BOUCHES D'ETUVES


Hubix-J.Felert BOUCHES D'ETUVES Ajouté le 18/11/2007 à 21h20
Entre les sanglots longs des filles du bord de mer
débordent les vagues rousses chargées de riz amer
et des conteurs transis décrivent leur génocide
aux lueurs écarlates du soleil apatride.

Je me promène en rêve près des bouches d'étuves
menant ma solitude aux cendres du Vésuve
j'avance au vrai silence qui brille au firmament
et j'attends la musique qui me viendra du vent.

Maintes plaintes se suivent en écho convenu
sous la brise funeste écaillant l'âme crue
des prieurs digérant leur passion révolue
comme des déterrés chahutant leur vécu.

Mon ennui s'ammenuise au fil de mon errance
j'essaie d'occulter le fond de ma présence
j'écoute mon esprit divaguer par besoin
quand mes yeux se reposent sous mes paupières d'étain.

Aux hérétiques liaisons de candides losers
se mêlent des cris vains au vif de la rumeur
les jets de sel vitreux ensevelissent la terre
noyée dans l'impossible raison d'être solitaire.

Des mots couverts de larmes viennent à ma mémoire
images décrites au sang du brisant désespoir
j'écris un court poème en forme de soupir
du souffle de ma voix s'égrènent les souvenirs.

Passent les romantiques sur les digues écumeuses
cheveux mêlés de pluie à la pensée brûmeuse
courent les chevaux de jais sur le sable jauni
la crinière fumante dans le ciel au teint gris.

Je suis sorti indemne d'une crise d'identité
je me prenais pour l'ombre qui suivait mon passé
j'ai livré mon secret,des tu verticaux s'en allaient
chercher une voie certaine au royaume du frais.

Un couple se prélasse sur un banc d'herbes folles
caressant leurs envies d'inhibition frivole
des chiens vifs s'agitent à mordre la sagesse
dans des aboiements clairs et des sauts de tendresse.

Du côté cicatrice de mon moi baladin
des crispations verbales ont bouffé mes desseins
j'ai mis tout mon courage dans un sac hermétique
et maintenant j'ai peur d'être un trou elliptique.

Un corridor de doutes où dansent les feux follets
un hasbeen fourbu aux pieds morts engelés
marchant les yeux bandés près des bouches d'étuves
loin des maisons de pierres aux barreaux d'hébétude.

Entre les rires loqueteux des enfants de bohême
sifflotent les canaris cramés des fins de scènes
des mères empoisonnées détruisent leur catalogue
aux bougies effarées d'un foireux décalogue.



Seb. RE: BOUCHES D'ETUVES Ajouté le 18/11/2007 à 23h20
Hubix, sans courtoise nocive, non aucune, saches que je m'agenouille au chevet de tes mots dans l'ombre, toujours je veille! J'aimes ce que tu fais même si je dois travailler pour saisir le sens, et je t'avoue que certaines fois je cale, mais saches que je suis là et que je lis chaque fois tes écrits! De temps à autre je passe rallumer la flamme pour que notre toile ne fâne pas, alors juste un petit comm pour te dire que chez les indigénes l'indifférence n'existera pas ou plus, alors portons ces valeurs haut en couleur et serrons nous ensemble car dans l'hiver qui s'annonce nos coeurs auront froid, merci amicalement Seb.

Hubix-J.Felert RE: BOUCHES D'ETUVES Ajouté le 19/11/2007 à 22h10
Merci Seb pour ta franchise,sachant pertinemment que ce que je ponds ne sera pas nécessairement compris;ce n'est pas non plus le but recherché;simplement le plaisir d'écrire l'emporte sur les thèmes abordés et composés dans l'instant,ce que l'inspiration ramène n'abouti pas forcément à un poème carré,logique,limpide,etc;bref,je ne commente pas non plus les poèmes des autres par flaterie,mais parce que,quelque part,ils me touchent tout simplement;alors je m'exprime avec mes modestes arguments;voilà...amicalement...Hubix.

loreley89 RE: BOUCHES D'ETUVES Ajouté le 20/11/2007 à 19h34
je sens plutôt une réalité blasée...mais une pensée, oh combien poétique..je ne reproduis pas tes mots, pas la peine, il faut les lire et s'en impregner. Merci le grain que tu mouds donne du bon pain , qui nourrit et fait du bien..

Plume
© Indigene Poésie 2003-2019. Tous Droits Réservés.