son allégresse noire.

Cette extension presque intolérable entre le souffle consentant et le pas hésitant!

Doucir l'obstacle. Il acquitte ici sa verticalité.

Couper les vivres de l'héritage n'est pas remède. L'agneau qui naît n'est pas motif de halte.

O la nouveauté du souffle de celui qui voit une étincelle dans la rainure du jour.

Sitôt que tu comprends ton ennemi tu es perdu. Il faut réapprendre à frapper le silex à l'aube.

Le train disparu, la gare par en riant à la recherche du voyageur.

Cet intervalle singulier n'est pas apparenté ni mesurable. L'inaccompli bourdonne d'essentiel.

Voici ton sauf-conduit pour te rendre partout. De la ligne de flottaison aux abysses.

Nous sommes assis, tache jaune, devant l'âtre de la bestialité. Qui s'en doute?

Vie, où est ta victoire? Je sais, Amie, que l'avenir est rare.

Voici le Temps des assassins! Voilà le Temps du suintement!

Un météore humain à la terre pour miel. Que le ciel, lorsqu'elle sortira, lui donne son vent rapide.

La cuisson de la faulx enflammée sera pour le bas monde des herbes mordillées.

Nous sommes une étincelle à l'origine inconnue qui incendions toujours plus en avant.

Nous étions souffrants, au point que le vaste silence, en son centre, se brisait.

Traces d'un mal sans rémission, venu à l'heure, faire le complément d'une lucidité.

Porte en compte la récidive de la foudre dans la nuit désirante. La lampe brûle sans compter. Accomode t-en si tu tiens à toi.

Charpentier de l'acier? La masse d'aventure humaine ressoudée.

Accroître l'espace des élans. Vert sur noir.

Appel au signe vaut défi.

fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 06h41
La poésie qui magnifie détruit son foyer à mesure que s'élève son objet. Bonne nuit.

Avant de se pulvériser, toute chose se prépare et rencontre nos sens.

Monter, grimper...mais se hisser? Le coup de reins lumineux.

Le fond de cet océan est pavé des cristaux de notre sang.

Ce qu'ils ont l'air de tenir si résolument dans les mains leur sera arraché avec leurs yeux.

La grâce d'aller chaque fois en avant, plus nu, c'est à la lettre reprendre vie.

Il porte aussi secours à l'instinct en perdition. Le rêve, cette machine à mortifier le présent.

Progressez, genoux bas, main d'oeuvre de halage. L'audace devient l'unique perfection.

Le pied leste et le coeur coi nous gagnâmes le compartiment retenu. Itinéraire spiralé.

Silencieux, limpide, son espace nous admit au moment où le train s'élança sur la voie.

L'honneur de luire dans la nuit. La disposition de l'art.

Ecorces douées de magie. Comme les trajets sous l'écorce.

Il y a des naissances successives, l'aura nouvelle, l'ardeur du désir, le couteau esquivé de la doctrine.

La nuit circonspecte hésite à guérir la plaie du jour. L'homme d'ici est à déséclairer.

Le doute remonte l'amour comme un chaland le courant du jour.

Le feu est en toute chose. Il était pour partir quand je suis arrivé.

Accés à une perfection à la fois claustrale et inspirée du chant commun.

L'énigme s'est posée là, oiseau irradié.

Voyons cette étendue de silence tournée vers la dépense et vers l'amour.

Nous aimer ou nous fuir dans l'oubli des successives fins du monde.

fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 07h05
L'art est la braise sur laquellens'égoutte le filet d'eau d'une rosée trés ancienne.

Il faut avant de s'éloigner d'eux, consentir à l'évasion du paysage, de l'être propre.

Le chemin de terre débouche sur un champ de blé. La faulx parvient à donner la vie au lieu de la prendre.

Des sabots férrés jetteraient dans l'air étincelles et résonnances.

Gravissant toute la lyre de la malignité, cet oeil-là, ne pourrait plus se tenir tranquille.

Ce siècle estimait-il son destin accompli? Mettre en danger l'héritage, tout en ne négligeant pas de s'appuyer sur lui.

L'énigme et la flamme n'ont d'existence simultannée que dans nos sens.

Ceux qui sur fond de ciel rendent caduc l'usage du calendrier ont le vol fatidique des oiseaux de passage.

Puisatier à l'intérieur du corps humain. C'est qu'il y avait un pourquoi à lever.

Art rupestre, art magique, art païen, art roman...art de nos yeux. Le sorcier abuse, le magicien mesure.

Le terrible oeil avait cessé d'être solaire pour se rapprocher de nous.

Comment te trouve-tu là, petite marmite? Mais tu es blessée!

Nous prendrons bientôt feu du fait de l'accélération de la chute.

Ah! si bien se comprendre et si peu s'entraider.

Au terme du tourbillon des marches, la porte n'a pas de verrou de sûreté: c'est le toit. De la pierre à soleil à l'ardoise bleuâtre.

La nature et les hommes. Un soir vient où fléchit la ligne de leur obscur finalité: la lumière y pénétre - et tue.

Dans le final mental, l'altercation avec le réel n'est plus narcissique.

fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 07h45
Seul puissant et bien en place: le Temps.

Mon singulier, mon pluriel, vous troublez les êtres qui me sont les plus chers.

Ruisseau, aveugle un peu ton miroir, toi qui n'as d'yeux que poue ces passants.

Regarde qui vient. Regarde comme il vient de loin. Et prends à ton compte sa faim.

Un oisillon de feu qui pleurait à son ombre, quand tombait le marteau du roi chaudronnier.

Un rêve est son risque, l'éveil est sa terreur. Il dort. Druidique, il dort.

La noria et le raisin ne se guettent plus l'un l'autre. Et s'éveille à lui-même.

L'hiver entier dort sa force sans que les roseaux ne soient froissés.

On ne retient pas, dans la nuit où nous sommes, une dame frondeuse à l'ascendance chimèrique.

A travers le silence à peine incisé la réponse est blanche.

Beau spasme d'un haut barrage, à nouveau il faut s'étourdir.

Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d'eux.

L'éveil au changement, la conquête, la promesse, la répression. Allez vivre après ça!

Tout ce qui est doué de vie sur terre sait reconnaître la mort.

Nous pouvons brûler fréres et choses. Et aussi les orienter.

Art d'ouvrir les sillons et d'y pincer la graine pour l'établir dans la chair de sa peine.

Ca creuse un souterrain. Ca vole avec la graine. Ca reconnait l'amour. Rien n'est anéanti, pas même l'illusion de la facilité.

Vivant là où son livre se trouve. Et doublement vivant si une main ardente ouvre le livre à une page qui sommeillait.

L'attraction terrestre aura été peu douloureuse en comparaison de l'attraction humaine.

Il est seul, nourri de ses excréments. Les ongles dans le pain de ses ennemis.

Satisfait, dans l'injuste milieu? Non. Alors?

Trois fois rien de changé beaucoup d'or en acier avant de se mouvoir mensonge de fumée.

Il reste à irriter l'étoile ophidienne où l'archimage dort enroulé.

Là nous abreuve l'ami qui n'a point d'heures et qui s'enorgueillit de nous.

fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 08h27
L'âge des nations est passé. La Terre réclame sa fleur.

L'homme morne et emblématique vit toujours en prison, mais à présent sa prison se trouve en liberté. Libre de s'élancer.

Eve solaire, possible de chair et de poussière, un mystère nouveau chante dans tes os.

Prospection géologique pour la plupart, archéologie pour toi.

Ne sachant plus si tant de sève victorieuse devait chanter ou se taire, elle a desserée le poing du temps et saisi sa moisson.

Briser le cercle où, par une ironie amère, les enfants de lumière ont enfermé l'esprit.

Je te vis, la première et la seule, divine femelle dans les sphères boulversées. Eros suspendu.

S'anéantir ou sublimer? Seul l'esprit est changé. Ce qui est tout.

Sophia secoue son vêtement de matière pour s'en pénétrer et le transfigurer.

Au chant de sa trompette rouge, l'humus mobile de la terre fut partout.

La pierre épanouie attribue l'essor à la main amoureuse qui a cessé de prendre.

Qui n'atteint la superficie immense ou l'éphémère pelouse sur laquelle à lieu sa dislocation?

Il risquait un oeil vers le Septentrion au moment de recevoir sa créance. Retour au coeur souterrain.

Approche de la rose la pointe de la flamme. Seule ma propre poussière peut m'user.

Dans un sentier étroit il sème de ses mains, il plante avec ses reins. N'est pas minuit qui veut.

Après l'écho écartelé, l'arrachage des mûriers. L'oiseau dont seul le coeur transpire.

La terre apaise sa surface et referme ses gouffres. Amour nu, te voici, fruit de l'ouragan! Je rêvais de toi décousant l'écorce.

Nous faisons notre chemin comme le feu ses étincelles. Transhumance du verbe.

Devoir se traverser pour arriver au port. La brûlure du chant d'un coq.

Durée. Sera-ce un lieu chimique?

Il ne s'agit que de naître et de battre l'air, puis d'enserrer une nuque docile et de rire de l'embarras du coursier.

Il s'était réconcilié avec cette pauvre dépouille. L'appréhension prit fin.

Elle changeait le sentier flou et aberrant en un chemin de parélie. Là, le petit pavillon reçoit la lumière et vers le ciel tend sa robe blanche.


fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 09h10
L'hémophilie politique d'hommes d'états qui se pensent émancipés. Le féroce animal sera domestiqué.

Des rebelles élaborèrent des symboles, des analogies, une témérité, des soudures originales, une vie humaine au profit d'une action singulière.

Aprés un souffle d'air pur au ras des pierres, en vue des hélianthèmes lumineux, la gare accomplit sa révolution.

L'imprécision du temps a besoin, elle aussi, d'être vécue. Comme l'accrue du mot.

Le svelte papillon noir s'élève devant mes jambes, en voletant.; je le devine respirant pour la première fois.

Bientôt tu seras un grand cerisier et je ne saisirai plus la connivence de ton regard.

Il n'y a qu'elle qui refuse de se lier, qu'elle, et son silence noir en son indépendance rassuree.

Un gardien ivre, là! Lui, l'absurde à sa tâche. Mal fixé pour toujours.

Long train inaperçu, soudain jaillissant, s'accélèrent nos larmes, j'interdit ton arrêt.

Nommez-moi Terre, je vous révèlerai ma dernière métamorphose, ou ma première migration.

Libéré de son patrimoine, ne mettant personne à terre, qu'une vitre héberge son souffle.

Le languir soudain réclame le grand large; le rapace rejoint sa femelle en plein vol.

Que le geste paraît beau quand l'adresse est foudroyante. Bergeronnette, bonne fête!

Comment ne pas empruntr à l'espace-temps dont la source reste à l'écart du conte?

Il fait nuit sur soi. A quoi bon s'éclairer, riche de larmes?

Faisant de cet homme une torche interrogative et une lumière de toujours, le feu surgissait sous ses pas.

Ce qui grandit semble s'unir de plus en plus pour une nuit inspirée tout autant que pour un jour façonné.

Laissons l'énergie et retournons à l'énergie.

La seule liberté, le seul état de liberté, celui de l'amour me multipliant.

fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 09h44
Une arme pointée sur la tête, une autre sous le coeur; et là, le coeur sut-il?

A présent que la bougie est en veille, l'écoute rougeoie aux fenêtres.

Les pétales s'ouvrent et s'étendent. Effeuillaison de la rose. Dissipation de l'étoile.

Le vide et la communion. L'extase et le vide. L'extase neuve devant le vide frais.

Nausée aprés un précipité de rêves. Un souffle original de terreur et de bonheur. Peu en somme.

Soleil tourne autour du jeune arbre, le vent ne charme que les blés. Meure la distante maison.

Voici les Hôtes, et voici le miroir aux ailes éployées. Dans la prairie vous emplissez mon hamac d'étoiles.

Les nuits de nouveauté sauvage avaient retrouvé l'ardente salive communicante.

A nos mains un désir d'outre destin, quelle crainte à nos lèvres demain?

Certains jours il ne faut pas craindre de nommer les choses impossible à décrire.

Tension de la conscience, répugnance du sablier.

Ton père, embellit à nouveau tout ce qu'il touche. Il renaît à ta vue. Son platane le dit.

Qui a connu et changé de linceul hait l'agonie du prisonnier. Pas moins heureux, ni plus amer, seulement plus averti.

Nous savions que tant qu'il y avait une tige d'herbe et une bouchée de nuit dans le vivier, la truite n'y mourait pas.

Tu dis pour t'excuser ce mot étrange: " Puisque je ne suis pas mort, il n'existe pas ".

Remettre sur la pente nécessaire les milliers de ruisseaux qui rafraîchissent et dissipent la fièvre des hommes.

Quelques esprits sectaires proclament leur infaillibilité et attelent le grand nombre: la Pythie est menacée.

Il aimait la vie avec un regard d'aigle et des effusions de mésanges.

Cette fleur incorruptible/ le feu.

fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 10h12
Quel étrange sentiment que celui de se pencher sur une époque révolue.

Aucun fardeau ne se soulève sans l'aide du coeur. Notre route comptera encore plus d'un tournant.

Il ose ce qu'il veut, il sent ce qu'il doit faire. Cet enfant va atteindre l'âge d'homme.

L'obéissance inconditionnelle exclut la vérité naturelle. Nos pas n'y sont point indiqués.

J'aperçois des êtres qui défient le malheur et l'injustice. Songer à un carré de linge blanc, avec un rayon de soleil qui tombe dessus.

Ce qui suscita notre révolte, se trouve à nouveau là, intact et subordonné, prêt à l'attaque.

Vie aimée, voici que le puissant corps revenu se penche sur toi, satisfait sa fièvre.

Refuse les yeux ouverts ce que la plupart accepte les yeux fermés. Les oeillères sont à retailler.

Trouveras-tu quelqu'un à qui parler, aux côtés de qui te rafraîchir?

Le système nous a retiré le dialogue et la liberté, il s'apprête à descendre au centre même de notre vie pour éteindre le dernier foyer, celui de la Rencontre.

Questionnaire et réponses attendent un jet de lumière ou tout au moins de franchise.

Des revendications légitimes s'élèvent, des luttes s'engagent et des remèdes sont formulés.

Où en sommes nous aujourd'hui? Interné et témoin. Ecuyer et cheval.

Jamais d'adieu, seulement les mutations conformes à notre nature et au temps.

La transvaluation est accompli. L'agneau " mystique " est un renard, le renard un sanglier et le sanglier cet enfant à sa marelle.

Une révolte naturelle se transporte sur un miroir collectif.

Un excès de matière solaire avec une ombre de libre arbitre comme dard.

Restez accueillant. Vous ne vous verrez pas mourir. Le frèle corps se libère. Elle sourit.

L'écorce tombée est ici immédiatement ressaisie et retraitée.

Qu'à tous ces bras avides de construire on ne tende pas que des fantômes.

Les enfants et les rêves savent qu'il n'y a pas de pont, seulement l'eau qui se laisse traversée.

fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 11h01
La peau légère et vide se remplit du pommelé d'un ovipare nouveau.

La source est inséparable du rocher, le nuage de son destin.

Vous êtes un bloc de possibilités. Tout comme la vie à l'intérieur de la graine.

Si j'interviens parmi les choses, ce n'est pas, certes, pour les appauvrir. Je remonte seulement à leur nuit.

Désir de lumière, curiosité d'ombre, avidité de construction.

Il est faux qu'une forêt soit courbatue. Il n'existe pas d'avantage de cheminées vide.

La liberté doit se montrer partout. Mais il faut prémunir l'inconnu contre toutes sortes d'entreprises.

J'aperçois toute la troupe qui vous obéit. Détrompez-vous. Mon sentiment est leur sentiment.

Il est midi dans la maison. J'éprouve dans mon dos les courbures de son fer.

La vie et les choses n'ont pas de secrets, seulement des absences, des refus, des cachettes naturelles.

Nous manquons étonnament d'ubiquité.

Quoi de neuf? Les orangers sont dèjà en fleur. Leur maturité est inséré dans une unique saison. Tandis qu'ici...

J'ai vu un homme taillé un roseau pour dessiner des fleurs. Un Sisyphe oiseau: on le découvrit.

Il nous aura mis les mains au-dessus des yeux pour apprendre à voir plus loin, passé la ligne des faits d'histoire et des tombeaux.

Nous simplifiant, nous avons besoin à la fois de la plante en fleur et du jardinier.

Des oiseaux soustraits aux boucheries et à l'humiliation des hommes, tel l'albatros de Baudelaire.

Son ombre était celle d'un jour conquis, d'agrandissement de soi.

Le sang demeure dans les plumes de la flêche. L'arc l'a voulu ainsi.

L'imaginaire ne saignait qu'à des cicatrices anciennes.

L'art est une route qui finit en tremplin, mais dans un champ à nous.

fil de fer RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 30/05/2008 à 11h25
L'oiseau qui chante son nom termine en fil d'Ariane. Spectre et sceptre! Manade et monade! Volant et incandescent!

Héloise atteint sans peine l'angle où s'épousent intelligence et sensation. Déborder l'économie de la création.

Ici tout interroge et se tait, m&dite et se dénue.

Dans un paysage comme frappé de galaxie s'allonge l'épopée de la lumière mentale.

Du linge étendu, linge de corps et linge de maison, pendait une corde. En secret un grand peintre va te vêtir.

Dans les plis du deuil il a des beautés pour ranimer Osiris.Ses frondaisons, son labyrinthe et ses manèges. Mécanique céleste.

Jamais autre chose que défi de l'éclaircie à son cadre brumeux. Equilibre du germe.

Le compas de l'esprit et les longues épées du coeur jusqu'au centre invocateur. Conquête magnétique.

Comme le monde est beau lorsqu'il n'a que la largeur d'un visage.

Il reste toute la sourde tendresse de l'éclair pour hâter l'éclosion d'une planète.

Les poids morts ont bougé mais les enfants n'on pas grandit. Le regard devenu esprit il s'est plus à reconstituer l'essor.

L'inspiration, la vue et l'expression ne supportent que peu de temps l'intérieur cloisonné de la pensée didactique.

Un don de nouveauté inaltérable. Le coeur entre nous.

Rimbaud régne. Lautréamont Lègue. Artaud fait place nette.

loreley89 RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 31/05/2008 à 17h00
Je ne peux pour l'instant te laisser un commentaire global, car il faut que je lise tout...donc, je reviens..quand j'aurai tout lu...mais d'avance bravo..des paroles de sagesse (j'ai retrouvé un peu de zarathoustra)..mais continuons

loreley89 RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 02/06/2008 à 19h23
tu m'as donné "parélie /parhélie" . Je continue la lecture. Mais je ne comprends pas bien le sens profond..on dirait que je ne creuse pas assez..A bientôt pour un autre commentaire..je cherche ce qui lie tous ces textes

Hubix-J.Felert RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 02/06/2008 à 21h01
je ne dirai qu'un mot:EBLOUISSANT.Serais-tu prof de philo?

Sappho4 RE: sel profane / sel alchimique Ajouté le 05/12/2008 à 00h27
Je reprends l'adjectif d'Hubix, il convient si bien à ce que tu écris : éblouissant.
Il n'y a pas de doute, tu connais Rimbaud par coeur, les illuminations et une saison en enfer; de lui te vient notamment ce don pour trouver des images qui font mouche. Sans Rimbaud le surréalisme n'aurait pas été ce qu'il fut...et ce qu'il est peut-être encore grâce à des poètes comme toi, et moi car je me situe parmi eux. En revanche je suis moins sensible aux penseurs genre nietzsche que les philosophes renvoient aux poètes et que les poètes renvoient aux philosophes (les poètes ont raison !). Pour moi l'image et la forme priment l'idée, bavardage toujours discutable.
Cordialement.

Plume
© Indigene Poésie 2003-2019. Tous Droits Réservés.