l'enfant (2)


fantomas l'enfant (2) Ajouté le 31/05/2007 à 12h26
T'es comme une bougie
Qu'on a oublié d'éteindre dans une chambre vide,
Tu brilles entouré de gens sombres voulant te souffler
Celui qui a le moins de jouets
Le moins de chouchous
Celui qu'on fait chier
Le coeur meurtri et meurtrière est ta jalousie;
L'enfant seul se méfie de tout le monde, pas par
choix, mais dépit, pense qu'en guise d'amie
Son ombre suffit
Une solitude qui te suit jusque dans le sexe
Mon texte coupe l'enfant seul en deux espèces :
Ceux qui baisent à l'excès mais souhaiteraient se
Fixer à une femme plutôt qu'à mille fesses
Quand l'autre sorte écoute souvent la même
Chanson dans le poste, et porte le deuil d'une
Relation morte et reste l'oeil humide.
La tête baissée laisse le coeur sur l'estomac,
L'estomac sur les genoux, ma tristesse n'a d'égale
Que le coup de gueule muet de l'enfant seul
Que nul ne calcule

T'es l'enfant seul (dis-moi que c'est toi)
Je sais que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ?
Bref, au fond tous la même souffrance

Mes mots s'emboîtent les gens s'y voient comme
Dans une flaque d'eau, ça leur renvoie un triste reflet
Mais est-ce ma faute ?
T'es l'enfant seul c'est pas facile, on se comprend
Peu l'savent
Que je le sache ça te surprend.
Il mate par la vitre la solitude qui le mine
Fait passer la quinine pour un sucre
Faut être lucide, il faut qu'on se libère, disent-ils
Ils n'en discutent pas, confondent la rime et l'acte
La fuite et le suicide, un pact, une promo sans tract
Pas trop de mots nobody n'a capté le sale souhait
L'envie de se laisser par le cou pendu,
Pour punir les parents qui, pour aimer l'enfant,
Ont trop attendu, car si l'amour est une course
L'enfant naît c'est le départ en tête, l'embêtement
En passe-temps en fait des parents bêtes !
Maîtrise lancinante, sentiments en ciment sinon
Dans six ans on me retrouve ciseaux dans le crâne
Dans le sang gisant

L'enfant seul c'est l'inconnu muet du fond de classe
Celui de qui l'on se moque, rond comme
Coluche, ou le boss dans le hall, au groupe
Massif l'os dans le steak haché plantant
Chaque postulant à un poste,
Vu que les conneries de gosses des rues couvrent
Souvent un jeune qui souffre d'un gros gouffre affectif
Grandir sans père c'est dur
Même si la mère persévère
Ça sert mais pas à trouver ses repères c'est sûr !
Perdre sa mère c'est pire ! Demande à Pit j't'assure
T'as pas saisi enlève la mer de la Côte D'Azur
Quand ces gosses poussent leur souffrance aussi
Nous savons tous que personne ne guérit de son enfance
Même un torse poilu ne peut oublier sa vie de
Gosse du divorce rossé par son beau-père.
L'enfant seul c'est toi, eux, lui, elle,moi.....


Lysée-Hodinia RE: l'enfant (2) Ajouté le 31/05/2007 à 12h43
Bonjour!
Cher FANTOMAS, ce poème porte une autre teneur que l'autre : Le premier fait sortir le Silence et la nuit sombre de la peur! Celui-ci a la teinte d'un cri de colère violent ...
Que te dire pour mettre du baume sur ton coeur ?! Celui qui crée son propre enfant avec Amour et Désir ne peut avoir envie de le laisser dans de tels souffrances...
Tout enfant a des peines même celui qui est choyé mais que faire de ces pères, de ces mères qui portent en eux un manque, une sourde violence et des cris étouffés mais forts en présence dans les limbes de leur corps ? Ce manque, ce vide les rend insensibles, méchants, inaptes dans l'éducation, l'amour, l'approche de l'être que leur corps va engendrer!

J'espère que tu arrives à trouver ta place dans cette société compexe, et malgré tout à t'épanouir dans un métier, et avec les autres!!
Au plaisir!

(merci d'avoir lu "cascades")

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