LE VIEUX CLOWN BLANC
Hubix-J.Felert | LE VIEUX CLOWN BLANC | Ajouté le 18/04/2008 à 15h49 |
Un vieux clown hurle sur sa civière les yeux cernés et l'air méchant il vient de tuer son infirmière et jure KILL est innocent. Avec du désespoir pour vaine parole et du sang pour seule confesse son rire halluciné s'envole de ses rêves devenus tristesse. Il a déchiqueté ses liens lâches dévoré l'ange de la dévotion écartelé entre le silence déraison et le bris de son esprit qui crache. Moi je suis seul dans mon hangar à écouter mes six crapauds me jouer un morceau de sitar et me laver mes lavabos. Faut que j'reprenne un peu d'acide quand tous ces rats s'arrêteront de gémir dans ma tête vide et de crever mes édredons. D'un geste lent et ordonné je saisi le crâne de ma môme et du tranchant de mon épée je lui parcours le bas du dos. Elle se retourne et puis explose dans un grand bruit de pots cassés sa cervelle git sur le pavé et je caresse ses fesses roses. Le clown regarde le carnage sans même baisser les paupières pourquoi fait-il tant de manières(?) je ne comprends pas son message. Il joue à feindre les remords noueux rendez-vous précipice voyage au pays des supplices dur comme le bras de la mort. Même mourant il s'imagine qu'il pourra sauver l'apparence d'un être écoutant la sentence sans renier son origine. Moi je mange un vieux camembert où se sont noyés quelques vers puis rentre dans ma toile d'araignée pour y cueillir quelques pensées. Le clown,lui,étrangle une vipère enclenche très vite la marche arrière descend dans un sous-sol brumeux et dépose un bel aveu. Puis il touche ma seringue d'intox et couvre mon cercueil d'inox d'une pluie de jurons bien perfides et soudain se jette dans le vide. Je suis saoûlé d'une vile âpreté de la vie que je mène en bateau loquace petit dévoyé par l'assurance de mes mots. Un cri me déchire les tympans c'est mon esprit-vieil arrogant qui me dit que le clown est mort comme un appel du dehors. Je suis triste d'apprendre cela moi qui l'estimais plus que tout et maintenant qu'il n'est plus là, avec qui vais-je creuser mon trou? Etait-il sûr de sa défaite? Faisait-il semblant de jongler(?) avec ses maux qui me répètent que l'amour ne va plus tarder... |
loreley89 | RE: LE VIEUX CLOWN BLANC | Ajouté le 18/04/2008 à 21h51 |
il est superbe ton clown ..à faire rire et pleurer...la magie des mots...et quand le poète se met à jongler avec le clown, en plus...les pirouettes ne manquent pas ...mais quand le masque tombe....oh bravo Monsieur, c'était beau! |
Hubix-J.Felert | RE: LE VIEUX CLOWN BLANC | Ajouté le 18/04/2008 à 23h17 |
Merci loreley;ce poème date de 88,je l'ai retravaillé dernièrement,mais je ne le trouve toujours pas aussi parfait que je le souhaiterai;la mort d'un clown,pour un enfant,même devenu adulte,reste une souffrance...je n'ai sans doute pas creusé assez profond... |
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