LA CHAIR DU SANG


Hubix-J.Felert LA CHAIR DU SANG Ajouté le 09/04/2008 à 23h30
Ils viennent d'artères fluorées
comme des bulles virginales
haletants expéditionnaires
nourrir l'encre de nos carences
caresser l'incertain le peut-être le probable
de leurs ailes d'éphémères rêves lactés.

Eux...les baisers de voix transparentes
la clarté frêle et volatile
au bout de nos bras éternels
au-delà des vertueuses brûlures
entre les doigts du grand sommeil
de la pulpe lacrymale et soudaine
qui sourit aux puits de leurs souvenirs
d'annonce-née connaissance profane.

Eux...le sucre de ciel vertigineux
d'espace où tangue la lumière
comme une danse au milieu de l'amer
une chanson vague qui se répand
une ode éperdue un chemin inconnu
l'astre de pluie le cristal vagissant
l'oeil qui cerne le pourquoi
l'ombre libre venue de la passion
fruit qui salive quartier de lèvres
que je verrai s'étendre de fleur en feu
éclatants comme des litres de sang
comme l'incarnation de l'aurore
née de l'ivresse d'étoiles copulaires
de gélatine aux muscles ébouriffés.

Eux...îles où dorment les évidences
la méfiance d'entités infertiles
les échos de poussières vaginales
étendue sur de l'émoi de langues molles
un sillon dans la neige charnelle
ils accourent en filets d'arceaux d'or
agiles grains trésors d'exubérance
des genoux luisant l'inaccessible
sur le miroir de leurs je interdits.

Eux...les regards artifices funambulesques
des lutins qui allument les soupirs
qui balbutient des gouttes de tendresse
des rivières de pures larmes poétiques
fouillant des mains le firmament
premier battement de cil-ion au bris de fontanelle
les nuits rampantes langes pathétiques
les jours dénudés brillament éloquent
sur des portées de peau nouvelle.

Eux...des bouches humides des roses capricieuses
des enseignes d'yeux entr'ouverts
dans des jardins hospitaliers
écoutant la terre qui s'écartèle
dans le brouillard phosphorescent
la vision ciselée en mue intime
comme des rois de nulle part
allongés sur des nids de velour
un écrin d'où tombent les remparts
des paroles aux étendues épanouies
crépuscule du possible aux sens intérieurs
l'invisible "je t'aime" à la fontaine mammaire
émanation de l'oasis existentiel.

Eux...des arbrisseaux dépouillés des corps muets
apparus de l'arène utérine
un souffle décorant l'apparence
une chanson qui glisse du ventre au vent
courte disette prisonnière attentive
du sein de la viande céleste
ils apporteront leur obole signataire
des richesses des accords des envols
dans un champ d'iluminations écloses
d'herbes aux doigts microscopiques
dans la main qui vient du coeur
de la pensée offre séculiaire
brindille d'amour qui pense en équité
de ces refuges lacérés déchirés éclatés
où des serpents se sont perdus
transformés en cellules buissonnières
des émissions de lucarnes décoratives
depuis l'antre de l'évolution ovulaire
à la pâle peinture organique.

Eux...des portions de silence crémeux
des billes de jade aux joues lissées
des appendices d'identité infalsifiable
des cris vermillon germes latents
le soleil des années moribondes
le partage des marges et dépendances
des défenses d'affres âcres écueils ternes
un visage une lune qui geint et luit
un flocon d'aquarelle un écrin de saveur
un prénom qui flotte fictive vérité
un balbutiement désiré une présence calorifique
un point de néant au bout du vide
un poème trouvé sur un blanc papillon
l'éclat de joie de toi mater dolorosa
le devenir de l'instant étonné
anges de la beauté du fluide secret
de l'épuisement foetal du fin fond féminin.

Eux...centre du monde le présent éveillé
l'atome du sentiment la chair du sang.



loreley89 RE: LA CHAIR DU SANG Ajouté le 10/04/2008 à 09h03
...tu es génial!!!!...faut-il donc les aimer pour ainsi parler d'eux...!ils sont la vie...et nous, nous sommes quoi?....eh les enfants attendez-nous..ils sont déjà loin devant nous...

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