AUX MARCHES DU PALAIS
| loreley89 | AUX MARCHES DU PALAIS | Ajouté le 18/04/2008 à 14h31 |
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Lorsqu'il est arrivé dans la Cité Nous étions un petit peuple de déplumés Plutôt fauchés, plein de coeur, et d'idées Il est entré, par la porte du Nord, comme un soleil Débordant de richesses et de noblesse, c'était merveille Nous ne nous lassions pas de le regarder distribuer à l'envi Ce que nous n'aurions jamais conquis Tournois, joutes, s'organisaient pour lui Il nous comblait, nous étions ébahis Mais, le temps passant, il finit par en avoir assez de nos cajoleries et jeux d'esprit, il s'ennuyait Et le voir triste et désanchanté nous désolait. Alors l'idée me vint pour l'amuser et le contenter De me présenter déguisée de fleurs parfumées et de fougères et j'improvisais, pour lui, un spectacle de poésies en vers Utilisant la nature.. je composais des saynetes Et tous les soirs, à la Cour, c"était la fête Même lui participait, la joie était dans toutes les têtes Hélas, un jour qu'il descendait les marches du Palais, Auréolé de lumière, il allait passer près de moi J'étais occupée à ravauder quelque bas ou repriser un habit qui s'effilochait. Ne voyant pas à mal, je restais à travailler Tirant sur l'aiguille ou le fil coloré Lorsque, brusquement, comme il arrivait près de moi Il me dit : Manant! ote-toi de là! Ne vois-tu pas que je suis ton Roi! Et que tu gènes mon pied droit! En restant là! dans mon passage! Disparais de ma vue avant que je ne te fouette. Je le regardais interdite et stupéfaite Qu'il ne me reconnut pas sans mes habits de fête. Bien vite je me levais, et courus me cacher Affreusement blessée par l'outrage qu'il m'avait porté Depuis ce matin maudit, au spectacle, je ne puis plus aller Ni pour le distraire, ni pour le regarder Qu'importe ce qu'il dira ou fera, car il a tué en moi le seul sentiment qui nous mettait à égalité : LA SIMPLICITE |
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| fafane | RE: AUX MARCHES DU PALAIS | Ajouté le 25/06/2008 à 00h20 |
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comment réagir face à la réalité... certain on peur de la réaction des autres tandis que d'autre ne la reconnaisse pas... très joliment décris en tout cas, car l'époque n'a pas beaucoup évolué sur ce point... |
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| loreley89 | RE: AUX MARCHES DU PALAIS | Ajouté le 25/06/2008 à 22h10 |
| merci fafane... parfois les états d'âme commandent à nos écrits. Mais, le pouvoir de la poésie est de faire vivre nos états d'âme, qui parfois ne durent pas plus que l'instant de la pensée posé là!..je me souviens que ce poème était en réaction à quelque chose que j'avais lu... | ||
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