Carnet de voyage.
Seb. | Carnet de voyage. | Ajouté le 15/11/2007 à 19h31 |
Je suis là seul, les yeux face à l’immensité de la mer. Je défie du regard le soleil couchant, mais je fini par céder quand un voile brumeux vient doucement éteindre mon regard. Une vague vient mourir à mes pieds avides d’aventure, elle suspend un instant sa course vers l’oubli, et rageusement bave sur le sable avant de repartir. Lui ne retient de cette furtive étreinte qu’un baiser chargé d’écume, et moi le sentiment effroyable que tout n’est qu’éternel recommencement. Mes songes naviguent vers de lointain ailleurs, se meurent dans la houle naissante qui hurle au large. Le ciel se reflètent sur le sable mouillé, comme ci ce dernier se faisait miroir. Apprêté de couleurs crépusculaires, il semble fouiller les abîmes de ce psyché imaginaire, avec la même angoisse qu’une femme contemplant avant le bal sa tenue de soirée, suis-je parfait?. Si je regarde le sol je vois une ébauche de temps qui passe, et quand je lève les yeux, une esquisse du temps qui s’efface! De l’agitation meurtrière des villes je ne perçois que quelques échos. Lascifs et pervers ils tapinent dans le souffle du vent. Le brouillard flotte en apesanteur au dessus des villes phosphorescentes. Comme un couvercle protecteur sur un mets qui mijote, il enferme sous sa coupole le genre humain, ne laissant s’échapper qu’un léger bouquet d’aromes azotés, qui vient titiller les naseaux des Dieux ivres de pouvoir absolu, et j’entends les cieux rire de notre déliquescence! Et ces éclats zébrer le silence de ma méditation. Alors une fois encore je prend un aller simple pour l’Utopie, pays de cocagne où jamais l’aridité ne pleut. Les zombis vautrés comme des porcs dans la fange de leurs consciences endormies par les voix de l’austère Raison, ne sont plus que cendres dans le brasier de ma folie. Et moi là, assis à coté de mon double statufié, je me délecte d’ambroisie même si je sais l’éternité factice, car nous ne sommes que de futurs inconnus en sursis qui iront poussiéreux à la parade des gens vitreux, mendier un hypothétique retour à la vie! Les traces de nos pas, balayés par le temps qui n’aime guère qu’on lui rappel son âge, ses erreurs de jeunesse. L’éternité est fardée d’aigres remords, de ce que nous avons aimé, de ce que nous n’aimerons plus, une chute sans fin vers l’Absurde retour, à de nouvelles époques ennuyeuses et dérisoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiires. Alors au pied de ce constat je voyage en marge des galaxies. Je rêve d’un havre de paix, ou s’épanchent à l’abris des regards indiscrets, des nymphes distraites, offrant leurs appâts à moi l’étranger, car, oui là bas on sait encore tendre la main aux étrangers. Le soleil caresse comme une main amoureuse leurs corps dénudés, et glisse sur les zones ombrageuses où sommeillent leurs secrets, faisant insidieusement en leur sein perler le plaisir. Elles se pâment à en mourir, et là sous ce ciel azur, suivant du regard ce chariot de feu, elles attellent leurs désirs dans son sillage, et mendient l’extase. Comme sous l’effet d’un billet doux à l’oreille murmuré, elles se cambrent et rejetant leurs cheveux en arrière, elles invitent les rayons d’argents à de délicieuses voluptés. Charnelles, elles frissonnent d’envie, l’une d’elle dessinant sur l’herbe du bout des doigts, de vagues pensées que le vent léger s’amuse à éventer. L’autre avec délicatesse décrit dans sa chevelure qui au soleil paresse, de sensuelles tendresses. Ô leurs visages illuminés par ce dieu tutélaire, leurs bouches avides dansent au rythme des ces plaintes aériennes. Leurs lèvres se voilent d’un désir ardent, et leurs yeux fouillent l’immensité pour embraser du regard cet amant brûlant. Moi pauvre hère qui suis-je face au Dieux protecteur? Ö déesses prenez moi, pour amant et je chanterai au chevet de vos tourments de belles complaintes, qui iriseront vos yeux de millions de diamants. Je sais aussi bien réchauffer votre coeur, quand bien même je sois moins ardent que l’autre là haut, mes baisers seront de braises sur vos corps de satin. Et à la nuit tombée je vous parlerai de mon monde, et vous frémirez, Dieu que c’est immonde! Alors entre utopiste aux soirs sans lune, on fera danser la révolution dans les flammes, groupés autour du feu on brûlera nos costumes, et nos âmes! Ivre de liberté on s’endormira à la belle étoile, car chez elles voyez vous on aperçois encore dans la nuit des myriades d’étoiles…… |
Hubix-J.Felert | RE: Carnet de voyage. | Ajouté le 15/11/2007 à 20h47 |
salut Seb et merci pour ton comment précédent;j'aime beaucoup ton récit surtout la troisième partie;le thème du voyage en utopie via l'onirisme m'a particulièrement plu;et puis ,les femmes,on pourrai poétiser à l'infini sur elles...au plaisir... |
loreley89 | RE: Carnet de voyage. | Ajouté le 16/11/2007 à 09h22 |
Coucou Seb, moi j'aime tout..j'aime cette sensation de sagesse philosophique, au début, et cette invitation dans l'imaginaire..où la Raison a laissé la place au Plaisir..C'est bien enlevé tout ça, BRAVOOOOOOOOOOOOOOOOOO |
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