LE TAON DESINFECTE.


Hubix-J.Felert LE TAON DESINFECTE. Ajouté le 27/05/2008 à 20h58
Je marchais à l'envers d'un rêve
Herbert George Wells me souriait
je remontais le temps machinalement
sans me soucier du con dira tant
les vaches pleuvaient du ciel en kit
le taon tétait au pourrissement
tout en quittant ma taupinière
je tatonnais mes souvenirs
j'étais plus vieux que l'avant-veille
malgré ma céphalée nouvelle
je bus un grand dé de saké
qui me raidissait les dorsales
puis pris un sentier fragrancé
où le taon recherchait son bonheur
le silence inquiétant piétinait
les rimes du temps qui fluctuaient
je caressais des moutons de satin
en pensant à ma dernière fièvre
je me suis reporté sur la gamme
d'une soudaine idée joviale
en rougissant d'un coquelicot
dans une cordiale atmosphère
tandis que le taon réfléchissait
je contemplais un ichtiosaure nain
qui mesurait sur l'échelle de Richter
ses baillements spirituo-sismiques
je sortais de mon sac à dos-cils
ma panoplie d'astro-physichien de garde
et la nuit blafarde baissait ses stores
en écoutant un score de Bernard Herrman
psychotiquement violonneux
que le taon semblait s'étioler
dans le virement du vent déchainé
je coupais les cartes de la voie lactée
un rictus à mes lèvres violettes
Vénus voilée enlevait ses sabots
j'étais ému aux larmes désarmé
mes yeux déambulants s'embuaient
dans le corridor du ciel indigo
comme un souffle léger,un frémis
je m'évanouis du réel apparent
voletant par à-coups parcimonieux
au regard attendris du temps perdu
livré des rêves au sein d'un murmure
bizzare comme un blizzard inavoué
j'étais lumineux de tranquilité
porté par la volonté d'existence
jusqu'aux portes closes de l'étrange
où je m'enlisais quelques passages
Lovecraft m'incendiait des miroirs
dans ma bouche où lété reverdit
sujet à d'incessantes migrations d'égo
dans les bas-fonds des lupanars
via quelques lignes de coquetterie
le taon écologisait sur un pare-brise
aux notes alcoologiques d'un piano-bar
j'étais zéroïquement transit d'émoi
devant des pieuvres tecktoniques
qui gesticulaient sans temporiser
mon cerveau était un flux de gargouillis
grisant au rythme des décibels
dans l'océan de ma tête lourde
puis j'implosais seul ma théorie
devant le vide des égouttoirs
dans le laboratoire où j'attendais
que le taon désinfecte ma mémoire.



loreley89 RE: LE TAON DESINFECTE. Ajouté le 27/05/2008 à 22h43
Oh TAON suspends ton vol...." il a fallu que je la dise...on dirait que le Taon s'amuse...mais ce taon peut être porteur d'inspiration..dans le même TAON, Bravo Hubix..à bientôt posée, peut être sur la même croupe chevaline ou bovine

fafane RE: LE TAON DESINFECTE. Ajouté le 27/05/2008 à 22h47
jolie promenade dans le monde des rêves, quelque soit leurs sens, c'est monde ou l'impensable peut vivre sans raison et l'incroyable prend racine... et souvent la réalité nous retient... merci, j'apprécie beaucoup ta poésie et ta manière de l'exprimer

emera RE: LE TAON DESINFECTE. Ajouté le 29/05/2008 à 09h38
Ecris-tu des romans , ya tu déjà songé , tes poèmes laissent sur une faim que j'aimerais satisfaire en te lisant sur des pages et des pages .Ton univers et ta pensée sont riches d'idées , nouvelles ou révolues , tu leur apporte un souffle moderne.Tu contourne les facilités et ce serait vraiment fascinant de te lire en "grand".

Hubix-J.Felert RE: LE TAON DESINFECTE. Ajouté le 29/05/2008 à 21h52
Je vous remercie de vos comments,cela est encourageant et motivant pour continuer à écrire,malgré l'inspiration,pas nécessairement toujours présente...en tout cas,Emera,j'ai bien une idée d'un roman ,mais j'éprouve qq difficultés à produire une histoire qui puisse ,sur la longueur,garder qq intérêt;est-ce vraiment une bonne idée?je vais peut-être proposer sur le site une histire à suivre,on verra bien...QUI NE TENTE RIEN N'A RIEN...Je dis tout cela avec sincéritéet sans prétention aucune...Hubix.

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