Spleen III


Seb. Spleen III Ajouté le 29/06/2007 à 21h32
Voici que coule en flot tumultueux des litanies sans écho! Ma belle ténébreuse qui hier dansait encore nue sur ma table, sa poitrine encore rougie de nos désirs d’hier, désormais s‘emprisonne au fond de mon abîme. Cette flamme doucement s’étiole à la faveur de l’ombre de vos longues d’absence. J’erre décharné l’être en lambeaux sur cette terre ensanglantée, sans poésie, aucune! Ô rage! Que des mots assemblés sans trame, des pensées rances! Le poète en moi se terre ou se meurt je sais pas ! Je sais plus quand reviendra-t-elle? Danser comme une déesse, m’ouvrant ces paradis artificielles! Sous ces haillons des chevauchées fantastiques seul remède à mes saisons en enfer! Mais aujourd’hui des litanies, ô états d’âme! Reviendra-t-elle? Ce soir à la faveur de la lune, toujours redescendre dans les méandres de cet inconscient. Les yeux se ferment, le silence de ses lèvres violacées, embrasse ma face cernée endeuillée de fatigue. Mon sang se glace! Incontinence d’esprit, qui s‘épanche en ligne noircie. Les mains dansent sur l’alphabet, je tue le temps! Non, n’est-ce pas le temps qui me tue! Patient est un peu cynique, il fait pousser l’arbre qui me sert d’urinoir aujourd’hui et dans lequel demain, le croque mort taillera mon sarcophage. Ma dépouille allongée dans toute sa splendeur le regard froid, la bouche aux reflets de vie consumée, mon sourire se fige dans la rétine de mes ex futurs compagnons de parcours, venus embrasser mon image pour la postérité. Ils me catalogueront dans la rubrique nécrologique de leurs souvenirs! Ermite des temps modernes, dans ce cloître sans âme qui vivent, hormis celles de mes chimériques espérances je déambule hagard, aurais je fais voeux d’abstinence d’esprit! Mais Esprit est tu là? Bien sûr que non! Mon être chevauche les prairies phosphorescentes, qui conduisent aux portes d’un val sans retour. C’est un abîme de verdure ou plane la folie! Je suis roi sans couronne, prêcheur sans chaire, croyant sans croyance. Libre de fustiger qui de droit, ou tous ceux qui marchent de travers, ou à l‘envers de mon décor! Revers de la médaille, les médailles sont des revers pour les récipiendaires, d’ailleurs le mot est clair! Récipient d’air, dans l’ère du temps et à contre temps. Course effrénée contre la montre et l’oubli! Ô non, je reste une étoile, filante sans lumière qui aveugle le monde? Non, bien sur! Je m’aveugle tout seul, auréolant mes jours ici bas d’une lueur artificielle, qu‘en d‘autre terme les érudits ont appelé «  espoir »! Ma lumière n’éclaire que ma lanterne. Changeons la face du globe, avant de perdre la face se disent les révolutionnaires et autres anarchistes chiant à tour de bras sur l’humanité et ses déboires. Coupable, qui plaidera coupable au bal des rendus! Personne, dieu nous abandonné? Non, bien sur le vent souffle au ban des cathédrales Alors est-ce l’humanité qui englué dans ses croyances a oublié le message! La violence en réponse à la déchéance, mes amis est ce la solution? Rayer de la carte la civilisation et ses tours d‘acier, dressées vers le ciel comme une promesse, un passage vers ailleurs! Non, le chaos engendre le chaos, le prêcheur sera demain l’oppresseur. L’ôprecheur qui perché sur sa chaire, invoquera le pouvoir de la chair pour redonner à ses chères ouailles le goût du sacrifice ultime! Et vis et versa, buvons mes amis, a l’inhumanité décadente de ces jours tristes! La roue tourne inexorablement étreignant nos carcasses. Les assis bedonnants, dirige le monde, tandis que les citoyens endoloris dans leur intimité visqueuse, digèrent tranquillement à l’abris des bombes, leurs doses de soma quotidien. Allez dire a monsieur tout le mode de sacrifié sur l’autel d’une hypothétique révolution, je disais donc d’aller sacrifier ses biens personnels, pour embrasser un monde nouveau? Mais non rien ne serait résolu par cette voie la? Non bien sur que non, il faudrait inculquer à ces mêmes gens un idéal commun basé sur la recherche de la perfection humaine. Je me fait sourire tout seul un idéal commun, pour l’homme, là j’ai craqué, non! C’est-à-dire des milliers de gens marchant dans un même sens, mais sans rien apercevoir au bout de la route, que sa propre satisfaction! Dans l’ombre de leurs cavernes numérisées ils s’enterrent, dans ces bunkers climatisés ils se protégent de l’effet de leurs propres serres! Chacun pour soi et Dieu pour tous, parole d’évangile? Non bien sur que non!, parole digne d’Ève Angélie ou du moins du même niveau que les éructations de cette ébauche de femme fatale! Imaginez, si Dieu n’était pas au rendez vous et qu’a la fin du parcours les remords vous chuchoterais à l’oreille  « hé vieux, ben dit donc tu as été un sacré enfoiré, un egocitoyen responsable d’un génocide à l’échelle mondial , un petit caporal avec des armes moins dissuasive que des camps mais plus insidieuses, car tu as tué sans te salir les mains, tu as asphyxié la pauvre, pour oxygéner tes poumons asthmatiques tout en dégradant ton oxygène ».Ô légions d’âmes affamés par le pouvoir, hypnotisés par l’argent, et occultant volontairement le savoir! Le savoir, cette main qui guide votre être sur des chemin escarpés ou sous chaque pierre se cache un trésor, chaque fleur renferme un parfum exquis, chaque pas est un pas non plus pour l’humanité, non ! Pour vous même, simplement pour vous-même. C’est comme si à chaque page qui se consument sous vos yeux avides, vous aviez la, satisfaction d’avoir posé le pied sur la lune, ou au pied de la dune! Non, bien sûr, il n’y a pas de récompense pécuniaire pour cela, juste la soif d’apprendre et de comprendre se qui se trame sous nos pieds. Apprendre pour analyser le monde, ouvrir ses yeux pour mettre à mort la pensée universelle, car sous leurs pierres un mensonge, dans leurs fleurs un poison! Il y aura un après Platon, Socrate and co, comme il y a eu un après dinosaures! Le dépoussiérage de la matière française, une prise de conscience, voilà, une prise de conscience général qui inonderait les axones des cerveaux endormis! Ô simple récipient d’air animé par un métronome aux palpitations mesurées qui bat inlassablement jusqu’au dernier souffle! Dernier courant d’air qui s’évapore dans l’éther. Vapeurs paradisiaques qui se fument et s’oublient, qui ne résolvent rien, si ce n’est que de rajouter de la désillusion aux illusions chimériques de ces paradis artificiels. Mais non les camés s’endorment dans leurs déceptions aux reflets bleutées, tandis que les autres fument l’ozone à plein poumon! Ô langage linéaire sans attache partisane, partisan de mes idées ô petit utopiste, idéaliste aux relents philosophages! Mon ami la révolution ne sera jamais en marche, on marche à coté de nos pompes, mais de concert avec les pompes funèbres! Ô armes citoyen! Non les armes sont versatiles, versant le sang du peuple, elles seront garantes demain de la politique des vainqueurs. Les survivants s’engraisseront sur leurs lauriers et feront germer un nouveau mouvement contestataire!…. Et le chant du coq nationalise mon réveil! C’était un abîme de verdure, ou la lumière pleut, un havre de paix brumeux, qui se dévoile à la faveur de la nuit. C’est une tour d’ivoire en sursis, quant au jour naissant, la nuit protectrice s’enfuit avec mes illusions, que le jour aveugle de son cortège de brume les yeux de l’homme. La réalité vient s’accrocher à mes fenêtres, pour exploser dans une myriade de petites particules aiguisées, sa vérité amère et son inhumanité! Et la vie reprend ses droits mes pas résonnent dans le vide, mon âme lacérée par cet affront pleure des ratures, que la folie cautionne et que la raison condamne.

2.2/1.3/3.5/1.1/2.2/1.5/1.8/1.3/3.6.§


Hubix-J.Felert RE: Spleen III Ajouté le 29/06/2007 à 21h58
C'est âpre c'est violent c'est décadant c'est anar c'est parano mais putain que c'est beau...

Lysée-Hodinia RE: Spleen III Ajouté le 29/06/2007 à 22h26
Bonsoir!

Alors Seb de retour et en avant la fanfare!
- Tes mains dansent sur l'alphabet? Crois-tu? Il danse plutôt dans ton âme mais il te faut l'apprivoiser!
- Tu tues le temps? Que nenni ! Ton arme est rangée...! C'est le temps qui te tues à petit feu quand le spleen t'étreint dans ses bras...!
- Voeu d'abstinence de l'esprit ? Ah! Toi ! Tu as dû " vachement " jubiler en l'écrivant...! Hein, p'tit Seb?
- Le mot est clair ?? Je relève! C'est le moins que l'on puisse dire ! ( lol )
- Ta lumière n'éclaire que ta lanterne?? Tu m'amuses! Forte, elle illumine tes pensées... !
Marchant tous dans le même sens ?? Fais attention un peu quand même, y'aura toujours des marginaux...

Et puis s'enchaînent avec ce plaisir " jouissif" tes jeux de mots, tes expressions dont tu raffoles et qui me laissent cloutée au fauteuil... Ils ont le mérite de naître de ton âme et de s'exhaler par ton encre .. exceptionnelle!!

Ah! tu ne m'avais pas habituée à tes chiffres... code ou encore un de tes secrets????

Bonne soirée Seb!! Au plaisir, le moment de lecture fut fort... mais ça, tu dois t'en douter, p'tit malin!
Bises amicales, à +! Lysée.

fantomas RE: Spleen III Ajouté le 30/06/2007 à 12h05
salut de retour avec ce style aussi,j'aime bien mais vois-tu vous n'avez quand meme pas oublier les strophes mais bon heureux de te revoir a plus

Lysée-Hodinia RE: Spleen III Ajouté le 01/07/2007 à 12h40
Bonjour Seb !!

Hé bé, que deviens-tu ?? tu nous désertes...
Tu t'es caché dans le couloir d'au-delà, de tes pensées troublées, à la recherche de la coquine qui ne vient point toujours au r.v?

à très vite, j'espère! ( le p'tit pan )

Seb RE: Spleen III Ajouté le 03/07/2007 à 05h03
Impossible d'ecrire quoi que ce soit de beéau, des idées, des themes j'en ai par milliers mais la magie ne s'opere plus! je lutte et puis finalement j'attend que cela revienne, sans me souceir vraiment des cette absence de mots epeut etre fini de purifier mon âme? Puis le livre me prend s de l'energie et puis tous le reste! Voila j'espere pouvoir d'envoyer de la lecture sous peu! Merci petit PAN et a bientôt, amicalement Seb.

loreley89 RE: Spleen III Ajouté le 03/07/2007 à 10h38
Bonjour, merci de revenir sur ce site magique, où en même temps que nous pouvons révéler le fond de notre coeur, nous pouvons nous exprimer librement. Seb, tu en es l'exemple. Tes poésies magnifiques de l'automne dernier, ont fait place à un spleen, dont la cause est peut être l'attente d'évènements importants dans ta vie. >J'espère que tes colères internes n'explosent que sur le papier. Car, dans le cas contraire je t'entendrai jusqu'à marseille

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