SERVITUDE MORALE


Hubix-J.Felert SERVITUDE MORALE Ajouté le 08/08/2007 à 20h24
Cinq généraux en armure se grattent au sein du vent
les voiles de la misère sont des baisers rugueux
croire n'est qu'un piège de série B.
il faut franchir des montagnes pour pleurer debout
danser sur le seuil de ma peau
dans l'antre visqueux de mon égo calqué
au temple de la peine que tu contempleras
raidie par l'asphyxie de l'élément graduel
les hommes aux talons 4 étoiles
humer le sang de la méfiance
de la cruauté cinglant la frêle lumière
la brûlure sonne du haut des siècles
en avant silence obscur
gargarisme de faux-semblant.

Cinq branches pendent accrochées à l'usure
sur un mur pourri d'interdictions
des étables s'enfoncent des étreintes
tendez vos doigts aux dorures glacées
vos os craquants de vérité première
et comptez l'aurore amie qui souffle
rangez vos poignets aux écorchures de courage
tordus de trop porter l'histoire
dans le caniveau des élucubrations
quelle leçon vous a-t-on apprise?
sur le sol des débris de morale
un cri assoiffé d'amertume heurtée
une branche de dimanche oublié
pliée comme un coeur étouffé par la haine
la corde pour étrangler la sainteté
l'asténique résidu d'identité mortuaire.

Cinq cravates se déchirent ensembles
moisissantes sur des pavés-rasoirs
git l'image d'un terrain vague
sur un livre d'abonné à l'absence
offrons-nous des quantités de sagesse
avec du liquéfiant bonheur
quelques gouttes d'encore de possible
la lune parle de heaûmes blèmes
de poings nus gesticulants hagards
loin des recueils profanes des sépultures
addiction des pouvoirs surranés
ration de pustules d'incinération
cerveaux englués dans l'isoloir
où baisent des gérants anamorphes
porteurs de véléités fantomatiques
coups bas au ventre lacéré
paissent les cadavres au passé
dans leurs cavernes d'émotion froide
démonstration de la haine myope
carrousel de la méthode graveleuse
des essaims de turpitude
des tiédeurs des tréfonds asexués
oiseau qui rêve de lit blanc
d'un champs d'ailes irisées
pur danger qui s'ouvre fissure damnée
mur de carence frigide
qui jouxte l'ébahissement incontrolable.

Cinq guerres d'obséquieux voyages
au pré d'où surgit l'inconnu
catalogués comme apprentissage
avec ses aléas d'aide-mémoire
jouit l'obsession intime
d'asséner à l'amour ses piètres ciselures
des culs découplés à la flamme
ses desseins aux oreilles cassées
ses pots de pierrailes souillées
la muse diabolique chante
de se savoir inavouée
encore un moment déchirant
une ode à la violence d'opérette.

Cinq putes aux jambes de velour
du flanc des lacs dessinés
poindrons vos museaux bénis
vos entrailles saccagées
votre lourde peur d'ange décharné
vos étincelles de chasse à l'ombre
vos éclats de poudre à dessouder.

Cinq adjudants en peau flétrie
s'amusent à délasser le sort
de leur denrées poussiéreuses qui baillent
dans un tunnel de noir obscur
il pleut des lustres de balades
sur des échiquier enchevêtrés
où dorment des amputés dociles
foetus de paille portée des nues.

Cinq sentinelles lardées de viande
grossies par la loupe du futur
de fiers polichinelles saillants
qui postillonnent leur de voir d'éclairs simulées
baillonés depuis l'enfance
craque le ciel en cendres flous folles amendes
saute petite fille sur le sable rouge
marche sur la fin du monde
touche le morcellement de la courbe
de la vérité qui s'étouffe
viol paisible à l'orée du bien.

Cinq tombeaux se sont ouverts
vidés d'intelligence
garde à vous!



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