Spleen.
Arthur. | Spleen. | Ajouté le 04/05/2007 à 23h54 |
A force de « happy endyser » le monde, on oublie qu’un jour il faudra partir, sortir de chez soi les pieds devant, la mort en bandoulière et l’âme on ne sait ou! Toutes ces années noyé dans mes certitudes, croyant m’être ouvert les portes du paradis, par la seule pensée que nous chaque être avait une âme. Fort de ce constat, j’imaginais un autre monde! Ô mon frère, je vous vois assis à l’ombre d’un arbre phosphorescent guettant ma venu au jour naissant! Je vous imagine du haut de ce balcon céleste votre regard étincellent embrassant ma lumière! Il me semble que votre souffle caressa ma joue un soir, et que vos pas se calquent sur les miens, résonnent contre les façades endormies de cette ruelle sombre ou je me promena un jour au hasard de mes errances carcérales! Votre voix sibylline voyageant dans les couloirs du temps, me surprenant dans ma torpeur pour m’insuffler l’ardeur qui me fait tant défaut en ces jours sombres! Dans la fleur qui s’épanoui au jour levant j’ai reconnu votre sourire, dans le vol lourd d’un albatros j’ai reconnu votre prestance, vous êtes partout et nulle part à la fois! Dites moi à quoi ressemble « Ailleurs », si ailleurs il y a? Car si je vous ressens, je ne puis vous entendre, si je vous parle je ne puis vous comprendre et mes interrogations restent sans réponses! Hier encore j’étais insouciant de ces choses là, mais le vent tourne un jour et l’orage grondera bien assez tôt! A l’heure ou je couche ces lignes, j’espère de tout mon être, que notre aventure est infinie! Quand les éclairs blafards du désespoir, zébreront les yeux de mon aimée, que de lourd sanglots noirciront son horizon, puis je être sûr d’exister dans l’Ailleurs? De consoler l’inconsolée? De réchauffer l’espoir de sa flamme de tendres et sulfureux baiser? Quand ma carcasse ne sera que viande avariée, serai-je assez fort pour contempler la vie qui s’écoule sous mes pieds ou alors les horizons sont ils clos, et là bas aussi on parlerai comme ici bas, de l’autre monde, de l’envers de la porte? Serait ce donc pour ça que l’on enterre les corps, pour ne point voir du ciel la putréfaction de son propre corps! Ou alors est-ce pour entretenir l’espoir d’un autre ailleurs! Ô j’imagine ces corps dans leurs déliquescences, dans leurs putrescences, se liquéfiant sous l’assaut du temps, éparpillant leurs existences en milliards d’infimes particules poussiéreuses, sans aucune renaissance possible. Ô malheur, mon aimée si tel est la finalité je n’existerai plus à vos yeux, jadis si verdoyant, que par le souvenir! Ô ma vie ne serait donc d’aucune utilité, si tel était le dessein des corps alourdis par la mort! D’un point de vue biologique on cesse d’être à l‘arrêt de son cœur, quand ce métronome vital a rendu son ultime mesure. La partition est joué la musique se fait écho et le rappel electromagnétqiue n’est que satisfaction du devoir accomplis! La migration du corps vers son oubli, se fait en habit de deuil, car l’homme n’est pas sur de l’issue! Pourquoi dépeint on des anges en blanc, si c’est pour accompagner le défunt fardé de noir? Si l’âme existe, a cet instant pourquoi vénérer l’enveloppe charnelle de la personne, alors que son âme est au dessus, dans l’Éther, qu‘un seul coup d‘œil dans l‘immensité suffirait à embrasser son visage. Moi je vous ai vu rejoignant nos aïeux, un peu déboussolé certes du voyage mais apaisé par la sérénité qui transpirait de leurs visages angéliques! Pourquoi dit on dernière demeure? Par ce qu’au fond l’invisible porte bien son nom? Moi je pleure de savoir votre armure gisant dans sa déchéance vous si beau hier. Ô pourrir enfermé! Ô cloisonner la mort, le voyage serait il effrayant? Ô prisonnier de cet abîme comme nous le fûmes sur terre de cette enveloppe faite de tissus, de chair et d’os! Mon aimée si je ne suis plus, gardez à l’esprit que je vis dans le vent, que chacune de ses caresses est un baiser de moi, celui la même qui vous fis rougir hier! Gardez à l’esprit que le soleil est mon sourire! En ces hivers la pluie sera la larme de joie qui coula sur vos joue un soir de fête! Ô vous, n’entendez vous pas! Si je pars demain quelle trace laisserai-je à vos yeux! Mes vers vous rongeront-ils de regrets, de mélancolie, comme ils m’ont gangrené naguère! Mes pérégrinations littéraires seront-elles réduites en cendres, allumant par la même l’incendie de mon âme! Car voyez au fond je ne crois plus en rien, mais je dépose mon âme dans cette feuille, gardez là comme un trésor! Comme un bijoux dont se parent les galantes, pour affûter leurs charmes. En regardant vers le ciel, parez vous en pour maquiller votre bouche d’un tendre sourire! Ö par delà la mort, charmez moi encore! Je veux régner sur vous, non pas par l’effroi mais pour l’éternité avec la foi! Celle de croire que tous les horizons se rejoignent. La lettre touche à sa fin ma douce, elle meurt a petit feu, voyez, les dernières braises se consument, la fumée se dissipe! Ô demain au réveil serai-je un peu honteux d’avoir maculé cette feuille de noires visions? Si l’invisible me viole avant la fin de la nuit, sachez que le poète est l’étoile, que ce soir j’ai mis ce que je crois être mon âme à vos pieds! La feuille jaunira dans les volutes vaporeuses de mon existence, et nous vieillirons ensemble, rigolant à gorge déployée quand notre fils nous ressortira de nulle part cette lettre, empreinte de ce spleen qui coula en flots tempétueux en ces verts printemps; enfin c'est ce que l'on appelle l'Espoir!!! |
Lysée-Hodinia | RE: Spleen. | Ajouté le 05/05/2007 à 09h24 |
Bonjour Arthur ! Un Spleen dans toute Sa Grandeur d'Ame, si j'ose m'exprimer ainsi !! Ah ! tu aimes scotché sur place (clin d'oeil)... De nombreux thèmes explorés, de nombreuses choses soulignées... et à tant débattre !! J'ose espérer , quand même, que ce matin, ton cidre te rend joyeux, mon cher Arthur !! Au plaisir intense de te relire.... |
Mitch | RE: Spleen. | Ajouté le 05/05/2007 à 14h37 |
Belle dissertation métaphysiques où l'on retrouve dieu, l'âme, la destinée humaine. J'ai cru percevoir plusieurs interrogations sur l'au-delà que l'on peut aborder à partir de critères de jugement phylosophique dans la mesure où la pohylosophie recherche la vérité ou pose le problème de jugement vrai. L'homme est-il esprit ou matière ? admettre l'existance de l'inconscient; l'esprit le souffle qui anime la matière par opposition au corps. après la mort on ne détecte rien qui émane du corps. Le non physique c'est du domaine de la croyance Après la vie chacun y met ce qu'il veut. La mémoire ? que retiendra-ton de nous ? l'oubli n'est pas un défaut de mèmoire, il permet d'acueillir de nouveaux souvenirs mais reste très influencée par le contenue émotionnel. On laisse derrière nous des souvenirs, des créations, des objets...et tout parle de nous de notre empreinte et continue après la mort. Il s'agit là de réflexions d'un ancien...peut-être dépassé mais qui s'accroche.... bien amicalement |
Ces poèmes attendent vos commentaires
© Indigene Poésie 2003-2019. Tous Droits Réservés.