LONGUE VIE
Mozart0919 | LONGUE VIE | Ajouté le 27/04/2007 à 16h28 |
Deux adultes se rencontrent pour la première fois L'homme, jeune, fait son service au Portugal La femme, habitant encore chez maman N'étant pas dans la vie des grands Une étincelle apparaît lorsque le mari le dit à ses parents Faisant parti d'une famille noire et elle, blanche N'aillant pas d'avenir, de richesse et d'argent, Il part la rejoindre pour y vivre une histoire de jeune amant Ils se marièrent au Portugal, un an plus tard Eurent un premier enfant se prénommant David Alexandre Le père part en France pour y trouver du travail La mère, le rejoindra lorsque le petit à quatre ans. En 73, deux autres enfants prennent leurs premières bouffées d'air Le père, surpris, ne les prend pas comme ses enfants Antonia, choquée, les rejette à la naissance Le conflit apparaît, les enfants vivent dans un monde de haines Mis, placés pour non soin à la DDASS à l'âge de deux ans Elle aurait bien voulu avorter mais cela était interdit L'avortement est un crime et la tension monte et surgissent Des gestes, des coups, l'histoire commence Des hospitalisations, des familles ont apparues Les parents soulagés, les enfants reposés Peu de manifestation, la mère parvint à se calmer Les jumeaux peuvent vivre sans les coups de ceintures. Tout restera une histoire, une longue vie De bons résultats ont fini par gagner J’espère recevoir un jour : Une suite Remplir le dernier contrat : Former une famille Cinq ans passent, nous sommes confiés en P.M.I La mère toujours aussi déchaînée ne rend pas compte Des coups, des gestes qu'elle manifeste sur nous Dans l'ignorance, l'inconscience, elle fait des crises Mettant en cause les relations conjugaux, le couple C'est dans un internat que l'on est installé Où furent nos premiers jours et d'amour Mais le manque règne toujours, de ne voir nos parents si près. 83, 10 ans, première famille d'accueil Toute la primaire à Saint Germain de la Grange Une 'mère', des voisins pour 'oublier' le passé, rêve Des gens qui m'ont aimé, sorti de mon deuil Des années passent et la bêtise arrive Des caravanes, des caravanes, le propriétaire m'amène à la police Adieu Saint Germain de la Grange, bonjour Trappes CPPN, une autre vie, étrange, et des combats. La délincance me grignote, lentement, dedans La cigarette, les vols, les coups et la violence Cette vie, je n'en voulais pas. Je suis parti d'ici Pour aller travailler dans une famille thérapeutique. Bien de changements ont apparu et la réalité m’envoyait une claque Trop de questions, disais-je, peu de réponse avais-je en moi Les portes closes s’ouvraient, donnais-je réellement cette puissance De voir l’autre personnalité cachée dans l’inconscient ? Tout restera une histoire, une longue vie De bons résultats ont fini par gagner J’espère recevoir un jour : Une suite Remplir le dernier contrat : Former une famille Cinq années de travail entrepris et les désirs entraient Les textes, les pianos, la musique qui démarraient Les relations avec des filles, je ne connaissais pas La peur, le rejet, l’angoisse restaient au fond de moi. J’entreprenais des études complexes, et non durables Jusqu’au jour où j’ai compris qu’il fallait prendre Un métier dans ses cordes, suivant son expérience Qui serait surtout primordiale. Le piano, comme par hasard, n’est-ce pas ? Pourquoi pas la comptabilité ? Les chiffres ? J’étais très fort dans les mathématiques Trop de matières générales dans cette branche-là ! Je voulais un métier plutôt créatif que théorique Celui-ci était dans mes possibilités, dans la logique Un boulot où s’exercent de multiples activités, les artistes D’opéra, d’instrument de musique, la vie. C’est à Marseille où je puise toutes les connaissances Après un échec où régnait une mauvaise ambiance Marseille, cette vie si peu dépouiller comme les pianos Le Mans, la pratique piétinée par la théorie, quel défaut ! ? Me voilà installé dans ce monde du travail et de rencontres Un patron, un boulot, des copains et la « défonce » Des filles se joindront à ma vie pour la première fois Un seule restera dans ma vie, elle s’appellera Sandra LISET. Tout restera une histoire, une longue vie De bons résultats ont fini par gagner J’espère recevoir un jour : Une suite Remplir le dernier contrat : Former une famille Sandra est partie un jour de décembre, le 21, dans un TGV Je me suis installé dans un appartement tout restauré Un diplôme, un C.A.P. réussi après un échec, je peux souffler Je contemple la vie, la liberté enfin retrouvé ! Le manque règne toujours encore et encore, aussi fortement La joie a du la à venir, égayé dans ma petite vie La réussite ne me comble qu’une petite partie La mort est trop souvent présente dans mon corps. Des parents aussi lointain qu’ils soient, en crise de vieillesse Un père à l’affût d’une bouteille d’alcool, dans les bars Une mère qui ne sait pas comment faire pour que ça redémarre Un petit frère qui se fait passer pour un voleur, dans la détresse Pourquoi ce geste malheureux qui l’entraîne dans ce gouffre ? Dans une prison pour possession de drogue et d’autres faits Des relations souvent étranges, comme un enfant, ils l’emmènent Faire des délits, dans l’inconscience, sans mesurer « la dose » ? Pour moi, tout baigne dans le piano, mes textes et la musique La soif de vivre et l’ambition de jouer devant le grand public L’autobiographie me permet d’aller loin et de poursuivre mon chemin Aux souvenirs pesants qui font toute l’importance aux jours prochains Toujours des relations avec les assistantes maternelles et familles d’accueil Elles resteront dans mon âme et mon cœur mes familles d’enfance Elles m’ont et me réconfortent, me donnent la vraie chaleur. Je respire, oublie ces traces poignantes qu’est la souffrance. Auteur : Moïse G. Texte écrit en décembre 1994 & les 4 août 1998 & 27 septembre 1998 -------------------- En 2007, ma situation a bien changé. Je ne vis plus tous seul, En 12 ans, j'ai eu le temps de murir. Des personnes arrivent dans mon entourage et d'autres s'en sont allées. C'est la vie... -------------------- |
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